En novembre, mois où la Mauritanie célèbre son accession à la souveraineté, nous devrions nous rassembler dans une allégresse nationale, célébrer avec fierté notre histoire et notre indépendance. Mais pour de nombreuses familles mauritaniennes, ce mois est devenu synonyme de douleur et de deuil. Entre 1986 et 1991, des soldats noirs ont été assassinés par leurs propres frères d’armes, dans une trahison aussi abjecte qu’impardonnable. Le 28 novembre 1990, jour qui aurait dû être une célébration de notre indépendance, 28 soldats noirs furent pendus. Cette date, sacrée pour notre nation, est à jamais profanée par cet acte lâche.
Ces atrocités, orchestrées par des militaires mauritaniens contre d’autres Mauritaniens, demeurent une blessure vive, une honte nationale. Aucune justice n’a été rendue aux familles des victimes ; pire encore, certains des présumés responsables de ces massacres occupent aujourd’hui des postes de pouvoir, ce qui accentue la défiance et écarte toute possibilité de réconciliation.
La Mauritanie aspire à une vérité qui soulage, à une justice qui libère.
Qui a fait quoi, et pourquoi ? Ce peuple a le droit de savoir.
Pour parvenir à une réconciliation authentique, cette page sombre de notre histoire doit être revisitée avec transparence et rigueur. Il est urgent, pour la dignité de notre nation, que les familles des victimes aient accès à la vérité, toute la vérité. C’est en situant les responsabilités que nous pourrons enfin réconcilier notre peuple, et honorer les défunts avec le respect et la reconnaissance qu’ils méritent.
Le président Ghazouani a manqué une occasion historique de réunir notre peuple en promouvant certains présumés coupables, plutôt que d’engager une véritable démarche de justice. Cependant, il peut encore rectifier cette erreur. Il lui appartient, avec courage, d’ouvrir le dossier du génocide, de mettre en place une véritable commission de vérité et de réconciliation, et d’offrir aux Mauritaniens la chance d’envisager un avenir commun, débarrassé du poids des non-dits.
Les victimes ne demandent pas seulement une compensation financière ; elles réclament la vérité, le droit de savoir, de comprendre, et d’atteindre un pardon sincère. Sans cette quête de vérité, toute réparation demeure vaine. En tant que député, j’en appelle à mes collègues pour que nous agissions ensemble pour l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons espérer une enquête indépendante et juste.
Il est crucial de rappeler que ce combat pour la vérité n’est pas une attaque contre l’armée mauritanienne dans son ensemble, mais contre ceux, parmi elle, qui ont perpétré ces crimes.
Nous devons tous revendiquer la vérité, enseigner cette page sombre dans nos écoles, pour qu’elle ne se répète plus jamais.
Ce devoir de mémoire est impératif.
Le chemin vers la paix, la véritable paix, passe par la reconnaissance des fautes, la recherche sincère de la justice, et une volonté politique ferme, incorruptible, et déterminée.
Khally Diallo
Le Député du Peuple
Ces atrocités, orchestrées par des militaires mauritaniens contre d’autres Mauritaniens, demeurent une blessure vive, une honte nationale. Aucune justice n’a été rendue aux familles des victimes ; pire encore, certains des présumés responsables de ces massacres occupent aujourd’hui des postes de pouvoir, ce qui accentue la défiance et écarte toute possibilité de réconciliation.
La Mauritanie aspire à une vérité qui soulage, à une justice qui libère.
Qui a fait quoi, et pourquoi ? Ce peuple a le droit de savoir.
Pour parvenir à une réconciliation authentique, cette page sombre de notre histoire doit être revisitée avec transparence et rigueur. Il est urgent, pour la dignité de notre nation, que les familles des victimes aient accès à la vérité, toute la vérité. C’est en situant les responsabilités que nous pourrons enfin réconcilier notre peuple, et honorer les défunts avec le respect et la reconnaissance qu’ils méritent.
Le président Ghazouani a manqué une occasion historique de réunir notre peuple en promouvant certains présumés coupables, plutôt que d’engager une véritable démarche de justice. Cependant, il peut encore rectifier cette erreur. Il lui appartient, avec courage, d’ouvrir le dossier du génocide, de mettre en place une véritable commission de vérité et de réconciliation, et d’offrir aux Mauritaniens la chance d’envisager un avenir commun, débarrassé du poids des non-dits.
Les victimes ne demandent pas seulement une compensation financière ; elles réclament la vérité, le droit de savoir, de comprendre, et d’atteindre un pardon sincère. Sans cette quête de vérité, toute réparation demeure vaine. En tant que député, j’en appelle à mes collègues pour que nous agissions ensemble pour l’abrogation de la loi d’amnistie de 1993. Ce n’est qu’à cette condition que nous pourrons espérer une enquête indépendante et juste.
Il est crucial de rappeler que ce combat pour la vérité n’est pas une attaque contre l’armée mauritanienne dans son ensemble, mais contre ceux, parmi elle, qui ont perpétré ces crimes.
Nous devons tous revendiquer la vérité, enseigner cette page sombre dans nos écoles, pour qu’elle ne se répète plus jamais.
Ce devoir de mémoire est impératif.
Le chemin vers la paix, la véritable paix, passe par la reconnaissance des fautes, la recherche sincère de la justice, et une volonté politique ferme, incorruptible, et déterminée.
Khally Diallo
Le Député du Peuple