"Il y a beaucoup de Français en situation irrégulière au Gabon. Ils pourront être reconduits à la frontière si, au cours d'un contrôle de police, ils ne justifient pas de carte de séjour", a affirmé à l'AFP le ministre de l'Intérieur André Mba Obame.
Le Gabon, a-t-il souligné, va appliquer "la réciprocité" prônée lundi par le ministère des Affaires étrangères.
Selon le ministre, "5 à 10%" des quelque 10.000 Français installés au Gabon ne seraient pas en règle et pourraient donc être expulsés. Le ministère des Affaires étrangères avait également annoncé que les Français débarquant sans visa dans le pays pourraient être refoulés.
Un Français venant travailler dans le secteur pétrolier a d'ailleurs été refoulé mardi soir à son arrivée à l'aéroport Leon Mba de Libreville, a-t-on appris de source proche du dossier mercredi.
Libreville ne digère pas la reconduite aux frontières en février de deux étudiants gabonais résidant à Reims (est) et Toulouse (sud-ouest). Les préfectures de ces deux villes ont justifié ces reconduites par leur manque de résultats universitaires.
Libreville avait fait part lundi de sa "stupeur et indignation", estimant que la France avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives".
"Normalement, il y a une concertation entre les services gabonais et français, mais depuis quelque temps les services français arrêtent des Gabonais sans nous consulter et ils les mettent dans l'avion", commente M. Mba Obame.
"On n'avisera pas les services français et on reconduira les Français à la frontière. Ce sont les services français qui ont commencé les premiers", a-t-il ajouté.
"A ces violations, s'ajoutent les plaintes récurrentes des Gabonais excédés par la survivance de tracasseries et de nombreux refus de visa, parfois abusifs au consulat de France à Libreville", selon un communiqué des Affaires étrangères.
Interrogée par l'AFP, l'ambassade de France à Libreville n'a pas souhaité répondre à ces accusations sur son service consulaire, ni commenter la campagne de presse du journal gouvernemental L'Union, seul quotidien du pays qui a consacré trois unes en huit jours à ce dossier.
"Vive la fermeté" titre mercredi L'Union, qualifiant la France de "puissance moyenne aux ambitions néocoloniales évidentes et constantes qui n'a de cesse d'imposer sa volonté en Afrique".
"Makaya", le traditionnel billet censé représenter l'humeur du quidam gabonais, estime qu'"on est à côté de la plaque quand on veut se convaincre +du caractère exceptionnel de nos relations séculaires+".
"Il y a aujourd'hui à notre égard un mépris - qu'on rencontre même dès le consulat ici - qui est devenu insupportable et auquel il convient de mettre fin illico", affirme le billet avant de conclure : "Après, on pourra rediscuter comme des amis".
De source proche du gouvernement, le Gabon ne comprend pas pourquoi "la France n'a toujours pas ratifié l'accord" signé en juillet à Libreville par le ministre français de l'Immigration et du Codéveloppement Brice Hortefeux, portant sur "la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement".
Cet accord devait notamment alléger et faciliter les déplacements des ressortissants d'un pays dans l'autre. Le Gabon s'était alors réjoui du "traitement spécial" accordé à Libreville par son principal partenaire commercial.
Afp VIA JA
Le Gabon, a-t-il souligné, va appliquer "la réciprocité" prônée lundi par le ministère des Affaires étrangères.
Selon le ministre, "5 à 10%" des quelque 10.000 Français installés au Gabon ne seraient pas en règle et pourraient donc être expulsés. Le ministère des Affaires étrangères avait également annoncé que les Français débarquant sans visa dans le pays pourraient être refoulés.
Un Français venant travailler dans le secteur pétrolier a d'ailleurs été refoulé mardi soir à son arrivée à l'aéroport Leon Mba de Libreville, a-t-on appris de source proche du dossier mercredi.
Libreville ne digère pas la reconduite aux frontières en février de deux étudiants gabonais résidant à Reims (est) et Toulouse (sud-ouest). Les préfectures de ces deux villes ont justifié ces reconduites par leur manque de résultats universitaires.
Libreville avait fait part lundi de sa "stupeur et indignation", estimant que la France avait "violé" de manière "flagrante" les accords entre les deux pays avec des "reconduites abusives".
"Normalement, il y a une concertation entre les services gabonais et français, mais depuis quelque temps les services français arrêtent des Gabonais sans nous consulter et ils les mettent dans l'avion", commente M. Mba Obame.
"On n'avisera pas les services français et on reconduira les Français à la frontière. Ce sont les services français qui ont commencé les premiers", a-t-il ajouté.
"A ces violations, s'ajoutent les plaintes récurrentes des Gabonais excédés par la survivance de tracasseries et de nombreux refus de visa, parfois abusifs au consulat de France à Libreville", selon un communiqué des Affaires étrangères.
Interrogée par l'AFP, l'ambassade de France à Libreville n'a pas souhaité répondre à ces accusations sur son service consulaire, ni commenter la campagne de presse du journal gouvernemental L'Union, seul quotidien du pays qui a consacré trois unes en huit jours à ce dossier.
"Vive la fermeté" titre mercredi L'Union, qualifiant la France de "puissance moyenne aux ambitions néocoloniales évidentes et constantes qui n'a de cesse d'imposer sa volonté en Afrique".
"Makaya", le traditionnel billet censé représenter l'humeur du quidam gabonais, estime qu'"on est à côté de la plaque quand on veut se convaincre +du caractère exceptionnel de nos relations séculaires+".
"Il y a aujourd'hui à notre égard un mépris - qu'on rencontre même dès le consulat ici - qui est devenu insupportable et auquel il convient de mettre fin illico", affirme le billet avant de conclure : "Après, on pourra rediscuter comme des amis".
De source proche du gouvernement, le Gabon ne comprend pas pourquoi "la France n'a toujours pas ratifié l'accord" signé en juillet à Libreville par le ministre français de l'Immigration et du Codéveloppement Brice Hortefeux, portant sur "la gestion concertée des flux migratoires et au codéveloppement".
Cet accord devait notamment alléger et faciliter les déplacements des ressortissants d'un pays dans l'autre. Le Gabon s'était alors réjoui du "traitement spécial" accordé à Libreville par son principal partenaire commercial.
Afp VIA JA