Une branche des Flam est restée en exil malgré l’implication d’une tendance du même mouvement, notamment les Flam Rénovation dans le jeu politique à la faveur de la transition amorcée le 3 août 2005 au sein de la CFCD d’abord ; puis en faveur de la candidature de Ibrahima Mokhtar Sarr crédité de 8% des suffrages à la présidentielle de mars 2007 puis, dans le lancement d’un nouveau parti politique l’AJD/MNR.
Avec cette branche des Flam le Président Sidi avait établi en juin 2007 juste après son investiture (et très probablement avant) les ponts dans ce qui a été perçu comme une tentative de l’amener à s’impliquer à l’instar de Flam Rénovation sur la scène politique nationale. Quelques mois après une rencontre qui a eu lieu au bout du fil entre le président Sidi et Samba Thiam président des Flam, une deuxième rencontre directe, cette fois, vient de rassembler les deux hommes, à New york.
Le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi a reçu mercredi 26 septembre une délégation des forces de libération africaines de la Mauritanie (Flam). L’audience s’est déroulée à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU à laquelle participe le président Ould Cheikh Abdallahi. La délégation des Flam comprenait leur président, Samba Thiam, et Mamadou Barry secrétaire général de la section nord américaine des Flam. Selon le Porte-parole des Flam, les deux parties ont eu lors de l’audience des échanges sur le retour des réfugiés, le passif humanitaire, l’esclavage, la gestion de l’Etat, la consolidation de la démocratie et sur le retour éventuel des Flam en Mauritanie. Les deux parties ont également "convenu de maintenir le contact", ce qui, pour le porte-parole du mouvement, représente "une sorte de reconnaissance officielle des Flam", créées en 1983.
"C’est un pas important qu’il faut saluer. Les Flam ont été interdites en 1986 et, depuis, nous n’avions pas eu de rencontre avec un chef d’Etat mauritanien", a déclaré Kaaw Touré Porte-parole des Flam.
Selon lui, les Flam ont été poussées à l’exil trois ans après leur création à la suite de la publication d’un "manifeste du négro-mauritanien opprimé", dénonçant le traitement réservé aux Mauritaniens non-arabes. Récemment, les Flam avaient salué une "avancée notable" pour la démocratie en Mauritanie, après un processus de transition ayant abouti à l’élection à la présidence de Sidi Ould Cheikh Abdellahi le 25 mars 2007.
Dans un communiqué de Presse émanant de leur département de la presse et à l´information, les Flam ont déclaré à l’issue de leur rencontre avec le président de la République que «mis à part quelques différences d’approches, une convergence de vues notable s’est dégagée de l’analyse de ces questions entre les deux parties». Et que «les échanges qui ont été francs et ouverts se sont déroulés dans une atmosphère détendue et empreinte de grande cordialité».
Il est à souligner que le président Ould Cheikh Abdellahi et Samba Thiam président des Flam, s’étaient entretenus début juin 2007 au téléphone pendant plus d’une demi heure A l’époque un responsable du Flam s’exprimant à la Pana à Paris avait déclaré que son mouvement apprécie «à sa juste valeur la démarche du nouveau président qui a pris l’initiative de rentrer en contact avec nous ». «L’échange a été vif mais courtois» avait-il précisé.
Et de poursuivre : "Des gestes positifs ont été accomplis par le nouveau pouvoir qui s’est notamment engagé à régler la question des réfugiés au Sénégal et au Mali. Pour nous, il est encore très tôt pour considérer que la situation est revenue normal au point de rentrer"
Malgré l’implication de Flam Rénovation dans le jeu politique et son adhésion à la CFCD avec l’avènement de la transition une branche des Flam était restée en exil et n’avait pas accepté de s’impliquer dans la transition conduite entre août 2005 et avril 2007 en Mauritanie par le CMJD estimant alors que la transition n’avait pris en charge de façon adéquate les principaux problèmes du pays dont "la cohabitation raciale", "le passif humanitaire" et le retour des personnes déportées au Mali et au Sénégal lors des émeutes intercommunautaires de 1989.
Quelques semaines après l’entretien téléphonique avec Samba Thiam début juin 2007, le Président Ould Cheikh Abdellahi adressait le vendredi 29 juin 2007 son premier discours à la nation depuis son investiture. Dans ce discours il a abordé l’esclavage, le passif humanitaire et le retour des mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali. Le président Ould Cheikh Abdellahi, a exprimé sa compassion et présenté des excuses aux victimes des violations passées des droits de l’homme, notamment les mauritaniens réfugiés au Sénégal et au Mali ajoutant que tous les mauritaniens réfugiés pourront retourner au pays et bénéficieront d’un programme de réinsertion dans leurs terroirs d’origine. Le Président de la République a rappelé dans son discours qu’au cours des années 80, la Mauritanie a été le théâtre d’atteintes massives aux droits de l’homme qui devaient culminer en 1989, 1990 et 1991. Il a souligné que la consolidation de l’unité nationale et le raffermissement de la cohésion sociale ont été placés au premier rang des priorités de l’Etat, insistant sur la nécessité de faire preuve de tolérance et d’ouvrir dans notre histoire une nouvelle page où plus jamais ce genre de pratiques absurdes et d’un autre âge ne pourra se reproduire.
