Le samedi 27 avril , un parterre d’ organisations des droits de l’homme et partis politiques dont des leaders politiques se sont retrouvés au Fonadh pour commémorer la journée des déportations éthiques de 1989 , il y a 24 ans.
Les leaders politiques du PLEJ de l’AJD/MR ainsi que les responsables de différentes organisations de droits humains – AMDH, TPMN, COVIRE, FONADH, REVE, M25- ont conjointement signé un communiqué de presse dans lequel ils ont dénoncé les crimes orchestrés il y a vingt quatre ans quand l’Etat mauritanien «organisait une des plus effroyables opérations de déconstruction nationale : la déportation vers le Sénégal et le Mali de dizaine de milliers de ses citoyens ayant commis pour seule faute de naître dans un pays où, le projet politique qui ait connu le plus de suivi par les différents régimes qui l’ont gouverné, est l’affirmation exclusive de l’arabité, à défaut de pouvoir totalement dénégrifier.
Cette déportation, écœurante par son caractère raciste, avait ceci de nouveau dans notre pays, qu’elle rendait factuel et opérationnel, au grand dam des noirs du pays, un déni de nationalité jusque-là perceptible dans le discours et les politiques culturelles, linguistiques, économiques et de recrutement discriminatoires. Là, on franchissait un cap nouveau et décidait d’une exclusion géographique. Des villages entiers furent déportés au Sénégal et au Mali et les terres occupées par d’autres citoyens. Entre 1992 et 2006 près de 55.000 d’entre eux reviendront au pays de manière volontaire et précipitée et sans aucune garantie. Aujourd’hui, ils sont exclus de tous les programmes d’insertion et n’ont jamais été pris en charge. Suite aux journées de concertations et conformément aux recommandations qui ont été faites à cette occasion, près de 25.000 rentreront par la suite sous l’égide du HCR dans le cadre d’un Accord tripartite entre cet organisme, notre pays et le Sénégal. Mais ces retours sont bien évidemment loin d’avoir résolu le problème, puisque plus de 10.000 déportés se trouvant au Mali n’ont jamais pu bénéficier de ce programme et continuent d’être contestés dans leur existence. Tout comme d’ailleurs les quelques déportés encore restés au Sénégal après que le gouvernement d’Ould Abdel Aziz ait décidé unilatéralement de stopper l’opération. Et pour ceux qui sont rentrés, d’énormes difficultés subsistent, au point de les transformer, pour nombre d’entre eux, en réfugiés dans leur propre pays. Ils n’ont pas manqué de fustiger «la fermeture de l’ANAIR sans aucune forme d’audit, démontre le caractère opaque de la gestion de cette agence»
Source: le renovateur
Les leaders politiques du PLEJ de l’AJD/MR ainsi que les responsables de différentes organisations de droits humains – AMDH, TPMN, COVIRE, FONADH, REVE, M25- ont conjointement signé un communiqué de presse dans lequel ils ont dénoncé les crimes orchestrés il y a vingt quatre ans quand l’Etat mauritanien «organisait une des plus effroyables opérations de déconstruction nationale : la déportation vers le Sénégal et le Mali de dizaine de milliers de ses citoyens ayant commis pour seule faute de naître dans un pays où, le projet politique qui ait connu le plus de suivi par les différents régimes qui l’ont gouverné, est l’affirmation exclusive de l’arabité, à défaut de pouvoir totalement dénégrifier.
Cette déportation, écœurante par son caractère raciste, avait ceci de nouveau dans notre pays, qu’elle rendait factuel et opérationnel, au grand dam des noirs du pays, un déni de nationalité jusque-là perceptible dans le discours et les politiques culturelles, linguistiques, économiques et de recrutement discriminatoires. Là, on franchissait un cap nouveau et décidait d’une exclusion géographique. Des villages entiers furent déportés au Sénégal et au Mali et les terres occupées par d’autres citoyens. Entre 1992 et 2006 près de 55.000 d’entre eux reviendront au pays de manière volontaire et précipitée et sans aucune garantie. Aujourd’hui, ils sont exclus de tous les programmes d’insertion et n’ont jamais été pris en charge. Suite aux journées de concertations et conformément aux recommandations qui ont été faites à cette occasion, près de 25.000 rentreront par la suite sous l’égide du HCR dans le cadre d’un Accord tripartite entre cet organisme, notre pays et le Sénégal. Mais ces retours sont bien évidemment loin d’avoir résolu le problème, puisque plus de 10.000 déportés se trouvant au Mali n’ont jamais pu bénéficier de ce programme et continuent d’être contestés dans leur existence. Tout comme d’ailleurs les quelques déportés encore restés au Sénégal après que le gouvernement d’Ould Abdel Aziz ait décidé unilatéralement de stopper l’opération. Et pour ceux qui sont rentrés, d’énormes difficultés subsistent, au point de les transformer, pour nombre d’entre eux, en réfugiés dans leur propre pays. Ils n’ont pas manqué de fustiger «la fermeture de l’ANAIR sans aucune forme d’audit, démontre le caractère opaque de la gestion de cette agence»
Source: le renovateur