Le 3 mars 2008
Pour Hillary Clinton, l’enjeu est de taille. Le Texas et l’Ohio sont deux Etats où elle doit absolument l’emporter, et avec une marge significative. Dans le camp Clinton, on a déjà commencé à essayer de reporter la pression sur Obama en disant qu’avec tout l’argent qu’il a dépensé dans ces Etats, ne pas l’emporter là-bas serait un échec pour lui.
Mais personne n’est dupe. Bill Clinton himself avait déclaré il y a quelques semaines que si son épouse ne l’emportait pas dans ces deux Etats, sa candidature serait compromise. De fait, John Kerry et quelques autres pontes du parti démocrate ont expressément demandé à Hillary Clinton de retirer sa candidature si elle ne l’emportait pas largement dans le Texas et dans l’Ohio.
C’est que chez les républicains, John McCain est assuré de remporter l’investiture et a tout le temps de préparer les présidentielles pendant que rien n’est réglé chez les démocrates. Qui plus est, un risque d’implosion du parti à l’été n’est pas exclu si ce sont les superdélégués, les pontes du parti, qui décident de qui sera élu ou non. Inutile de dire que personne ne veut en arriver là.
Sentant qu’elle joue là sa survie dans cette campagne, Hillary Clinton a durci ses attaques à l’égard du candidat, continuant à mettre en cause son "inexpérience". Des publicités montrant des enfants endormi tandis qu’un téléphone (supposé être celui du président) sonnait ont été ainsi diffusées ce week-end, accompagnées d’un message qui disait grosso modo que si une crise survenait, il faudrait quelqu’un d’expérience à même de la résoudre :
"Il est 3h du matin et vos enfants sont endormis et en sécurité. Mais le téléphone sonne à la Maison Blanche. Quelque chose se passe dans le monde. Vous allez décider qui répond à cet appel. Si c’est quelqu’un qui connaît déjà les chefs d’Etat de la planète, connaît les militaires, quelqu’un qui est prêt à gouverner dans un monde dangereux. Il est 3h du matin et vos enfants sont en sécurité et endormis. Qui voulez-vous voir répondre au téléphone ?"
Le camp d’Obama a aussitôt immédiatement répliqué en diffusant une publicité disant qu’on avait déjà eu un moment où le téléphone rouge avait sonné, (lorsqu’il fallait choisir ou non de faire la guerre en Irak) et que c’est Obama qui avait choisi la bonne solution :
"Le président qui doit répondre à cet appel ne devrait-il pas être celui –le seul- qui a eu le courage et le sens du jugement pour s’opposer à la guerre en Irak depuis le début ? Qui a compris que le véritable danger pour l’Amérique était Al-Quaeda, pas l’Irak. (…) Dans un monde dangereux, c’est le jugement qui prime".
Barack Obama a accusé Hillary Clinton de vouloir instiller la peur chez les Américains, mais que "ça ne marcherait pas cette fois". Puis dans une interview sur Abc Obama a ironisé sur la nouvelle agressivité d’Hillary Clinton qui lui semblait "un peu désespérée" ( !). A la question de savoir si elle devait abandonner si elle ne l’emportait pas largement, il a répondu : "Ça dépend d’elle, si nous obtenons un bon score au Texas et en Ohio, mathématiquement ce sera difficile pour elle de revenir, mais ce sera à elle de décider".
Obama devait répondre à d’autres questions concernant ses liens avec Antoin "Tony" Rezko, un homme d’affaires de Chicago qui doit actuellement faire face à un procès pour corruption. Le sénateur de l’Illinois a déclaré : "Tony Rezko a été un de mes amis et un de mes supporters pendant de nombreuses années. Les charges auxquelles il doit faire face n’ont rien à voir avec moi, et personne ne le conteste".
Le camp Clinton avait aussi accusé les médias d’être complaisants envers Obama ou d’être sous son charme. Si des journalistes se sont montrés plus ou moins d’accord avec cette affirmation, d’autres se sont montrés plus sceptiques notant que personne n’avait par exemple demandé d’où provenaient les 5 millions de dollars qu’elle avait prêté à titre personnel à sa campagne alors que les revenus du couple Clinton n’étaient pas déclarés publiquement...
Barack Obama compte plus de 100 délégués d’avance sur Hillary Clinton. Les quatre Etats qui votent ce mardi attribueront 444 délégués. C’est pourquoi le manager de la campagne d’Obama a appelé ce mardi "la dernière grande fenêtre d’opportunité pour Hillary Clinton", même si cette dernière se projette déjà dans les prochaines étapes, comme pour faire comprendre qu’elle n’a pas l’intention d’abandonner. Pour l’instant.
