Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, en visite à Abidjan, a appelé mercredi soir les Africains à s'unir pour résister à l'Occident lors du prochain sommet de l'Union africaine à Accra.
"Nous devons construire un Etat puissant, un seul gouvernement africain, une seule armée d’un effectif de 2 millions de soldats, une seule monnaie, une identité africaine, un seul passeport", a lancé M. Kadhafi, très applaudi par plus de 5.000 personnes venues le voir et l'écouter dans une salle du quartier populaire de Treichville où était organisé un meeting avec le président ivoirien Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro.
Le "guide de la révolution" était arrivé dans l'après-midi à Abidjan, dernière étape de la tournée ouest-africaine qui doit s'achever dimanche par le sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) organisé à Accra, au Ghana.
A Abidjan, comme ces derniers jours au Mali, en Guinée puis en Sierra Leone, le dirigeant libyen a plaidé pour la création des "Etats-Unis d'Afrique", qui sera l'un des sujets abordés à Accra.
"Il faut qu'Accra entende cette voix. La décision est dans la main des peuples africains", a souligné le dirigeant libyen, habillé d'un costume à l'occidentale blanc et d'une chemise verte vive, du même vert que l'effigie de l'Afrique cousue sur sa veste blanche côté gauche, au niveau du coeur.
"Nous ferons entendre notre voix aux congressistes d’Accra. L'UA a été créée il y a quatre ans (mais) rien n’a changé en Afrique. La situation a même plutôt empiré", a souligné M. Kadhafi.
Il a dénoncé "le pillage de l'Afrique" par les Occidentaux, qui "continue de plus belle". "Ils nous ont traité comme des animaux", a-t-il accusé, acclamé par un public majoritairement formé de partisans de M. Gbagbo, qui a lui aussi largement dénoncé le colonialisme, notamment français, ces dernières années.
"Nous sommes des hommes libres. L’Afrique est la propriété des Africains", a-t-il ajouté, avant d'appeler à la fin des guerres civiles, conséquence selon lui de "l’action du colonialisme", sur le continent.
Il a ensuite appelé les "jeunes de Côte d’Ivoire à appuyer" son "frère, le révolutionnaire, le président Gbagbo" et son "fils Soro", qui "ont décidé d'arrêter de faire couler le sang Africain".
"Notre pays a trébuché (...) mais nous sommes en train de nous relever. Soutenez les efforts de la paix et du processus de sortie de crise", avait de son côté déclaré le président Gbagbo en ouvrant le meeting.
Il s'agit de la première visite de M. Kadhafi en Côte d'Ivoire, ont précisé les autorités ivoiriennes.
Il y a été accueillis par très nombreux responsables politiques, religieux et chefs traditionnels, et plusieurs milliers d'Ivoiriens.
Une partie d'entre eux, partisans de M. Gbagbo mobilisés pour la circonstance, l'ont acclamé à son arrivée et lors du meeting.
Plusieurs centaines d'autres, curieux qui n'ont guère eu l'occasion d'assister à de telles visites officielles ces dernières années, s'étaient massés le long de la route qui mène de l'aéroport au centre ville.
A l'issue de son séjour à Abidjan, dont la durée reste inconnue, M. Kadhafi doit prendre la route d'Accra au sein d'un imposant cortège de voitures.
Ce déploiement de véhicules, avions cargo et gardes du corps participe au folklore de la tournée ouest-africaine du leader libyen.
Mis à l'index par l'Occident et isolé au sein du monde arabe après l'attentat de Lockerbie (Ecosse) de décembre 1988, Mouammar Kadhafi s'est tourné vers l'Afrique noire à partir des années 90, tissant notamment des liens étroits avec le président burkinabè Blaise Compaoré, et soutenant M. Gbagbo.
AFP via jeune afrique
"Nous devons construire un Etat puissant, un seul gouvernement africain, une seule armée d’un effectif de 2 millions de soldats, une seule monnaie, une identité africaine, un seul passeport", a lancé M. Kadhafi, très applaudi par plus de 5.000 personnes venues le voir et l'écouter dans une salle du quartier populaire de Treichville où était organisé un meeting avec le président ivoirien Laurent Gbagbo et le Premier ministre Guillaume Soro.
Le "guide de la révolution" était arrivé dans l'après-midi à Abidjan, dernière étape de la tournée ouest-africaine qui doit s'achever dimanche par le sommet des chefs d'Etat de l'Union africaine (UA) organisé à Accra, au Ghana.
A Abidjan, comme ces derniers jours au Mali, en Guinée puis en Sierra Leone, le dirigeant libyen a plaidé pour la création des "Etats-Unis d'Afrique", qui sera l'un des sujets abordés à Accra.
"Il faut qu'Accra entende cette voix. La décision est dans la main des peuples africains", a souligné le dirigeant libyen, habillé d'un costume à l'occidentale blanc et d'une chemise verte vive, du même vert que l'effigie de l'Afrique cousue sur sa veste blanche côté gauche, au niveau du coeur.
"Nous ferons entendre notre voix aux congressistes d’Accra. L'UA a été créée il y a quatre ans (mais) rien n’a changé en Afrique. La situation a même plutôt empiré", a souligné M. Kadhafi.
Il a dénoncé "le pillage de l'Afrique" par les Occidentaux, qui "continue de plus belle". "Ils nous ont traité comme des animaux", a-t-il accusé, acclamé par un public majoritairement formé de partisans de M. Gbagbo, qui a lui aussi largement dénoncé le colonialisme, notamment français, ces dernières années.
"Nous sommes des hommes libres. L’Afrique est la propriété des Africains", a-t-il ajouté, avant d'appeler à la fin des guerres civiles, conséquence selon lui de "l’action du colonialisme", sur le continent.
Il a ensuite appelé les "jeunes de Côte d’Ivoire à appuyer" son "frère, le révolutionnaire, le président Gbagbo" et son "fils Soro", qui "ont décidé d'arrêter de faire couler le sang Africain".
"Notre pays a trébuché (...) mais nous sommes en train de nous relever. Soutenez les efforts de la paix et du processus de sortie de crise", avait de son côté déclaré le président Gbagbo en ouvrant le meeting.
Il s'agit de la première visite de M. Kadhafi en Côte d'Ivoire, ont précisé les autorités ivoiriennes.
Il y a été accueillis par très nombreux responsables politiques, religieux et chefs traditionnels, et plusieurs milliers d'Ivoiriens.
Une partie d'entre eux, partisans de M. Gbagbo mobilisés pour la circonstance, l'ont acclamé à son arrivée et lors du meeting.
Plusieurs centaines d'autres, curieux qui n'ont guère eu l'occasion d'assister à de telles visites officielles ces dernières années, s'étaient massés le long de la route qui mène de l'aéroport au centre ville.
A l'issue de son séjour à Abidjan, dont la durée reste inconnue, M. Kadhafi doit prendre la route d'Accra au sein d'un imposant cortège de voitures.
Ce déploiement de véhicules, avions cargo et gardes du corps participe au folklore de la tournée ouest-africaine du leader libyen.
Mis à l'index par l'Occident et isolé au sein du monde arabe après l'attentat de Lockerbie (Ecosse) de décembre 1988, Mouammar Kadhafi s'est tourné vers l'Afrique noire à partir des années 90, tissant notamment des liens étroits avec le président burkinabè Blaise Compaoré, et soutenant M. Gbagbo.
AFP via jeune afrique