Cette semaine Mr samba Thiam, président des FLAM a accorde une interview qui a eu le mérite d’éclairer aux FLAMISTES en particuliers et les mauritaniens en général de la position du mouvement le plus radical, le plus dure et le plus solitaire de la sphère politique du pays. Je me réserve ici de faire le bilan de ce mouvement délaissé par le temps et l’ordre du jour et de situation politique et sociale de notre pays.
Nous remercions le président Thiam pour avoir quand même maintenu la flamme allumée pendant de nombreuses années. Car les derniers événements politiques, les révolutions de palais à répétition et le refuge complexe d’Ould Taya à Qatar ont rendu difficile le dynamisme de FLAM, dont certains fondateurs évoluent aujourd’hui dans des formations politiques en pleine effervescence.
Toutefois il est utile de rappeler que quant on accepte de porter sur ses épaules le teneur d’un mouvement qui n est pas une propriété personnelle, on doit agir et se comporter en conséquence.
Le président d’un mouvement doit donc être respectueux pour être respecté en conséquence. Ne pas porter atteinte à autrui de quelque manière que ce soit. La liberté de la presse et de l’expression ne signifie pas le droit de tout dire sur les autres. Toute liberté à ses limites et ces limites doivent être observées et appliquées dans les interviews et interventions publiques ou privées soient-elles, pour ne pas retomber dans les foudres de la loi pénale. Le respect est pour moi quelque chose que je conçois comme étant une attitude qui consiste à n’atteindre autrui ni moralement par le jugement encore moins physiquement par la violence. On est libre de décrire son physique, mais est-on aussi libre de décrire irrespectueusement le physique de l’autre ? De quel droit peut-on traiter l’autre de grandes oreilles ? Pour moi c’est une atteinte à l’intégrité physique de la personne.
Au nom des démocraties les plus avancées du monde, les journalistes qui n’exercent pleinement leurs métiers qu’à travers cette loi de la liberté de la presse, de l’expression et de l’opinion ont admis qu’ils doivent toujours concilier deux exigences contradictoires difficilement maitrisables : à savoir dire la vérité sans aller au-delà des confins de la loi ou quelquefois résister à l’oppression.
Par ailleurs, Mr Thiam a écrit : «Quand au cours de cette campagne électorale, j´ai vu pousser, ça et là, comme des champignons, des comités de soutien à X ou Y, j'ai compris combien nous inspirions, encore, crainte et frayeur ! Ma conviction a été et demeure que l'Organisation ne se "massifiera'' pas de sitôt, et qu'elle devra reposer sur un noyau, dur comme l'acier. La répression a laissé des séquelles et des traces profondes dans les esprits .Mais globalement elles se portent encore bien.»
Effectivement il ya des comités de soutien de tous les cotés essentiellement au Canada, USA, France Belgique, pour ne citer que ceux-là. Car IMS comme je veux l’appeler toujours est un candidat mais pas comme les autres. A sa sortie de prison, il a choisi de combattre le mal sur le terrain. Loin de s’expatrier et de fuir la réalité et sa responsabilité politique et morale et le devoir d’aider ceux qui sont épris de justice, il refuse toute idée de laisser le terrain au baathistes et nasséristes. C’est lui qui interpella le premier ministre Cheikh Ould Avia en plein assemblée générale pour demander le retour des refugiés et régler le passif humanitaire au point de voir son parti dissoudre quelques jours après. IMS, ce poète à voix musical demande l’amendement de la constitution pour l’officialisation des langues nationales. C’est le même IMS et les efforts de Massoud Ould Boulkheir qui ont poussé SIDIOCA bon ou malgré lui à édicter la loi sur l’incrimination de l’esclavage. Je m’excuse de ne pouvoir citer les réalisations politiques d’IMS et de son parti AJD/MR. Il faut se dire tout simplement que les comités de soutien ne poussent pas comme des champignons comme vous le dites d’ailleurs derrière n’importe qui. Les nombreux negro-mauritaniens et les innombrables arabes qui se réclament aujourd’hui comme étant des porte-drapeaux de AJD/MR sont tous victimes comme le président du parti lui-même soit de l’injustice, de la ségrégation, de l’exclusion, de l’esclavage, d’expulsion, de traitements à caractère inhumains et dégradants soit tout simplement du «système beïdan» comme l’appellent certains. AJD/MR est réellement le parti des victimes. Espérons tout simplement que le prochain gouvernement ne soit pas influencé par la tradition politique aveugle minée du plus haut degré du racisme d’État que nous avons tous vécu et surtout qu’il choisisse la rupture avec le passé.