Source: TAHALIL-HEBDO 1-10-2007
(M)
Avec cette branche des Flam le Président Sidi avait établi en juin 2007 juste après son investiture (et très probablement avant) les ponts dans ce qui a été perçu comme une tentative de l’amener à s’impliquer à l’instar de Flam Rénovation sur la scène politique nationale. Quelques mois après une rencontre qui a eu lieu au bout du fil entre le président Sidi et Samba Thiam président des Flam, une deuxième rencontre directe, cette fois, vient de rassembler les deux hommes, à New york.
Le président Sidi Ould Cheikh Abdellahi a reçu mercredi 26 septembre une délégation des forces de libération africaines de la Mauritanie (Flam). L’audience s’est déroulée à New York, en marge de l’assemblée générale de l’ONU à laquelle participe le président Ould Cheikh Abdallahi. La délégation des Flam comprenait leur président, Samba Thiam, et Mamadou Barry secrétaire général de la section nord américaine des Flam. Selon le Porte-parole des Flam, les deux parties ont eu lors de l’audience des échanges sur le retour des réfugiés, le passif humanitaire, l’esclavage, la gestion de l’Etat, la consolidation de la démocratie et sur le retour éventuel des Flam en Mauritanie. Les deux parties ont également "convenu de maintenir le contact", ce qui, pour le porte-parole du mouvement, représente "une sorte de reconnaissance officielle des Flam", créées en 1983.
"C’est un pas important qu’il faut saluer. Les Flam ont été interdites en 1986 et, depuis, nous n’avions pas eu de rencontre avec un chef d’Etat mauritanien", a déclaré Kaaw Touré Porte-parole des Flam.
Selon lui, les Flam ont été poussées à l’exil trois ans après leur création à la suite de la publication d’un "manifeste du négro-mauritanien opprimé", dénonçant le traitement réservé aux Mauritaniens non-arabes. Récemment, les Flam avaient salué une "avancée notable" pour la démocratie en Mauritanie, après un processus de transition ayant abouti à l’élection à la présidence de Sidi Ould Cheikh Abdellahi le 25 mars 2007.
Dans un communiqué de Presse émanant de leur département de la presse et à l´information, les Flam ont déclaré à l’issue de leur rencontre avec le président de la République que «mis à part quelques différences d’approches, une convergence de vues notable s’est dégagée de l’analyse de ces questions entre les deux parties». Et que «les échanges qui ont été francs et ouverts se sont déroulés dans une atmosphère détendue et empreinte de grande cordialité».
Il est à souligner que le président Ould Cheikh Abdellahi et Samba Thiam président des Flam, s’étaient entretenus début juin 2007 au téléphone pendant plus d’une demi heure A l’époque un responsable du Flam s’exprimant à la Pana à Paris avait déclaré que son mouvement apprécie «à sa juste valeur la démarche du nouveau président qui a pris l’initiative de rentrer en contact avec nous ». «L’échange a été vif mais courtois» avait-il précisé.
Et de poursuivre : "Des gestes positifs ont été accomplis par le nouveau pouvoir qui s’est notamment engagé à régler la question des réfugiés au Sénégal et au Mali. Pour nous, il est encore très tôt pour considérer que la situation est revenue normal au point de rentrer"
Malgré l’implication de Flam Rénovation dans le jeu politique et son adhésion à la CFCD avec l’avènement de la transition une branche des Flam était restée en exil et n’avait pas accepté de s’impliquer dans la transition conduite entre août 2005 et avril 2007 en Mauritanie par le CMJD estimant alors que la transition n’avait pris en charge de façon adéquate les principaux problèmes du pays dont "la cohabitation raciale", "le passif humanitaire" et le retour des personnes déportées au Mali et au Sénégal lors des émeutes intercommunautaires de 1989.
Quelques semaines après l’entretien téléphonique avec Samba Thiam début juin 2007, le Président Ould Cheikh Abdellahi adressait le vendredi 29 juin 2007 son premier discours à la nation depuis son investiture. Dans ce discours il a abordé l’esclavage, le passif humanitaire et le retour des mauritaniens déportés au Sénégal et au Mali. Le président Ould Cheikh Abdellahi, a exprimé sa compassion et présenté des excuses aux victimes des violations passées des droits de l’homme, notamment les mauritaniens réfugiés au Sénégal et au Mali ajoutant que tous les mauritaniens réfugiés pourront retourner au pays et bénéficieront d’un programme de réinsertion dans leurs terroirs d’origine. Le Président de la République a rappelé dans son discours qu’au cours des années 80, la Mauritanie a été le théâtre d’atteintes massives aux droits de l’homme qui devaient culminer en 1989, 1990 et 1991. Il a souligné que la consolidation de l’unité nationale et le raffermissement de la cohésion sociale ont été placés au premier rang des priorités de l’Etat, insistant sur la nécessité de faire preuve de tolérance et d’ouvrir dans notre histoire une nouvelle page où plus jamais ce genre de pratiques absurdes et d’un autre âge ne pourra se reproduire.
Source: TAHALIL-HEBDO 1-10-2007
(M)