Mercredi 20 juillet 2011 au soir, sur les antennes de la TVM et de Radio Mauritanie, une émission spéciale a été consacrée au recensement. En français, en arabe, en pulaar, en soninké et en wolof, les principaux responsables de cet enrôlement sont intervenus pour expliquer ses tenants et ses aboutissants, donner des garanties sur des améliorations des opérations et prendre l’engagement ferme que tout le monde sera inscrit et qu’aucun Mauritanien ne sera laissé sur le carreau.
L’AJD/MR se félicite que cette émission ait eu lieu, une semaine après la rencontre, le mardi 12 juillet 2011, entre le Président Ibrahima Moctar SARR et le Président de la République, Mohamed Ould Abdel AZIZ. Durant cet entretien, le Président de l’AJD/MR avait mis l’accent sur le manque de communication dans cette opération d’enrôlement, le manque d’informations des populations et avait proposé de communiquer sur les tenants et les aboutissants de cette opération.
Depuis le début de l’enrôlement, le 5 mai 2011, en vue d’un recensement national de la population, les médias, la société civile, les syndicats, les organisations de droits de l’homme, des partis politiques ne cessent de dénoncer des dérives constatées sur le terrain, durant ces opérations. Bien avant cela, l’AJD/MR avait pris ses responsabilités. Ce document rappelle, en six actes, le travail fait par notre parti.
Premier acte : L’AJD/MR tire la sonnette d’alarme !
Dès le 26 janvier 2010, l’AJD/MR tire la sonnette d’alarme. En effet, dans un texte intitulé «CE QUE PENSE L’AJD/MR», notre parti s’inquiétait déjà des risques de dérives que de telles opérations d’enrôlement pourraient comporter. Son flair politique, son expérience sur les rapports conflictuels entre nos différentes communautés, son expertise sur les questions sociales, sociétales et communautaires, sa connaissance du terrain l’ont conduit au constat prémonitoire ci-après : « L’AJD/MR, tout en comprenant la réalité de préserver notre état civil de toute forme de falsification, souhaite que cette mesure de redressement ne donne l’occasion à des décideurs mal intentionnés de poursuivre des objectifs inavouables. Nous rappelons à cet égard que durant les événements de 1989, beaucoup d’archives et de pièces d’état civil ont été détruites par certains représentants de l’autorité et qu’en cherchant les sénégalais ce sont des mauritaniens qu’on a trouvés pour les déporter ». Quand le bureau politique de l’AJD/MR s’exprimait ainsi, le 26 janvier 2010, aucun parti politique ou mouvement ne s’était encore prononcé. La plupart des réactions politiques, syndicales, associatives viendront bien plus tard après le début du recensement.
Deuxième acte : L’AJD/MR vigilante face à cet enrôlement
Dès le début de cet enrôlement, le Président Ibrahima Moctar SARR avait accordé une interview au Quotidien de Nouakchott, le 26 mai 2011, dans laquelle il rappelle que « L’AJD/MR est entrain de suivre attentivement les opérations d’enrôlement ». Et il ajoutera que « nous nous prononcerons sur la question quand nous aurons suffisamment d’éléments ». Mais il constate que « D’ores et déjà, […], il n’y a pas de quoi être optimiste, vu les multiples tracasseries auxquelles les citoyens sont confrontés ». En effet, poursuit-il, « La lenteur avec laquelle les opérations se déroulent, montre en tout cas, que l’issue de ce recensement n’est pas pour demain et que nous avons tout le temps pour rectifier et corriger les imperfections ».
Troisième acte : L’AJD/MR sur le terrain des opérations de recensement
Durant cet enrôlement, anticipant les difficultés inhérentes à ce type d’opérations, le Bureau politique de l’AJD/MR, dans sa session du 4 juin 2011, a mis en place une commission de suivi de l’enrôlement composée de membres du Bureau politique national. Cette Commission a suivi, des jours durant, les opérations dans différentes moughataas de Nouakchott, afin de s’en faire une idée plus précise. Et son travail de terrain a donné lieu à une déclaration du Bureau politique.