Il ne faut pas que les FLAMISTES se trompent de leurs ennemies ou de leurs cibles. AJD/MR n’a tué personne, n’a chassé personne, ce n’est pas AJD/MR qui a poussé les negros à rédiger «le manifeste du negro mauritanien opprimé». Les soutiens de FLAM et d’AJD/MR ont vécu la même histoire, même problème, même exclusion, même traumatisme politique économique et social, sans rappeler que les deux présidents ont vécu dans une même prison et au même moment. Et même s’il y’avait des différences ne saurait-ce que peu, il faut consulter le zèle qui nous anime et la raison qui nous guide avant de sortir les griefs et les couteaux à exhiber au vu et au su de tout le monde comme s’il n y avait rien de commun entre nous. Cela me rappelle d’ailleurs la sagesse d’un de mes meilleurs auteurs qui avait l’habitude de dire : « Je meurs en adorant le dieu en aimant mes amis et en ne haïssant pas mes ennemies».
On sait bien qu’après plus de 20 d’exil contrairement à ceux qui ont choisi de combattre sur le terrain, il est temps de renter d’autant plus que la branche dirigée par Ba Mamadou Bocar est au pays depuis quelques années. On a coutume de dire que l’oiseau est sur l’arbre mais qu’il a toujours l’esprit vers le bas. Il me semble bien que c’est exactement la situation du jour de FLAM. Car, faisant un tour sur l’interview de Mr THIAM
«FLAMNET: Quelles sont vos relations avec les autres partis d'opposition et acteurs politiques, Daddah, Messaoud entre autres ?
PRESIDENT: Nous entretenons de bons rapports avec le PLEJ, DEKALEM, ADEMA du Dr Zein, de L´IMEJ, nous approchons l'APP, à travers son leader Messaoud Ould Boulkheir, avec lequel nous espérons construire des relations de confiance.»
«Nde neddo sooytata cooyle janane yo sooytu demum tawo»
Je pense que si FLAM décide de renter au bercail, il fera la bonne décision de composer avec le parti le plus légitime et qui a un programme le plus éclairé possible capable de faire rupture avec le système ségrégationniste le plus abominable possible que nous avons vécu ces 20 dernières années. Rien ne sert de courir s’inscrire sur la liste des attentistes eternels qui ne seront jamais appelés ne saurait-ce que pour de fausses promesses.
Ibrahima Thiam
Montréal
Ibrahima THIAM
Nous remercions le président Thiam pour avoir quand même maintenu la flamme allumée pendant de nombreuses années. Car les derniers événements politiques, les révolutions de palais à répétition et le refuge complexe d’Ould Taya à Qatar ont rendu difficile le dynamisme de FLAM, dont certains fondateurs évoluent aujourd’hui dans des formations politiques en pleine effervescence.
Toutefois il est utile de rappeler que quant on accepte de porter sur ses épaules le teneur d’un mouvement qui n est pas une propriété personnelle, on doit agir et se comporter en conséquence.
Le président d’un mouvement doit donc être respectueux pour être respecté en conséquence. Ne pas porter atteinte à autrui de quelque manière que ce soit. La liberté de la presse et de l’expression ne signifie pas le droit de tout dire sur les autres. Toute liberté à ses limites et ces limites doivent être observées et appliquées dans les interviews et interventions publiques ou privées soient-elles, pour ne pas retomber dans les foudres de la loi pénale. Le respect est pour moi quelque chose que je conçois comme étant une attitude qui consiste à n’atteindre autrui ni moralement par le jugement encore moins physiquement par la violence. On est libre de décrire son physique, mais est-on aussi libre de décrire irrespectueusement le physique de l’autre ? De quel droit peut-on traiter l’autre de grandes oreilles ? Pour moi c’est une atteinte à l’intégrité physique de la personne.
Au nom des démocraties les plus avancées du monde, les journalistes qui n’exercent pleinement leurs métiers qu’à travers cette loi de la liberté de la presse, de l’expression et de l’opinion ont admis qu’ils doivent toujours concilier deux exigences contradictoires difficilement maitrisables : à savoir dire la vérité sans aller au-delà des confins de la loi ou quelquefois résister à l’oppression.
Par ailleurs, Mr Thiam a écrit : «Quand au cours de cette campagne électorale, j´ai vu pousser, ça et là, comme des champignons, des comités de soutien à X ou Y, j'ai compris combien nous inspirions, encore, crainte et frayeur ! Ma conviction a été et demeure que l'Organisation ne se "massifiera'' pas de sitôt, et qu'elle devra reposer sur un noyau, dur comme l'acier. La répression a laissé des séquelles et des traces profondes dans les esprits .Mais globalement elles se portent encore bien.»
