Chers camarades !
Je me réjouis de célébrer avec vous, dans la responsabilité et dans l´engagement renouvelé, ce nouvel anniversaire de notre mouvement de libération nationale. Mes pensées vont naturellement d'abord à nos compagnons tombés au champ de l’honneur, à tous les martyrs de la noble cause dont le sacrifice suprême continue à insuffler notre détermination. Mais c'est aussi pour moi, l'occasion de rendre un hommage mérité à votre militantisme, à votre foi en nos capacités à surmonter tous les obstacles dans notre longue marche vers l´égalité et la justice.
Mars 1983, Mars 2009, ce sont 26 ans de combat sans merci, 26 années de lutte ininterrompue.
Une lutte opiniâtre, contraignante, pénible, au chemin encore parsemé d'embûches.
Nous avons tenu. Il faut continuer, car au bout la victoire est certaine. J'en demeure persuadé parce que; « les causes justes finissent toujours par triompher » dit-on généralement; et la nôtre, assurément, fait partie de ces justes causes -là. Par ces temps de doute et d'incertitude qui assaille les esprits, je vous demanderais de rester sereins, de garder confiance, en rappelant pour mémoire que les Flam ont connu pire; qu'elles ont subi bien plus, au regard des épreuves extraordinaires et uniques traversées, tout le long de leur parcours. Elles ont plié, mais sans jamais rompre. Si le putsch militaire, intervenu chez nous secoua fortement la plupart des formations politiques sérieuses de l'intérieur, il fut sans effet sur la cohésion interne des Flam.
Il nous faut cependant redoubler de courage, faire preuve de patience, de persévérance, de clairvoyance et surtout d'esprit de discipline. Encore une fois, rien de grand ou de sérieux ne se construit sans ordre et sans discipline. A chacun sa place, à chacun son rôle, et pour tous les mêmes devoirs, vis-à-vis de l'Organisation, dont personne ne peut ou ne doit se sentir exempté.
Ne prêtez par trop l'oreille à certains sarcasmes de tireurs embusqués destinés aux plus naïfs des plus faibles d'entre nous. Il est des situations vis-à-vis desquelles, en tant que patriote, en tant que démocrate, on ne peut, sans risquer de faillir, s'abstenir de prendre position. La neutralité, en temps de crise morale, ne saurait constituer notre meilleur choix.
Entre le camp du conservatisme, de l'immobilisme et celui du changement - fut-il le plus infime -, entre la Démocratie - même très imparfaite- et la Dictature, de surcroît militaire, on ne peut pas balancer, car ce choix là n'est pas cornélien.
La crise politique que traverse aujourd'hui notre pays constitue, dans son fond, la réplique exacte de celle des années 1960, entre les forces progressistes et celles conservatrices; Ce fut l'obscurantisme et l'immobilisme contre les idées lumineuses de progrès et du changement.
En décidant de s'adosser sur les forces rétrogrades, celui qui avait alors le destin du pays en main nous fait, aujourd'hui, subir, nous Négro-africains, nous forces du progrès, les méfaits d'un tel choix, malheureux mais calculé.
Voilà pourquoi, réduire la situation interne actuelle en une guerre de factions, sans rapport aucun avec la lutte des négro-africains, serait faire montre d'une erreur capitale d'appréciation, et d'une méprise totale des enjeux souterrains de la crise.
Mes chers militants, mes chers camarades, vous appartenez à cette minorité spéciale qui a opté pour la lutte, avec son lot de peine, de labeur et de sacrifice. " Il est facile de se sauver tout seul et de laisser les autres se dépatouiller", écrivait Maouloud Mameri. C'est en méditant cette forte et juste pensée, que vous avez fait le choix douloureux et difficile, fait d'abnégation par abstraction de soi; celui de vous constituer « en porteurs de flambeau pour éclairer l'injustice dont souffre l'humanité » , pour citer H Troyat; Vous avez emprunté, dans la ténacité, non pas « la route pour les beaux parleurs, les commission, les missions» comme il le décrivait, mais l'autre voie du défi, la plus difficile, la plus rocailleuse, voire la plus périlleuse.
