Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi, “l’indépendant” et Ahmed ould Daddah du Rassemblement des forces démocratiques (Rfd) ont débattu le jeudi 22 mars devant les caméras de la télévision nationale mauritanienne pendant trois heures d’horloge. Un débat « à l’américaine » qui leur a permis d’exposer à grands traits leurs programmes respectifs et de faire, en conclusion, un clin d’œil à l’électorat en lançant, chacun de son côté un appel sans équivoque à un vote massif à son profit
Nouakchott. (Envoyé spécial). Une partie des parutions mauritaniennes d’hier, vendredi 23 mars, notamment le Quotidien le « Rénovateur », le journal d’information générale, « la Presse » pour ne citer qu’elles, n’a pas été du tout tendre pour les deux candidats au deuxième tour de la présidentielle, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi et Ahmed ould Daddah qui ont débattu pendant trois heures la veille à la télévision nationale dans ce qui passe pour une première en Mauritanie. Si le « Rénovateur » parle à la Une, de : « Débat télévisé ou le non débat », « la Presse » met les deux hommes dans le même sac : « les deux faces d’une même monnaie », titre-t-elle. Jugement sévère aux dires de plusieurs observateurs nationaux et internationaux qui ont suivi le « combat » verbal qui s’est déroulé en Hassania, la langue du pays et en Français. Un débat à « l’américaine », animé par deux confrères de la Télévision nationale et de la Radio nationale.
Pour ces observateurs en effet, « cette première en Mauritanie comme tout le processus de démocratisation entamé depuis le 23 août 2005 est à saluer comme il se doit. La démocratie est en train de gagner ses lettres de noblesses dans le pays et c’est tant mieux pour le peuple ». Alors ne leur parlez point de la tiédeur du débat, de son ronronnement lassant. Ils ne veulent retenir que l’acte qui est une première à encourager.
Six thèmes pour départager deux candidats
Les journalistes animateurs avaient choisi d’interroger leurs deux illustres hôtes candidats à la magistrature suprême de leur pays, sur six thèmes à savoir : L’unité nationale, bonne gouvernance et Etat de droit. Lutte contre la pauvreté et amélioration des conditions de vie des populations, l’Education nationale et relations internationales… Les deux hommes ont ainsi, séparément développé sur chacun des thèmes leurs propositions qui recoupent pour l’essentiel leur programme de campagne déjà suffisamment exposé aux Mauritaniens.
Les animateurs s’étant uniquement limité à leurs questions préalablement préparées, n’ont nullement relancé les deux hommes ou cherché à prendre à défaut leurs déclarations. Ils ne se sont point intéressés à la faisabilité des promesses ainsi débitées devant les spots des caméras. Par exemple aucun des deux candidats, même si tous les deux s’accordent sur la nécessité de régler la question de l’unité nationale et des déportés de 1989, ne s’est attardé sur les causes réelles du problème. La question de la cohabitation difficile qui a été pour l’essentiel à l’origine, a été occultée. Il en est de même des exécutions extrajudiciaire qui ont revêtu un caractère ethnique. Les deux candidats dans un bel unanimisme s’accordent à faire revenir les déportés et à les indemniser, tout comme à compenser les familles des militaires victimes d’exécution extrajudiciaire. On notera cependant que les causes réelles ont été éludées. Par ignorance ? Ou est que les confrères se sont refusés de poser les bonnes questions ou encore, est ce un terrain glissant sur lequel nul ne voulait s’avancer à la veille de ce deuxième tour ?
Toujours est-il que ces questions, selon nombre d’observateurs mauritaniens ne sauraient être passées à perte et à profit. On ne pourra pas faire l’économie tôt ou tard d’un débat national sur ces questions là si on veut ancrer définitivement la démocratie dans ce pays. En ce qui concerne les autres questions, les deux candidats ont pour l’essentiel eu les mêmes réponses. Il faut cependant noté que pour l’intégration sous régionale, le candidat du Rfd, Ahmed ould Daddah a été plus loquace, évoquant une intégration entre le Maghreb et l’espace ouest africain, particulièrement la Cdeao. Il s’est également apesenti sur l’Omvs, une organisation dont il s’est assurément souvenu qu’il a été le premier secrétaire exécutif à sa création. Ould Daddah a aussi promis de créer un chemin de fer qui irait de Nouakchott à Kiffa en passant par la région d’Aleg et qui continuerait vers Kayes au Mali pour faire la jonction avec le Dakar Niger.
Cependant, les deux candidats ont montré qu’ils n’étaient forcément pas des habitués des spots de la télévision. Si Ould Daddah donnait l’impression de se retenir sur la chaise pour ne pas bondir, on se demande même pourquoi tant les questions étaient aisées, presque conventionnelles, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi se cherchait certainement une natte et un coussin pour s’accouder. Visiblement il était plus à l’aise dans une telle posture qu’assis sur son fauteuil. La longueur du débat, plutôt du monologue n’a pas été pour arranger les choses. Qu’importe, les deux hommes ont profité de la tribune largement suivi jeudi nuit à Nouakchott pour demander à l’électorat de voter en masse. Chacun quêtant la part du lion.