Effectivement il ya des comités de soutien de tous les cotés essentiellement au Canada, USA, France Belgique, pour ne citer que ceux-là. Car IMS comme je veux l’appeler toujours est un candidat mais pas comme les autres. A sa sortie de prison, il a choisi de combattre le mal sur le terrain. Loin de s’expatrier et de fuir la réalité et sa responsabilité politique et morale et le devoir d’aider ceux qui sont épris de justice, il refuse toute idée de laisser le terrain au baathistes et nasséristes. C’est lui qui interpella le premier ministre Cheikh Ould Avia en plein assemblée générale pour demander le retour des refugiés et régler le passif humanitaire au point de voir son parti dissoudre quelques jours après. IMS, ce poète à voix musical demande l’amendement de la constitution pour l’officialisation des langues nationales. C’est le même IMS et les efforts de Massoud Ould Boulkheir qui ont poussé SIDIOCA bon ou malgré lui à édicter la loi sur l’incrimination de l’esclavage. Je m’excuse de ne pouvoir citer les réalisations politiques d’IMS et de son parti AJD/MR. Il faut se dire tout simplement que les comités de soutien ne poussent pas comme des champignons comme vous le dites d’ailleurs derrière n’importe qui. Les nombreux negro-mauritaniens et les innombrables arabes qui se réclament aujourd’hui comme étant des porte-drapeaux de AJD/MR sont tous victimes comme le président du parti lui-même soit de l’injustice, de la ségrégation, de l’exclusion, de l’esclavage, d’expulsion, de traitements à caractère inhumains et dégradants soit tout simplement du «système beïdan» comme l’appellent certains. AJD/MR est réellement le parti des victimes. Espérons tout simplement que le prochain gouvernement ne soit pas influencé par la tradition politique aveugle minée du plus haut degré du racisme d’État que nous avons tous vécu et surtout qu’il choisisse la rupture avec le passé.
Il ne faut pas que les FLAMISTES se trompent de leurs ennemies ou de leurs cibles. AJD/MR n’a tué personne, n’a chassé personne, ce n’est pas AJD/MR qui a poussé les negros à rédiger «le manifeste du negro mauritanien opprimé». Les soutiens de FLAM et d’AJD/MR ont vécu la même histoire, même problème, même exclusion, même traumatisme politique économique et social, sans rappeler que les deux présidents ont vécu dans une même prison et au même moment. Et même s’il y’avait des différences ne saurait-ce que peu, il faut consulter le zèle qui nous anime et la raison qui nous guide avant de sortir les griefs et les couteaux à exhiber au vu et au su de tout le monde comme s’il n y avait rien de commun entre nous. Cela me rappelle d’ailleurs la sagesse d’un de mes meilleurs auteurs qui avait l’habitude de dire : « Je meurs en adorant le dieu en aimant mes amis et en ne haïssant pas mes ennemies».
On sait bien qu’après plus de 20 d’exil contrairement à ceux qui ont choisi de combattre sur le terrain, il est temps de renter d’autant plus que la branche dirigée par Ba Mamadou Bocar est au pays depuis quelques années. On a coutume de dire que l’oiseau est sur l’arbre mais qu’il a toujours l’esprit vers le bas. Il me semble bien que c’est exactement la situation du jour de FLAM. Car, faisant un tour sur l’interview de Mr THIAM
«FLAMNET: Quelles sont vos relations avec les autres partis d'opposition et acteurs politiques, Daddah, Messaoud entre autres ?
PRESIDENT: Nous entretenons de bons rapports avec le PLEJ, DEKALEM, ADEMA du Dr Zein, de L´IMEJ, nous approchons l'APP, à travers son leader Messaoud Ould Boulkheir, avec lequel nous espérons construire des relations de confiance.»
«Nde neddo sooytata cooyle janane yo sooytu demum tawo»
Je pense que si FLAM décide de renter au bercail, il fera la bonne décision de composer avec le parti le plus légitime et qui a un programme le plus éclairé possible capable de faire rupture avec le système ségrégationniste le plus abominable possible que nous avons vécu ces 20 dernières années. Rien ne sert de courir s’inscrire sur la liste des attentistes eternels qui ne seront jamais appelés ne saurait-ce que pour de fausses promesses.
Ibrahima Thiam
Montréal
Ibrahima THIAM