Tenez bon camarades, car notre longue lutte est entrain de porter ses fruits, même si le bout du tunnel peut sembler encore lointain.
Bien que la question essentielle demeure, quelque chose a bougé avec le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, incontestablement; Et puis visiblement, les mentalités changent, et sont entrain d'évoluer positivement les forces progressistes et démocratiques reconnaissent de plus en plus la justesse de nos vues. Ces forces, constituées de Mauritaniens honnêtes et courageux issus de toutes parts, soucieux de l'intérêt du pays et de notre devenir en commun, s'opposent de plus en plus au camp du conservatisme, de l'immobilisme et du chauvinisme.
Mais gardons-nous, toutefois, d'être naïfs au point de croire que l'adversaire prendra intégralement en charge notre projet politique, en notre lieu et place; ou que l'adhésion à notre programme se ferait sans résistance. Il appartiendra à nous, et à nous en premier, de trouver les ressorts nécessaires en nous-mêmes, pour créer les conditions de son application.
Mais je puis vous assurer, en tout état de cause, que cette victoire-là est inéluctable. Tenir donc bon et gardez toujours espoir dans tout projet, commun ou personnel, tel est, du reste, ce que à quoi nous incite cette strophe, tirée du poème d'un auteur anonyme ...
«Tu ne peux jamais savoir à quelle distance se trouve le but,
qui peut être très proche, alors qu'il te semble si lointain.
Aussi, continue la lutte au plus fort du combat car
c'est quand tout te semble perdu que tu ne dois pas abandonner ».
A la jeunesse militante je dis donc : ayez foi en la lutte, faites preuve de courage, de dynamisme et de persévérance; préparez-vous à assumer les lourdes responsabilités s du futur et enfin, gardez pleinement espoir et confiance en vous-mêmes, confiance en l'avenir, car demain, immanquablement, il fera jour.
Joyeux anniversaire. Vive les FLAM.
La lutte continue.
Le 14 mars 2009.
Samba Thiam Président des Forces de libération Africaines de Mauritanie
Je me réjouis de célébrer avec vous, dans la responsabilité et dans l´engagement renouvelé, ce nouvel anniversaire de notre mouvement de libération nationale. Mes pensées vont naturellement d'abord à nos compagnons tombés au champ de l’honneur, à tous les martyrs de la noble cause dont le sacrifice suprême continue à insuffler notre détermination. Mais c'est aussi pour moi, l'occasion de rendre un hommage mérité à votre militantisme, à votre foi en nos capacités à surmonter tous les obstacles dans notre longue marche vers l´égalité et la justice.
Mars 1983, Mars 2009, ce sont 26 ans de combat sans merci, 26 années de lutte ininterrompue.
Une lutte opiniâtre, contraignante, pénible, au chemin encore parsemé d'embûches.
Nous avons tenu. Il faut continuer, car au bout la victoire est certaine. J'en demeure persuadé parce que; « les causes justes finissent toujours par triompher » dit-on généralement; et la nôtre, assurément, fait partie de ces justes causes -là. Par ces temps de doute et d'incertitude qui assaille les esprits, je vous demanderais de rester sereins, de garder confiance, en rappelant pour mémoire que les Flam ont connu pire; qu'elles ont subi bien plus, au regard des épreuves extraordinaires et uniques traversées, tout le long de leur parcours. Elles ont plié, mais sans jamais rompre. Si le putsch militaire, intervenu chez nous secoua fortement la plupart des formations politiques sérieuses de l'intérieur, il fut sans effet sur la cohésion interne des Flam.
Il nous faut cependant redoubler de courage, faire preuve de patience, de persévérance, de clairvoyance et surtout d'esprit de discipline. Encore une fois, rien de grand ou de sérieux ne se construit sans ordre et sans discipline. A chacun sa place, à chacun son rôle, et pour tous les mêmes devoirs, vis-à-vis de l'Organisation, dont personne ne peut ou ne doit se sentir exempté.
