La Mauritanie vient de perdre l'un des quelques derniers lambeaux de son âme - déjà largement entamée - et elle ne semble même pas s'en rendre compte. Vatma Mint ‘Awa n’est plus ! elle s’est éteinte vendredi matin à Nouakchott. Encore dans l’indifférence presque totale.
Deux tristes décennies de maladies et d'affaiblissement physique viennent d'arriver à bout de ce monument de sensibilité et de génie, nous privant pour toujours de ce prodige que nous n'avons pas réussi à suffisamment reconnaître, apprécier et honorer.
Virtuose de l’ardine, de la voie. Mythe vivant. ‘Vatma Khti’, comme l'appelait (parfois) son illustre frère Sid'Ahmed El Bekkay Ould ‘Awa, faisait partie des dernières incarnations de l'âme Bidhâne par sa piété, sa pureté et son ancrage séculaire dans le tissu artistique et culturel qui a fait de nous ce que nous avons longtemps été et que -malheureusement- nous ne serons plus jamais...
Son physique menu, sa grande humilité, son esprit plutôt simple, son angélisme et sa douce voix ne l'ont jamais empêchée d'être redoutable en duo et en challenge, même pour Ould ‘Awa, son redoutable frère... encore moins pour son défunt mari El Bâne Ould Nanne.
Qui a eu le plaisir d'écouter Youmakhti ou Boyba (ses enfants) ne peut que réaliser la profondeur de son art et l'éternité de son empreinte. Pourrons-nous encore rêver d'un Knou, d'un Jarr, d'une Bleida ou de quelque Terwah aux relents de Mint Awa ? Quelqu'un se souvient-il de sa réplique en basse à Ould Awa et Aicha Garmi qu'accompagnait l'Ardin de Mint Bignou: "ye youmma yewja'ni raçi guel'i anni hadhi 'jimbe"?... qui se souvient encore de cet art fait de simplicité et de profondeur, de mélancolie et d’espoir, d’honneur et de plaisir…
A ceux de Tneyba, aux habitants du Hodh et, au-delà, aux habitants du Trab el Bidhâne, mais aussi à un fan et un connaisseur de cet art séculaire, Michel Guignard qui a été inspiré par le couple El Bâne-Mint ‘Awa, à tous nous présentons nos sincères condoléances.
Inna liLlahi wa inna ilayhi raji’oune
Djibah & Ould Oumeïr
cridem
Deux tristes décennies de maladies et d'affaiblissement physique viennent d'arriver à bout de ce monument de sensibilité et de génie, nous privant pour toujours de ce prodige que nous n'avons pas réussi à suffisamment reconnaître, apprécier et honorer.
Virtuose de l’ardine, de la voie. Mythe vivant. ‘Vatma Khti’, comme l'appelait (parfois) son illustre frère Sid'Ahmed El Bekkay Ould ‘Awa, faisait partie des dernières incarnations de l'âme Bidhâne par sa piété, sa pureté et son ancrage séculaire dans le tissu artistique et culturel qui a fait de nous ce que nous avons longtemps été et que -malheureusement- nous ne serons plus jamais...
Son physique menu, sa grande humilité, son esprit plutôt simple, son angélisme et sa douce voix ne l'ont jamais empêchée d'être redoutable en duo et en challenge, même pour Ould ‘Awa, son redoutable frère... encore moins pour son défunt mari El Bâne Ould Nanne.
Qui a eu le plaisir d'écouter Youmakhti ou Boyba (ses enfants) ne peut que réaliser la profondeur de son art et l'éternité de son empreinte. Pourrons-nous encore rêver d'un Knou, d'un Jarr, d'une Bleida ou de quelque Terwah aux relents de Mint Awa ? Quelqu'un se souvient-il de sa réplique en basse à Ould Awa et Aicha Garmi qu'accompagnait l'Ardin de Mint Bignou: "ye youmma yewja'ni raçi guel'i anni hadhi 'jimbe"?... qui se souvient encore de cet art fait de simplicité et de profondeur, de mélancolie et d’espoir, d’honneur et de plaisir…
A ceux de Tneyba, aux habitants du Hodh et, au-delà, aux habitants du Trab el Bidhâne, mais aussi à un fan et un connaisseur de cet art séculaire, Michel Guignard qui a été inspiré par le couple El Bâne-Mint ‘Awa, à tous nous présentons nos sincères condoléances.
Inna liLlahi wa inna ilayhi raji’oune
Djibah & Ould Oumeïr
cridem