Source: grioo
(M)
Mais personne n’est dupe. Bill Clinton himself avait déclaré il y a quelques semaines que si son épouse ne l’emportait pas dans ces deux Etats, sa candidature serait compromise. De fait, John Kerry et quelques autres pontes du parti démocrate ont expressément demandé à Hillary Clinton de retirer sa candidature si elle ne l’emportait pas largement dans le Texas et dans l’Ohio.
C’est que chez les républicains, John McCain est assuré de remporter l’investiture et a tout le temps de préparer les présidentielles pendant que rien n’est réglé chez les démocrates. Qui plus est, un risque d’implosion du parti à l’été n’est pas exclu si ce sont les superdélégués, les pontes du parti, qui décident de qui sera élu ou non. Inutile de dire que personne ne veut en arriver là.
Sentant qu’elle joue là sa survie dans cette campagne, Hillary Clinton a durci ses attaques à l’égard du candidat, continuant à mettre en cause son "inexpérience". Des publicités montrant des enfants endormi tandis qu’un téléphone (supposé être celui du président) sonnait ont été ainsi diffusées ce week-end, accompagnées d’un message qui disait grosso modo que si une crise survenait, il faudrait quelqu’un d’expérience à même de la résoudre :
"Il est 3h du matin et vos enfants sont endormis et en sécurité. Mais le téléphone sonne à la Maison Blanche. Quelque chose se passe dans le monde. Vous allez décider qui répond à cet appel. Si c’est quelqu’un qui connaît déjà les chefs d’Etat de la planète, connaît les militaires, quelqu’un qui est prêt à gouverner dans un monde dangereux. Il est 3h du matin et vos enfants sont en sécurité et endormis. Qui voulez-vous voir répondre au téléphone ?"
Le camp d’Obama a aussitôt immédiatement répliqué en diffusant une publicité disant qu’on avait déjà eu un moment où le téléphone rouge avait sonné, (lorsqu’il fallait choisir ou non de faire la guerre en Irak) et que c’est Obama qui avait choisi la bonne solution :
"Le président qui doit répondre à cet appel ne devrait-il pas être celui –le seul- qui a eu le courage et le sens du jugement pour s’opposer à la guerre en Irak depuis le début ? Qui a compris que le véritable danger pour l’Amérique était Al-Quaeda, pas l’Irak. (…) Dans un monde dangereux, c’est le jugement qui prime".
Barack Obama a accusé Hillary Clinton de vouloir instiller la peur chez les Américains, mais que "ça ne marcherait pas cette fois". Puis dans une interview sur Abc Obama a ironisé sur la nouvelle agressivité d’Hillary Clinton qui lui semblait "un peu désespérée" ( !). A la question de savoir si elle devait abandonner si elle ne l’emportait pas largement, il a répondu : "Ça dépend d’elle, si nous obtenons un bon score au Texas et en Ohio, mathématiquement ce sera difficile pour elle de revenir, mais ce sera à elle de décider".
Obama devait répondre à d’autres questions concernant ses liens avec Antoin "Tony" Rezko, un homme d’affaires de Chicago qui doit actuellement faire face à un procès pour corruption. Le sénateur de l’Illinois a déclaré : "Tony Rezko a été un de mes amis et un de mes supporters pendant de nombreuses années. Les charges auxquelles il doit faire face n’ont rien à voir avec moi, et personne ne le conteste".
Le camp Clinton avait aussi accusé les médias d’être complaisants envers Obama ou d’être sous son charme. Si des journalistes se sont montrés plus ou moins d’accord avec cette affirmation, d’autres se sont montrés plus sceptiques notant que personne n’avait par exemple demandé d’où provenaient les 5 millions de dollars qu’elle avait prêté à titre personnel à sa campagne alors que les revenus du couple Clinton n’étaient pas déclarés publiquement...
Barack Obama compte plus de 100 délégués d’avance sur Hillary Clinton. Les quatre Etats qui votent ce mardi attribueront 444 délégués. C’est pourquoi le manager de la campagne d’Obama a appelé ce mardi "la dernière grande fenêtre d’opportunité pour Hillary Clinton", même si cette dernière se projette déjà dans les prochaines étapes, comme pour faire comprendre qu’elle n’a pas l’intention d’abandonner. Pour l’instant.
Source: grioo
(M)