Quatrième acte : Une Déclaration de l’AJD/MR inspirée du terrain
A propos de l’état d’avancement de cette opération d’enrôlement des populations vivant sur le territoire national, le 19 juin 2011, le Bureau politique de l’AJD/MR dénonce, dans une déclaration inspirée du terrain, les dérives constatées après de longues investigations. Voici un extrait de cette déclaration:
« - Le fait d’exiger des pièces qu’il serait impossible pour certains de fournir, vu que leur situation personnelle n’a jamais favorisé leur obtention. Exemple : certificat de mariage, certificat de décès …, en particulier pour les ressortissants des zones rurales et des personnes âgées,
- Le rythme très faible de l’enrôlement qui tourne aux alentours de 50 personnes par jour et par centre…
- Le manque de sensibilisation des citoyens sur les objectifs et les procédures de l’opération d’enrôlement.
- le manque de moyens d’équipement et de ressources humaines au niveau des centres d’enrôlement, ce qui aura pour conséquence de prolonger l’opération au-delà de tous les délais raisonnables,
- La récurrence de certaines questions susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale du genre : « Etes- vous peul ou haalpulaar ? »
- L’exigence de la présence physique des parents parfois trop âgés et malades pour des individus qui eux-mêmes dépassent la cinquantaine, ce qui peut engendrer l’impossibilité de leur enrôlement,
Tous ces manquements indiquent que l’opération est mal partie et qu’il est impératif d’apporter les correctifs nécessaires pour garantir la réussite d’une opération si importante pour le devenir du pays ».
Cinquième acte : L’AJD/MR prend à témoin les populations
Lors de sa récente tournée dans la vallée, au Gorgol et au Guidimakha, du 25 juin au 4 juillet 2011, le Président l’AJD/MR, Ibrahima Moctar SARR, a dénoncé cet enrôlement mal fait et qui doit être repris. Il a invité toutes les communes visitées à envoyer des délégués dans des préfectures pour se plaindre et exiger le respect de leurs droits constitutionnels de citoyens mauritaniens.
Sixième acte : Ibrahima Moctar SARR rencontre Mohamed Ould Abdel AZIZ à propos de l’enrôlement
Enfin, le mardi 12 juillet 2011, lors d’une rencontre avec le président Mohamed Ould Abdel AZIZ, le président Ibrahima Moctar SARR a évoqué toutes les difficultés liées à cet enrôlement. Il a attiré son attention sur les dangers que certaines dérives de «recenseurs zélés» font courir à la consolidation de l’unité nationale encore fragile dans notre pays. Il a insisté sur la nécessité, par le gouvernement, de revoir les conditions actuelles de l’enrôlement, en attendant de trouver une solution consensuelle et juste. Il a, en outre déploré, devant le Chef de l’Etat, le manque d’informations et de communication à l’endroit des populations sur les conditions de cet enrôlement et a suggéré de communiquer sur les tenants et les aboutissants de cette opération.
Le Président de la République a été très attentif aux explications du Président SARR. L’émission spéciale du mercredi 20 juillet 2011 sur les opérations d’enrôlement constitue un pas vers une correction des imperfections constatées.
RECOMMANDATIONS
L’AJD/MR recommande :
- La révision de la composition de la Commission Nationale chargée de superviser les opérations d’enrôlement pour qu’elle soit la plus représentative de toutes nos composantes nationales
- La révision des commissions départementales dans le même esprit que la commission nationale
- La décentralisation des commissions pour qu’elles soient plus proches des populations, particulièrement dans les zones rurales
- Le recrutement, pour chaque centre, d’interprètes dans toutes les langues nationales pour pallier aux problèmes de communication
- La poursuite et l’approfondissement de la sensibilisation dans toutes les langues nationales, dans les médias et sur le terrain, en vue de corriger les imperfections, les erreurs et les maladresses constatées.
- La formation des agents recenseurs pour les amener à bien jouer leur rôle.
- L’interdiction formelle aux agents recenseurs de poser des questions de nature à porter atteinte à la dignité des personnes et leur renvoi en cas de récidive
- Le déplacement des agents recenseurs vers les populations les plus vulnérables (personnes âgées, handicapés moteurs, malades, etc…)
- L’augmentation des moyens techniques et humains qui permettront de pallier à la lenteur des opérations d’enrôlement.
L’AJD/MR veillera à ce que les droits de l’ensemble des citoyens mauritaniens soient respectés. Elle continuera, par ailleurs, à suivre de près l’effectivité des assurances données par les autorités.
