On trouvera ci-dessous le texte intégral du message du Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin:
Jamais l’humanité n’a été si mobile, jamais les hommes n’ont aussi souvent changé de pays, de continents même, à la recherche d’horizons nouveaux. Mais souvenons-nous que ce n’est pas toujours de son plein gré que l’on part de chez soi.
Un réfugié ne quitte pas sa maison et son village parce qu’il le veut, mais parce qu’il y est forcé par la guerre ou la persécution. Il se sauve souvent parce qu’il craint pour sa vie, parce qu’il a besoin de sécurité, de protection et de quoi satisfaire ses besoins fondamentaux. Pour des dizaines de millions de gens, l’exil est une indicible épreuve. Leur départ n’a rien à voir avec la poursuite des études ou la recherche d’un emploi, c’est un traumatisme lourd d’incertitudes, de privations et d’intolérance.
Les décennies qui viennent de s’écouler font paraître relativement faible le nombre de réfugiés dans le monde, mais les chiffres ne tiennent pas compte des autres groupes que l’insécurité ou les conflits politiques obligent à fuir. Des communautés entières cherchent aussi refuge dans leur propre pays. Ces personnes déplacées vivent comme des réfugiés et ont les mêmes besoins de protection, d’assistance et d’éducation qu’eux. Leur population ne cesse d’augmenter. L’année passée, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et les autres organismes des Nations Unies ont élargi leur action pour venir en aide dans 23 pays à près de 20 millions de déplacés au total.
Il ne faut pas oublier non plus les apatrides, que leur appartenance ethnique ou les péripéties de l’histoire privent de leur droit à une nationalité. Le retour à la maison ne dépend pas pour eux de la conclusion d’un accord de paix ou d’une opération de rapatriement; il leur faut surmonter les difficultés administratives et obtenir une identité officielle. Leur nombre a atteint près de 6 millions dans une soixantaine de pays, mais les statistiques montrent que la communauté internationale est de mieux en mieux disposée à reconnaître leur problème et à lui trouver une solution.
La solidarité internationale est d’une importance décisive pour la situation d’urgence humanitaire dans laquelle se trouvent les réfugiés et les déplacés de force. Des millions de personnes dépendent de l’aide matérielle de l’ONU mais, chassées de chez elles, elles ont aussi besoin d’un refuge et de la protection de la loi. Tout doit commencer par une prise de conscience : les gouvernements et les citoyens ordinaires doivent se rendre compte que les réfugiés ne sont pas des exilés volontaires.
En cette Journée mondiale des réfugiés, n’oublions pas ce qui distingue ces familles, ces enfants et ces personnes âgées de ceux qui se déplacent de nos jours sur la planète: ce qu’ils ont de différent, c’est qu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Offrons-leur notre soutien et notre sympathie afin qu’ils se sentent protégés et pris en charge en attendant de pouvoir retrouver leurs foyers.
Source: ONU
(M)
Jamais l’humanité n’a été si mobile, jamais les hommes n’ont aussi souvent changé de pays, de continents même, à la recherche d’horizons nouveaux. Mais souvenons-nous que ce n’est pas toujours de son plein gré que l’on part de chez soi.
Un réfugié ne quitte pas sa maison et son village parce qu’il le veut, mais parce qu’il y est forcé par la guerre ou la persécution. Il se sauve souvent parce qu’il craint pour sa vie, parce qu’il a besoin de sécurité, de protection et de quoi satisfaire ses besoins fondamentaux. Pour des dizaines de millions de gens, l’exil est une indicible épreuve. Leur départ n’a rien à voir avec la poursuite des études ou la recherche d’un emploi, c’est un traumatisme lourd d’incertitudes, de privations et d’intolérance.
Les décennies qui viennent de s’écouler font paraître relativement faible le nombre de réfugiés dans le monde, mais les chiffres ne tiennent pas compte des autres groupes que l’insécurité ou les conflits politiques obligent à fuir. Des communautés entières cherchent aussi refuge dans leur propre pays. Ces personnes déplacées vivent comme des réfugiés et ont les mêmes besoins de protection, d’assistance et d’éducation qu’eux. Leur population ne cesse d’augmenter. L’année passée, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et les autres organismes des Nations Unies ont élargi leur action pour venir en aide dans 23 pays à près de 20 millions de déplacés au total.
Il ne faut pas oublier non plus les apatrides, que leur appartenance ethnique ou les péripéties de l’histoire privent de leur droit à une nationalité. Le retour à la maison ne dépend pas pour eux de la conclusion d’un accord de paix ou d’une opération de rapatriement; il leur faut surmonter les difficultés administratives et obtenir une identité officielle. Leur nombre a atteint près de 6 millions dans une soixantaine de pays, mais les statistiques montrent que la communauté internationale est de mieux en mieux disposée à reconnaître leur problème et à lui trouver une solution.
La solidarité internationale est d’une importance décisive pour la situation d’urgence humanitaire dans laquelle se trouvent les réfugiés et les déplacés de force. Des millions de personnes dépendent de l’aide matérielle de l’ONU mais, chassées de chez elles, elles ont aussi besoin d’un refuge et de la protection de la loi. Tout doit commencer par une prise de conscience : les gouvernements et les citoyens ordinaires doivent se rendre compte que les réfugiés ne sont pas des exilés volontaires.
En cette Journée mondiale des réfugiés, n’oublions pas ce qui distingue ces familles, ces enfants et ces personnes âgées de ceux qui se déplacent de nos jours sur la planète: ce qu’ils ont de différent, c’est qu’ils ne peuvent pas rentrer chez eux. Offrons-leur notre soutien et notre sympathie afin qu’ils se sentent protégés et pris en charge en attendant de pouvoir retrouver leurs foyers.
Source: ONU
(M)