Des milliers de manifestants opposés à une réforme constitutionnelle au Sénégal ont affronté jeudi les forces de l'ordre à Dakar, transformée par endroits en ville morte.
Pour ses détracteurs, ce projet de réforme a pour but de favoriser l'accession au pouvoir du fils du président sénégalais Abdoulaye Wade.
Des manifestations au Sénégal contre une réforme de la Constitution ont tourné jeudi à l'émeute, faisant plusieurs blessés. Ce projet qui vise à élire simultanément, à compter de 2012, un président et un vice-président au Sénégal, a pour but, selon ses détracteurs, de faciliter l'élection d'un "ticket" du président Abdoulaye Wade et de son fils.
Les affrontements les plus intenses ont eu lieu jusqu'en début d'après-midi aux abords de l'Assemblée nationale, alors que les députés examinaient en séance plénière le projet de loi sur ce très contesté "ticket présidentiel".
Policiers anti-émeutes et gendarmes peinaient à contenir des manifestants en colère. Plusieurs personnes ont été blessées dans ces manifestations. Parmi les blessés figure Alioune Tine, président de la Rencontre africaine des droits de l'Homme, à la pointe de la contestation contre le projet de réforme constitutionnelle. Il se trouvait en compagnie de l'ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio lorsqu'il a été attaqué par des présumés hommes de main d'un responsable du parti présidentiel.
Karim Wade, "super ministre"
Le projet de réforme de la constitution envisage qu'"en cas de démission, d'empêchement définitif ou de décès en cours de mandat, le président de la République est remplacé par le vice-président" qui, en tant que nouveau chef de l'Etat, pourra nommer et révoquer un nouveau vice-président. Ce projet de réforme est soumis au parlement à huit mois de la présidentielle de février 2012, à laquelle sont annoncées plusieurs candidatures, dont celle du président Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000.
Ces dispositions sont parmi les plus décriées par l'opposition et la société civile, mais aussi par des membres de la majorité présidentielle. Beaucoup soupçonnent le président Wade, 85 ans et candidat à sa propre succession, de vouloir se faire réélire, avec un minimum de voix, pour ensuite céder le fauteuil à son fils, Karim Wade, actuellement un de ses ministres.
La France, ancienne puissance coloniale, et les Etats-Unis ont regretté qu"une réforme aussi importante soit présentée aux députés, à quelques mois du scrutin présidentiel, sans grande concertation.
"Les Etats-Unis sont préoccupés par le fait qu'une loi constitutionnelle, qui modifierait de façon aussi fondamentale le système utilisé pour élire le président du Sénégal depuis cinquante ans, ait été proposée sans faire l'objet d'un débat approfondi, significatif et ouvert", selon un communiqué.
Paris s'est également dit "surpris" que la réforme constitutionnelle "n'ait pas été précédée d'une large concertation".
Source: afp.com/Moussa Sow
Des manifestations au Sénégal contre une réforme de la Constitution ont tourné jeudi à l'émeute, faisant plusieurs blessés. Ce projet qui vise à élire simultanément, à compter de 2012, un président et un vice-président au Sénégal, a pour but, selon ses détracteurs, de faciliter l'élection d'un "ticket" du président Abdoulaye Wade et de son fils.
Les affrontements les plus intenses ont eu lieu jusqu'en début d'après-midi aux abords de l'Assemblée nationale, alors que les députés examinaient en séance plénière le projet de loi sur ce très contesté "ticket présidentiel".
Policiers anti-émeutes et gendarmes peinaient à contenir des manifestants en colère. Plusieurs personnes ont été blessées dans ces manifestations. Parmi les blessés figure Alioune Tine, président de la Rencontre africaine des droits de l'Homme, à la pointe de la contestation contre le projet de réforme constitutionnelle. Il se trouvait en compagnie de l'ancien ministre des Affaires étrangères Cheikh Tidiane Gadio lorsqu'il a été attaqué par des présumés hommes de main d'un responsable du parti présidentiel.
Karim Wade, "super ministre"
Le projet de réforme de la constitution envisage qu'"en cas de démission, d'empêchement définitif ou de décès en cours de mandat, le président de la République est remplacé par le vice-président" qui, en tant que nouveau chef de l'Etat, pourra nommer et révoquer un nouveau vice-président. Ce projet de réforme est soumis au parlement à huit mois de la présidentielle de février 2012, à laquelle sont annoncées plusieurs candidatures, dont celle du président Abdoulaye Wade, au pouvoir depuis 2000.
Ces dispositions sont parmi les plus décriées par l'opposition et la société civile, mais aussi par des membres de la majorité présidentielle. Beaucoup soupçonnent le président Wade, 85 ans et candidat à sa propre succession, de vouloir se faire réélire, avec un minimum de voix, pour ensuite céder le fauteuil à son fils, Karim Wade, actuellement un de ses ministres.
La France, ancienne puissance coloniale, et les Etats-Unis ont regretté qu"une réforme aussi importante soit présentée aux députés, à quelques mois du scrutin présidentiel, sans grande concertation.
"Les Etats-Unis sont préoccupés par le fait qu'une loi constitutionnelle, qui modifierait de façon aussi fondamentale le système utilisé pour élire le président du Sénégal depuis cinquante ans, ait été proposée sans faire l'objet d'un débat approfondi, significatif et ouvert", selon un communiqué.
Paris s'est également dit "surpris" que la réforme constitutionnelle "n'ait pas été précédée d'une large concertation".
Source: afp.com/Moussa Sow