Fait à Nouakchott, le 23 juillet 2011
Le Bureau Politique National de l’AJD/MR
Source: AJD/MR
L’AJD/MR se félicite que cette émission ait eu lieu, une semaine après la rencontre, le mardi 12 juillet 2011, entre le Président Ibrahima Moctar SARR et le Président de la République, Mohamed Ould Abdel AZIZ. Durant cet entretien, le Président de l’AJD/MR avait mis l’accent sur le manque de communication dans cette opération d’enrôlement, le manque d’informations des populations et avait proposé de communiquer sur les tenants et les aboutissants de cette opération.
Depuis le début de l’enrôlement, le 5 mai 2011, en vue d’un recensement national de la population, les médias, la société civile, les syndicats, les organisations de droits de l’homme, des partis politiques ne cessent de dénoncer des dérives constatées sur le terrain, durant ces opérations. Bien avant cela, l’AJD/MR avait pris ses responsabilités. Ce document rappelle, en six actes, le travail fait par notre parti.
Premier acte : L’AJD/MR tire la sonnette d’alarme !
Dès le 26 janvier 2010, l’AJD/MR tire la sonnette d’alarme. En effet, dans un texte intitulé «CE QUE PENSE L’AJD/MR», notre parti s’inquiétait déjà des risques de dérives que de telles opérations d’enrôlement pourraient comporter. Son flair politique, son expérience sur les rapports conflictuels entre nos différentes communautés, son expertise sur les questions sociales, sociétales et communautaires, sa connaissance du terrain l’ont conduit au constat prémonitoire ci-après : « L’AJD/MR, tout en comprenant la réalité de préserver notre état civil de toute forme de falsification, souhaite que cette mesure de redressement ne donne l’occasion à des décideurs mal intentionnés de poursuivre des objectifs inavouables. Nous rappelons à cet égard que durant les événements de 1989, beaucoup d’archives et de pièces d’état civil ont été détruites par certains représentants de l’autorité et qu’en cherchant les sénégalais ce sont des mauritaniens qu’on a trouvés pour les déporter ». Quand le bureau politique de l’AJD/MR s’exprimait ainsi, le 26 janvier 2010, aucun parti politique ou mouvement ne s’était encore prononcé. La plupart des réactions politiques, syndicales, associatives viendront bien plus tard après le début du recensement.
Deuxième acte : L’AJD/MR vigilante face à cet enrôlement
Dès le début de cet enrôlement, le Président Ibrahima Moctar SARR avait accordé une interview au Quotidien de Nouakchott, le 26 mai 2011, dans laquelle il rappelle que « L’AJD/MR est entrain de suivre attentivement les opérations d’enrôlement ». Et il ajoutera que « nous nous prononcerons sur la question quand nous aurons suffisamment d’éléments ». Mais il constate que « D’ores et déjà, […], il n’y a pas de quoi être optimiste, vu les multiples tracasseries auxquelles les citoyens sont confrontés ». En effet, poursuit-il, « La lenteur avec laquelle les opérations se déroulent, montre en tout cas, que l’issue de ce recensement n’est pas pour demain et que nous avons tout le temps pour rectifier et corriger les imperfections ».
Troisième acte : L’AJD/MR sur le terrain des opérations de recensement
Durant cet enrôlement, anticipant les difficultés inhérentes à ce type d’opérations, le Bureau politique de l’AJD/MR, dans sa session du 4 juin 2011, a mis en place une commission de suivi de l’enrôlement composée de membres du Bureau politique national. Cette Commission a suivi, des jours durant, les opérations dans différentes moughataas de Nouakchott, afin de s’en faire une idée plus précise. Et son travail de terrain a donné lieu à une déclaration du Bureau politique.
Quatrième acte : Une Déclaration de l’AJD/MR inspirée du terrain
A propos de l’état d’avancement de cette opération d’enrôlement des populations vivant sur le territoire national, le 19 juin 2011, le Bureau politique de l’AJD/MR dénonce, dans une déclaration inspirée du terrain, les dérives constatées après de longues investigations. Voici un extrait de cette déclaration:
« - Le fait d’exiger des pièces qu’il serait impossible pour certains de fournir, vu que leur situation personnelle n’a jamais favorisé leur obtention. Exemple : certificat de mariage, certificat de décès …, en particulier pour les ressortissants des zones rurales et des personnes âgées,
- Le rythme très faible de l’enrôlement qui tourne aux alentours de 50 personnes par jour et par centre…
- Le manque de sensibilisation des citoyens sur les objectifs et les procédures de l’opération d’enrôlement.
