L'opposition au Zimbabwe a revendiqué la victoire dimanche aux élections générales avant l'annonce officielle des résultats, en dépit d'avertissements du pouvoir qui met en garde contre un "coup d'Etat".
"A ce stade, cela ne fait aucun doute, il faudrait un miracle pour que nous ne remportions pas cette élection. Nous avons gagné cette élection", a déclaré dans la nuit le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Tendai Biti.
"Nous n'accepterons pas une élection volée", a-t-il affirmé devant la presse.
Selon les premiers résultats assemblés par le MDC dans les deux plus grandes villes du pays, "nous avons remporté les 12 sièges de députés à Bulawayo et 28 sur 29 à Harare", a précisé M. Biti.
La majorité de la population vit toutefois dans les zones rurales du Zimbabwe, traditionnellement favorables au président Robert Mugabe, héros de l'indépendance et initiateur de la réforme agraire.
Tôt dimanche, des partisans de l'opposition étaient descendus dans les rues des banlieues populaires de la capitale, chantant et dansant.
"Le soleil s'est couché et le Vieux s'en va", scandait ainsi un groupe d'une trentaine d'hommes et de femmes, en allusion au soleil levant symbole du dissident Simba Makoni et au président Mugabe, 84 ans, au pouvoir depuis plus d'un quart de siècle.
La Commission électorale zimbabwéenne, chargée de veiller au bon déroulement du scrutin et du dépouillement, a exprimé dimanche son "inquiétude" face à la revendication de la victoire par l'opposition.
"Ces résultats ne sont pas les résultats officiels des élections", a déclaré son directeur exécutif, Lovemore Sekeramayi. "Les résultats officiels seront annoncés à la nation par la Commission."
Le secrétaire d'Etat à l'Information, George Charamba, a lui aussi mis en garde le MDC dans le journal gouvernemental Sunday Mail.
Le chef du MDC Morgan Tsvangirai "annonce des résultats, déclare le MDC et lui-même vainqueurs, et ensuite? Il se proclame président du Zimbabwe? Ca s'appelle un coup d'Etat", a-t-il lancé.
Pour le MDC toutefois, la manoeuvre vise à "protéger les résultats" du parti. "Nous ne faisons pas confiance à la Commission électorale, qui n'est pas indépendante", a affirmé M. Biti.
5,9 millions de Zimbabwéens étaient appelés aux urnes samedi. Le président Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, se présentait pour un 6ème mandat à la tête d'un pays à l'économie dévastée, face à Morgan Tsvangirai et Simba Makoni, un ancien ministre des Finances.
Il s'est défendu samedi de chercher à truquer le vote, qui a réuni pour la première fois les élections présidentielle, législatives, sénatoriales et municipales.
"Il n'est pas dans nos habitudes de frauder aux élections (...) Ma conscience ne me laisserait pas en paix si j'avais triché", a-t-il déclaré.
Mais une équipe d'observateurs africains a exprimé dès samedi sa "profonde inquiétude" après la découverte de milliers d'électeurs fantômes dans un district du nord de Harare.
L'opposition mise sur l'état de déliquescence de l'économie, qui rend la vie quotidienne insupportable: l'inflation dépasse l'entendement à plus de 100.000% par an, quatre adultes sur cinq sont au chômage et les produits de première nécessité ont disparu des magasins.
Le délabrement économique de l'ancien grenier à grain d'Afrique australe, selon les critiques à l'encontre du régime, remonte à la réforme agraire lancée dans la précipitation en 2000. Les terres ont été redistribuées à des proches du régime et à de petits paysans sans formation ni équipement.
Pour M. Mugabe, la faute en incombe aux sanctions imposées par l'Occident depuis des élections estimées frauduleuses en 2002, qui visent les proches du pouvoir. Il a axé sa campagne sur le rejet de l'ancienne puissance coloniale britannique et de ses alliés.
Source: TV5
(M)
"A ce stade, cela ne fait aucun doute, il faudrait un miracle pour que nous ne remportions pas cette élection. Nous avons gagné cette élection", a déclaré dans la nuit le secrétaire général du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Tendai Biti.
"Nous n'accepterons pas une élection volée", a-t-il affirmé devant la presse.
Selon les premiers résultats assemblés par le MDC dans les deux plus grandes villes du pays, "nous avons remporté les 12 sièges de députés à Bulawayo et 28 sur 29 à Harare", a précisé M. Biti.
La majorité de la population vit toutefois dans les zones rurales du Zimbabwe, traditionnellement favorables au président Robert Mugabe, héros de l'indépendance et initiateur de la réforme agraire.
Tôt dimanche, des partisans de l'opposition étaient descendus dans les rues des banlieues populaires de la capitale, chantant et dansant.
"Le soleil s'est couché et le Vieux s'en va", scandait ainsi un groupe d'une trentaine d'hommes et de femmes, en allusion au soleil levant symbole du dissident Simba Makoni et au président Mugabe, 84 ans, au pouvoir depuis plus d'un quart de siècle.
La Commission électorale zimbabwéenne, chargée de veiller au bon déroulement du scrutin et du dépouillement, a exprimé dimanche son "inquiétude" face à la revendication de la victoire par l'opposition.
"Ces résultats ne sont pas les résultats officiels des élections", a déclaré son directeur exécutif, Lovemore Sekeramayi. "Les résultats officiels seront annoncés à la nation par la Commission."
Le secrétaire d'Etat à l'Information, George Charamba, a lui aussi mis en garde le MDC dans le journal gouvernemental Sunday Mail.
Le chef du MDC Morgan Tsvangirai "annonce des résultats, déclare le MDC et lui-même vainqueurs, et ensuite? Il se proclame président du Zimbabwe? Ca s'appelle un coup d'Etat", a-t-il lancé.
Pour le MDC toutefois, la manoeuvre vise à "protéger les résultats" du parti. "Nous ne faisons pas confiance à la Commission électorale, qui n'est pas indépendante", a affirmé M. Biti.
5,9 millions de Zimbabwéens étaient appelés aux urnes samedi. Le président Mugabe, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, se présentait pour un 6ème mandat à la tête d'un pays à l'économie dévastée, face à Morgan Tsvangirai et Simba Makoni, un ancien ministre des Finances.
Il s'est défendu samedi de chercher à truquer le vote, qui a réuni pour la première fois les élections présidentielle, législatives, sénatoriales et municipales.
"Il n'est pas dans nos habitudes de frauder aux élections (...) Ma conscience ne me laisserait pas en paix si j'avais triché", a-t-il déclaré.
Mais une équipe d'observateurs africains a exprimé dès samedi sa "profonde inquiétude" après la découverte de milliers d'électeurs fantômes dans un district du nord de Harare.
L'opposition mise sur l'état de déliquescence de l'économie, qui rend la vie quotidienne insupportable: l'inflation dépasse l'entendement à plus de 100.000% par an, quatre adultes sur cinq sont au chômage et les produits de première nécessité ont disparu des magasins.
Le délabrement économique de l'ancien grenier à grain d'Afrique australe, selon les critiques à l'encontre du régime, remonte à la réforme agraire lancée dans la précipitation en 2000. Les terres ont été redistribuées à des proches du régime et à de petits paysans sans formation ni équipement.
Pour M. Mugabe, la faute en incombe aux sanctions imposées par l'Occident depuis des élections estimées frauduleuses en 2002, qui visent les proches du pouvoir. Il a axé sa campagne sur le rejet de l'ancienne puissance coloniale britannique et de ses alliés.
Source: TV5
(M)