Déclaration
Depuis quelques temps, les localités de Boully et de Moilaha dans le département de Ould Yenje au Guidimakha revivent les signes avant-coureurs de l’ambiance délétère qui avait précédé les années de braises vécues par les populations négro-africaines du sud du pays. Après les tortures exercées sur de jeunes noirs il y a quelques mois sous les ordres du commandant de brigade, c’est autour de bergers peuls (Harouna Hamadi, Samba Soufi Sow, Dara Karou Diallo, Yaya Sow) de subir les persécutions des éléments de la Gendarmerie (Sidi Mouhamed et Youba Ould Boulkheir) dans le courant du mois de septembre. Nos quatre bergers peuls se sont vus confisquer chacun un mouton que les deux gendarmes égorgent pour improviser une boucherie dans la localité de Boulhaya appelée aussi Moutaalagha, histoire d’arrondir leurs fins du mois avec la vente de la viande.
Nos gendarmes ont inventé une méthode ingénieuse et imparable pour obliger les bergers à satisfaire leur exigence d’avoir un mouton à chaque fois qu’ils en manifestent le désir. Leur mode opératoire pour dissuader les pauvres bergers d’un refus qui empêcherait « la boucherie » locale de fonctionner à plein régime consiste à les accuser d’avoir coupé un arbre et à les embarquer au poste, laissant ainsi les bêtes en errance avec la perspective que les propriétaires les perdent. Naturellement, les bergers préfèrent à chaque fois donner un mouton, plutôt que de courir le risque de perdre tout un troupeau.
Au vu de cette situation révoltante, Touche Pas à Ma Nationalité tire encore une fois la sonnette d’alarme sur de telles pratiques qui rappellent les périodes sombres d’une dictature raciale qui encourageait ses représentants dans la vallée à se comporter comme en terre conquise. Ainsi :
-Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces pratiques de la part de gendarmes qui se comportent comme de vulgaires colons.
-Le comportement de l’Etat raciste qui par son mutisme préfère fermer les yeux sur ces injustices et encourager tout comportement pouvant semer la terreur au sein des populations du sud.
-Nous lançons un avertissement au régime ségrégationniste sur le risque de voir les populations du sud se soulever face à son silence complice.
Nous disons également aux populations du sud de rester vigilantes, et leur assurons de notre veille permanente et de notre entière mobilisation auprès d’elles pour combattre fermement les actes ignobles d’un système raciste qui a comme unique projet politique, l’oppression des noirs de ce pays.
Abdoul Birane Wane
Le coordinateur
Source: A. B. Wane
Depuis quelques temps, les localités de Boully et de Moilaha dans le département de Ould Yenje au Guidimakha revivent les signes avant-coureurs de l’ambiance délétère qui avait précédé les années de braises vécues par les populations négro-africaines du sud du pays. Après les tortures exercées sur de jeunes noirs il y a quelques mois sous les ordres du commandant de brigade, c’est autour de bergers peuls (Harouna Hamadi, Samba Soufi Sow, Dara Karou Diallo, Yaya Sow) de subir les persécutions des éléments de la Gendarmerie (Sidi Mouhamed et Youba Ould Boulkheir) dans le courant du mois de septembre. Nos quatre bergers peuls se sont vus confisquer chacun un mouton que les deux gendarmes égorgent pour improviser une boucherie dans la localité de Boulhaya appelée aussi Moutaalagha, histoire d’arrondir leurs fins du mois avec la vente de la viande.
Nos gendarmes ont inventé une méthode ingénieuse et imparable pour obliger les bergers à satisfaire leur exigence d’avoir un mouton à chaque fois qu’ils en manifestent le désir. Leur mode opératoire pour dissuader les pauvres bergers d’un refus qui empêcherait « la boucherie » locale de fonctionner à plein régime consiste à les accuser d’avoir coupé un arbre et à les embarquer au poste, laissant ainsi les bêtes en errance avec la perspective que les propriétaires les perdent. Naturellement, les bergers préfèrent à chaque fois donner un mouton, plutôt que de courir le risque de perdre tout un troupeau.
Au vu de cette situation révoltante, Touche Pas à Ma Nationalité tire encore une fois la sonnette d’alarme sur de telles pratiques qui rappellent les périodes sombres d’une dictature raciale qui encourageait ses représentants dans la vallée à se comporter comme en terre conquise. Ainsi :
-Nous dénonçons avec la plus grande fermeté ces pratiques de la part de gendarmes qui se comportent comme de vulgaires colons.
-Le comportement de l’Etat raciste qui par son mutisme préfère fermer les yeux sur ces injustices et encourager tout comportement pouvant semer la terreur au sein des populations du sud.
-Nous lançons un avertissement au régime ségrégationniste sur le risque de voir les populations du sud se soulever face à son silence complice.
Nous disons également aux populations du sud de rester vigilantes, et leur assurons de notre veille permanente et de notre entière mobilisation auprès d’elles pour combattre fermement les actes ignobles d’un système raciste qui a comme unique projet politique, l’oppression des noirs de ce pays.
Abdoul Birane Wane
Le coordinateur
Source: A. B. Wane