- le manque de moyens d’équipement et de ressources humaines au niveau des centres d’enrôlement, ce qui aura pour conséquence de prolonger l’opération au-delà de tous les délais raisonnables,
- La récurrence de certaines questions susceptibles de porter atteinte à l’unité nationale du genre : « Etes- vous peul ou haalpulaar ? »
- L’exigence de la présence physique des parents parfois trop âgés et malades pour des individus qui eux-mêmes dépassent la cinquantaine, ce qui peut engendrer l’impossibilité de leur enrôlement,
Tous ces manquements indiquent que l’opération est mal partie et qu’il est impératif d’apporter les correctifs nécessaires pour garantir la réussite d’une opération si importante pour le devenir du pays ».
Cinquième acte : L’AJD/MR prend à témoin les populations
Lors de sa récente tournée dans la vallée, au Gorgol et au Guidimakha, du 25 juin au 4 juillet 2011, le Président l’AJD/MR, Ibrahima Moctar SARR, a dénoncé cet enrôlement mal fait et qui doit être repris. Il a invité toutes les communes visitées à envoyer des délégués dans des préfectures pour se plaindre et exiger le respect de leurs droits constitutionnels de citoyens mauritaniens.
Sixième acte : Ibrahima Moctar SARR rencontre Mohamed Ould Abdel AZIZ à propos de l’enrôlement
Enfin, le mardi 12 juillet 2011, lors d’une rencontre avec le président Mohamed Ould Abdel AZIZ, le président Ibrahima Moctar SARR a évoqué toutes les difficultés liées à cet enrôlement. Il a attiré son attention sur les dangers que certaines dérives de «recenseurs zélés» font courir à la consolidation de l’unité nationale encore fragile dans notre pays. Il a insisté sur la nécessité, par le gouvernement, de revoir les conditions actuelles de l’enrôlement, en attendant de trouver une solution consensuelle et juste. Il a, en outre déploré, devant le Chef de l’Etat, le manque d’informations et de communication à l’endroit des populations sur les conditions de cet enrôlement et a suggéré de communiquer sur les tenants et les aboutissants de cette opération.
Le Président de la République a été très attentif aux explications du Président SARR. L’émission spéciale du mercredi 20 juillet 2011 sur les opérations d’enrôlement constitue un pas vers une correction des imperfections constatées.
RECOMMANDATIONS
L’AJD/MR recommande :
- La révision de la composition de la Commission Nationale chargée de superviser les opérations d’enrôlement pour qu’elle soit la plus représentative de toutes nos composantes nationales
- La révision des commissions départementales dans le même esprit que la commission nationale
- La décentralisation des commissions pour qu’elles soient plus proches des populations, particulièrement dans les zones rurales
- Le recrutement, pour chaque centre, d’interprètes dans toutes les langues nationales pour pallier aux problèmes de communication
- La poursuite et l’approfondissement de la sensibilisation dans toutes les langues nationales, dans les médias et sur le terrain, en vue de corriger les imperfections, les erreurs et les maladresses constatées.
- La formation des agents recenseurs pour les amener à bien jouer leur rôle.
- L’interdiction formelle aux agents recenseurs de poser des questions de nature à porter atteinte à la dignité des personnes et leur renvoi en cas de récidive
- Le déplacement des agents recenseurs vers les populations les plus vulnérables (personnes âgées, handicapés moteurs, malades, etc…)
- L’augmentation des moyens techniques et humains qui permettront de pallier à la lenteur des opérations d’enrôlement.
L’AJD/MR veillera à ce que les droits de l’ensemble des citoyens mauritaniens soient respectés. Elle continuera, par ailleurs, à suivre de près l’effectivité des assurances données par les autorités.
Fait à Nouakchott, le 23 juillet 2011
Le Bureau Politique National de l’AJD/MR
Source: AJD/MR