Nouakchott. (Envoyé spécial). Une partie des parutions mauritaniennes d’hier, vendredi 23 mars, notamment le Quotidien le « Rénovateur », le journal d’information générale, « la Presse » pour ne citer qu’elles, n’a pas été du tout tendre pour les deux candidats au deuxième tour de la présidentielle, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi et Ahmed ould Daddah qui ont débattu pendant trois heures la veille à la télévision nationale dans ce qui passe pour une première en Mauritanie. Si le « Rénovateur » parle à la Une, de : « Débat télévisé ou le non débat », « la Presse » met les deux hommes dans le même sac : « les deux faces d’une même monnaie », titre-t-elle. Jugement sévère aux dires de plusieurs observateurs nationaux et internationaux qui ont suivi le « combat » verbal qui s’est déroulé en Hassania, la langue du pays et en Français. Un débat à « l’américaine », animé par deux confrères de la Télévision nationale et de la Radio nationale.
Pour ces observateurs en effet, « cette première en Mauritanie comme tout le processus de démocratisation entamé depuis le 23 août 2005 est à saluer comme il se doit. La démocratie est en train de gagner ses lettres de noblesses dans le pays et c’est tant mieux pour le peuple ». Alors ne leur parlez point de la tiédeur du débat, de son ronronnement lassant. Ils ne veulent retenir que l’acte qui est une première à encourager.
Six thèmes pour départager deux candidats
Les journalistes animateurs avaient choisi d’interroger leurs deux illustres hôtes candidats à la magistrature suprême de leur pays, sur six thèmes à savoir : L’unité nationale, bonne gouvernance et Etat de droit. Lutte contre la pauvreté et amélioration des conditions de vie des populations, l’Education nationale et relations internationales… Les deux hommes ont ainsi, séparément développé sur chacun des thèmes leurs propositions qui recoupent pour l’essentiel leur programme de campagne déjà suffisamment exposé aux Mauritaniens.
Les animateurs s’étant uniquement limité à leurs questions préalablement préparées, n’ont nullement relancé les deux hommes ou cherché à prendre à défaut leurs déclarations. Ils ne se sont point intéressés à la faisabilité des promesses ainsi débitées devant les spots des caméras. Par exemple aucun des deux candidats, même si tous les deux s’accordent sur la nécessité de régler la question de l’unité nationale et des déportés de 1989, ne s’est attardé sur les causes réelles du problème. La question de la cohabitation difficile qui a été pour l’essentiel à l’origine, a été occultée. Il en est de même des exécutions extrajudiciaire qui ont revêtu un caractère ethnique. Les deux candidats dans un bel unanimisme s’accordent à faire revenir les déportés et à les indemniser, tout comme à compenser les familles des militaires victimes d’exécution extrajudiciaire. On notera cependant que les causes réelles ont été éludées. Par ignorance ? Ou est que les confrères se sont refusés de poser les bonnes questions ou encore, est ce un terrain glissant sur lequel nul ne voulait s’avancer à la veille de ce deuxième tour ?
Toujours est-il que ces questions, selon nombre d’observateurs mauritaniens ne sauraient être passées à perte et à profit. On ne pourra pas faire l’économie tôt ou tard d’un débat national sur ces questions là si on veut ancrer définitivement la démocratie dans ce pays. En ce qui concerne les autres questions, les deux candidats ont pour l’essentiel eu les mêmes réponses. Il faut cependant noté que pour l’intégration sous régionale, le candidat du Rfd, Ahmed ould Daddah a été plus loquace, évoquant une intégration entre le Maghreb et l’espace ouest africain, particulièrement la Cdeao. Il s’est également apesenti sur l’Omvs, une organisation dont il s’est assurément souvenu qu’il a été le premier secrétaire exécutif à sa création. Ould Daddah a aussi promis de créer un chemin de fer qui irait de Nouakchott à Kiffa en passant par la région d’Aleg et qui continuerait vers Kayes au Mali pour faire la jonction avec le Dakar Niger.
Cependant, les deux candidats ont montré qu’ils n’étaient forcément pas des habitués des spots de la télévision. Si Ould Daddah donnait l’impression de se retenir sur la chaise pour ne pas bondir, on se demande même pourquoi tant les questions étaient aisées, presque conventionnelles, Sidi Mohamed ould Cheikh Abdallahi se cherchait certainement une natte et un coussin pour s’accouder. Visiblement il était plus à l’aise dans une telle posture qu’assis sur son fauteuil. La longueur du débat, plutôt du monologue n’a pas été pour arranger les choses. Qu’importe, les deux hommes ont profité de la tribune largement suivi jeudi nuit à Nouakchott pour demander à l’électorat de voter en masse. Chacun quêtant la part du lion.