Quelque 1.800 soldats tchadiens sont arrivés en renfort des militaires français dans la région de Kidal (extrême nord-est malien), dernier fief des groupes islamistes et berceau des Touareg dont la rébellion a affirmé mardi se "coordonner" avec Paris contre "les terroristes".
Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé qu'ils se "coordonnaient" dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes mis en fuite ces dernières semaines.
Cette coordination s'effectue après l'arrestation, revendiquée par le MNLA, de deux combattants islamistes, dont Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et sa "tête pensante" à Tombouctou où il a ordonné de nombreuses exactions.
"Dans le cadre de la coordination antiterroriste mise en place avec les forces françaises, le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de l’interrogatoire" des deux hommes, selon un communiqué du porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, actuellement à Ouagadougou.
Le porte-parole, qui a défendu le "réel engagement" du MNLA "dans la lutte contre le terrorisme", n'a pas donné de détails sur la façon dont le groupe coopérait avec les soldats français à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière algérienne.
Les soldats français y contrôlent l'aéroport et la ville elle-même est "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens, a indiqué mardi le ministère français de la Défense.
Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine, mais elle est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissidence d'Ansar Dine s'affirmant "modérée") et des rebelles touareg du MNLA juste avant l'arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.
"Bonnes dispositions" à l'égard des otages
Ces deux groupes ont apporté leur soutien à l'entrée en ville de soldats français, mais ont refusé la présence de militaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont ne fait pas partie le Tchad, par crainte d'exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilés aux groupes islamistes.
Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.
Des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours dans la région de Tessalit et d'Aguelhok, au nord de Kidal, visant "principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement", selon Paris.
C'est aussi dans cette région de grottes et de montagnes que se trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Selon des sources de sécurité et un député malien touareg, une délégation des Touareg des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions".
Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal, qui connaît parfaitement la région.
A Bruxelles, une quarantaine de responsables des pays d'Afrique de l'ouest, d'Europe et des grandes organisations comme l'ONU, l'Union Africaine, la Cédéao ou la Banque Mondiale participaient mardi à une réunion du Groupe de soutien au Mali.
Elle devait porter notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la force ouest-africaine, la Misma, chargée de prendre le relais de l'armée française au Mali.
Le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, dont le pays préside la Cédéao, Ally Coulibaly, a indiqué que son pays était "favorable" à une évolution du statut de la Misma passant sous l'autorité de l'ONU, comme l'ont demandé lundi le président François Hollande et le vice-président américain Joe Biden.
Cette force, qui doit prendre le relais de 4.000 Français, doit à terme comprendre quelque 6.000 soldats, dont 2.000 sont déjà au Mali. Un contingent distinct de 2.000 Tchadiens est lui déjà presque entièrement déployé.
Le Groupe de soutien au Mali devait aussi étudier la reprise de l'aide publique au Mali. A elle seule, l'UE pourrait débloquer 250 millions d'euros.
La communauté internationale va également "proposer son aide à l'organisation des élections" promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d'ici au 31 juillet. "C'est un calendrier ambitieux", a souligné un responsable européen.
La France a déjà annoncé la reprise progressive de l'aide publique au développement, gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 qui avait précipité la chute du Nord aux mains des islamistes armés.
Source: AFP
Les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé qu'ils se "coordonnaient" dans le nord du Mali avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes mis en fuite ces dernières semaines.
Cette coordination s'effectue après l'arrestation, revendiquée par le MNLA, de deux combattants islamistes, dont Mohamed Moussa Ag Mouhamed, présenté comme le numéro trois d'Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et sa "tête pensante" à Tombouctou où il a ordonné de nombreuses exactions.
"Dans le cadre de la coordination antiterroriste mise en place avec les forces françaises, le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de l’interrogatoire" des deux hommes, selon un communiqué du porte-parole du MNLA, Mossa Ag Attaher, actuellement à Ouagadougou.
Le porte-parole, qui a défendu le "réel engagement" du MNLA "dans la lutte contre le terrorisme", n'a pas donné de détails sur la façon dont le groupe coopérait avec les soldats français à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, près de la frontière algérienne.
Les soldats français y contrôlent l'aéroport et la ville elle-même est "sécurisée" par quelque 1.800 Tchadiens, a indiqué mardi le ministère français de la Défense.
Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine, mais elle est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissidence d'Ansar Dine s'affirmant "modérée") et des rebelles touareg du MNLA juste avant l'arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier.
"Bonnes dispositions" à l'égard des otages
Ces deux groupes ont apporté leur soutien à l'entrée en ville de soldats français, mais ont refusé la présence de militaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), dont ne fait pas partie le Tchad, par crainte d'exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilés aux groupes islamistes.
Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas, au nord de Kidal, près de la frontière algérienne.
Des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours dans la région de Tessalit et d'Aguelhok, au nord de Kidal, visant "principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement", selon Paris.
C'est aussi dans cette région de grottes et de montagnes que se trouveraient les sept otages français enlevés au Niger et au Mali en 2011 et 2012 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et un autre groupe islamiste armé, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Selon des sources de sécurité et un député malien touareg, une délégation des Touareg des Ifoghas a récemment rencontré les ravisseurs des otages français, assurant que certains se sont montrés dans "de bonnes dispositions".
Parmi les chefs islamistes probablement réfugiés dans les Ifoghas figurent l'Algérien Abou Zeïd, un des émirs les plus radicaux d'Aqmi, et Iyad Ag Ghaly, chef d'Ansar Dine, ex-rebelle touareg malien des années 1990, originaire de Kidal, qui connaît parfaitement la région.
A Bruxelles, une quarantaine de responsables des pays d'Afrique de l'ouest, d'Europe et des grandes organisations comme l'ONU, l'Union Africaine, la Cédéao ou la Banque Mondiale participaient mardi à une réunion du Groupe de soutien au Mali.
Elle devait porter notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la force ouest-africaine, la Misma, chargée de prendre le relais de l'armée française au Mali.
Le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, dont le pays préside la Cédéao, Ally Coulibaly, a indiqué que son pays était "favorable" à une évolution du statut de la Misma passant sous l'autorité de l'ONU, comme l'ont demandé lundi le président François Hollande et le vice-président américain Joe Biden.
Cette force, qui doit prendre le relais de 4.000 Français, doit à terme comprendre quelque 6.000 soldats, dont 2.000 sont déjà au Mali. Un contingent distinct de 2.000 Tchadiens est lui déjà presque entièrement déployé.
Le Groupe de soutien au Mali devait aussi étudier la reprise de l'aide publique au Mali. A elle seule, l'UE pourrait débloquer 250 millions d'euros.
La communauté internationale va également "proposer son aide à l'organisation des élections" promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d'ici au 31 juillet. "C'est un calendrier ambitieux", a souligné un responsable européen.
La France a déjà annoncé la reprise progressive de l'aide publique au développement, gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012 qui avait précipité la chute du Nord aux mains des islamistes armés.
Source: AFP