Ne prêtez par trop l'oreille à certains sarcasmes de tireurs embusqués destinés aux plus naïfs des plus faibles d'entre nous. Il est des situations vis-à-vis desquelles, en tant que patriote, en tant que démocrate, on ne peut, sans risquer de faillir, s'abstenir de prendre position. La neutralité, en temps de crise morale, ne saurait constituer notre meilleur choix.
Entre le camp du conservatisme, de l'immobilisme et celui du changement - fut-il le plus infime -, entre la Démocratie - même très imparfaite- et la Dictature, de surcroît militaire, on ne peut pas balancer, car ce choix là n'est pas cornélien.
La crise politique que traverse aujourd'hui notre pays constitue, dans son fond, la réplique exacte de celle des années 1960, entre les forces progressistes et celles conservatrices; Ce fut l'obscurantisme et l'immobilisme contre les idées lumineuses de progrès et du changement.
En décidant de s'adosser sur les forces rétrogrades, celui qui avait alors le destin du pays en main nous fait, aujourd'hui, subir, nous Négro-africains, nous forces du progrès, les méfaits d'un tel choix, malheureux mais calculé.
Voilà pourquoi, réduire la situation interne actuelle en une guerre de factions, sans rapport aucun avec la lutte des négro-africains, serait faire montre d'une erreur capitale d'appréciation, et d'une méprise totale des enjeux souterrains de la crise.
Mes chers militants, mes chers camarades, vous appartenez à cette minorité spéciale qui a opté pour la lutte, avec son lot de peine, de labeur et de sacrifice. " Il est facile de se sauver tout seul et de laisser les autres se dépatouiller", écrivait Maouloud Mameri. C'est en méditant cette forte et juste pensée, que vous avez fait le choix douloureux et difficile, fait d'abnégation par abstraction de soi; celui de vous constituer « en porteurs de flambeau pour éclairer l'injustice dont souffre l'humanité » , pour citer H Troyat; Vous avez emprunté, dans la ténacité, non pas « la route pour les beaux parleurs, les commission, les missions» comme il le décrivait, mais l'autre voie du défi, la plus difficile, la plus rocailleuse, voire la plus périlleuse.
Tenez bon camarades, car notre longue lutte est entrain de porter ses fruits, même si le bout du tunnel peut sembler encore lointain.
Bien que la question essentielle demeure, quelque chose a bougé avec le président Sidi Ould Cheikh Abdallahi, incontestablement; Et puis visiblement, les mentalités changent, et sont entrain d'évoluer positivement les forces progressistes et démocratiques reconnaissent de plus en plus la justesse de nos vues. Ces forces, constituées de Mauritaniens honnêtes et courageux issus de toutes parts, soucieux de l'intérêt du pays et de notre devenir en commun, s'opposent de plus en plus au camp du conservatisme, de l'immobilisme et du chauvinisme.
Mais gardons-nous, toutefois, d'être naïfs au point de croire que l'adversaire prendra intégralement en charge notre projet politique, en notre lieu et place; ou que l'adhésion à notre programme se ferait sans résistance. Il appartiendra à nous, et à nous en premier, de trouver les ressorts nécessaires en nous-mêmes, pour créer les conditions de son application.
Mais je puis vous assurer, en tout état de cause, que cette victoire-là est inéluctable. Tenir donc bon et gardez toujours espoir dans tout projet, commun ou personnel, tel est, du reste, ce que à quoi nous incite cette strophe, tirée du poème d'un auteur anonyme ...
«Tu ne peux jamais savoir à quelle distance se trouve le but,
qui peut être très proche, alors qu'il te semble si lointain.
Aussi, continue la lutte au plus fort du combat car
c'est quand tout te semble perdu que tu ne dois pas abandonner ».
A la jeunesse militante je dis donc : ayez foi en la lutte, faites preuve de courage, de dynamisme et de persévérance; préparez-vous à assumer les lourdes responsabilités s du futur et enfin, gardez pleinement espoir et confiance en vous-mêmes, confiance en l'avenir, car demain, immanquablement, il fera jour.
Joyeux anniversaire. Vive les FLAM.
La lutte continue.
Le 14 mars 2009.
Samba Thiam Président des Forces de libération Africaines de Mauritanie