En vertu de la politique de réconciliation, engagée par les autorités de la Mauritanie au profit des victimes des déportations, expropriations, tueries de masse et purges sanglantes dans l’Armée, le Gouvernement s’apprête à prendre une décision grave, de nature à neutraliser, par le contournement et le fait accompli, l’exigence d’équité, sans quoi aucune paix ne prévaudrait plus jamais dans ce pays.
Alors que les journées nationales de concertation du 20 au 22 novembre 2007 avaient conclu à la nécessité d’une Commission Indépendante pour le règlement du ‘passif humanitaire, par des personnalités dont la rigueur et la probité feraient consensus, le Président de la République, sur pression des tortionnaires et de leurs clientèles tribales, s’apprête à faire désigner, sans préalable aucun, quasiment en catimini, une instance mixte, comprenant des représentants de l’Armée et de l’Administration, premières institutions responsables du désastre, entre 1989 et 1991.
Il va de soi qu’une telle décision confirmerait, aux yeux des rares sceptiques ou dupes, combien le régime issu des élections libres de 2006, est définitivement tombé sous influence des fractions de la société, les moins aptes à admettre la révision de l’hégémonie. Que ce soit en matière de lutte contre l’esclavage, la corruption, le trafic d’influence et les promotions par favoritisme et préséance ethnique, l’intention affichée ne correspond pas aux actes. Le personnel dirigeant demeure, impérieusement hostile à la réforme. La police abrite toujours les mêmes commissaires, inspecteurs et agents, auteurs de tortures jusqu’à une date récente. Certains bénéficient même de promotions « à titre exceptionel », tel l’ancien directeur de la Sûreté de l’Etat, le Commissaire Deddahi Ould Abdallahi, élevé, au grade de divisionnaire, le 27 février courant.
Pire encore, par décret le 27 décembre 2007, la fonction stratégique de Chef d'Etat major Adjoint de notre l’Armée Nationale, avait été confiée au Colonel Ely Fall, ex commandant de la 1ère région militaire (Nouadhibou), qui englobe l’infernal camp d’Inal, là où des dizaines d’officiers et de soldats négro-africains ont péri, sous les sévices d’une barbarie sans nom.
Aujourd’hui, l’opinion et les partenaires de la Mauritanie doivent demander des comptes au Président de la République Islamique de Mauritanie, à la lumière d’une seule interrogation : un an après, a-t-il été élu pour protéger le bourreau et les concussionnaires en humiliant la veuve et l’orphelin ?
La réponse négative serait dans l’acte, point en discours et excuses dilatoires.
Conscience et Résistance
Le 19 mars 2008
Lien connexes : http://www.conscienceresistance.org/promotion.htm
Alors que les journées nationales de concertation du 20 au 22 novembre 2007 avaient conclu à la nécessité d’une Commission Indépendante pour le règlement du ‘passif humanitaire, par des personnalités dont la rigueur et la probité feraient consensus, le Président de la République, sur pression des tortionnaires et de leurs clientèles tribales, s’apprête à faire désigner, sans préalable aucun, quasiment en catimini, une instance mixte, comprenant des représentants de l’Armée et de l’Administration, premières institutions responsables du désastre, entre 1989 et 1991.
Il va de soi qu’une telle décision confirmerait, aux yeux des rares sceptiques ou dupes, combien le régime issu des élections libres de 2006, est définitivement tombé sous influence des fractions de la société, les moins aptes à admettre la révision de l’hégémonie. Que ce soit en matière de lutte contre l’esclavage, la corruption, le trafic d’influence et les promotions par favoritisme et préséance ethnique, l’intention affichée ne correspond pas aux actes. Le personnel dirigeant demeure, impérieusement hostile à la réforme. La police abrite toujours les mêmes commissaires, inspecteurs et agents, auteurs de tortures jusqu’à une date récente. Certains bénéficient même de promotions « à titre exceptionel », tel l’ancien directeur de la Sûreté de l’Etat, le Commissaire Deddahi Ould Abdallahi, élevé, au grade de divisionnaire, le 27 février courant.
Pire encore, par décret le 27 décembre 2007, la fonction stratégique de Chef d'Etat major Adjoint de notre l’Armée Nationale, avait été confiée au Colonel Ely Fall, ex commandant de la 1ère région militaire (Nouadhibou), qui englobe l’infernal camp d’Inal, là où des dizaines d’officiers et de soldats négro-africains ont péri, sous les sévices d’une barbarie sans nom.
Aujourd’hui, l’opinion et les partenaires de la Mauritanie doivent demander des comptes au Président de la République Islamique de Mauritanie, à la lumière d’une seule interrogation : un an après, a-t-il été élu pour protéger le bourreau et les concussionnaires en humiliant la veuve et l’orphelin ?
La réponse négative serait dans l’acte, point en discours et excuses dilatoires.
Conscience et Résistance
Le 19 mars 2008
Lien connexes : http://www.conscienceresistance.org/promotion.htm