"Citoyens, Citoyennes,
J'ai voulu m'adresser à vous aujourd'hui, en raison de l'intérêt majeur que nous portons à vos conditions de vie, pour vous informer des mesures que nous avons décidées pour alléger les effets de la flambée excessive des prix dont les proportions ne cessent d'augmenter de jour en jour.
Les cours des produits alimentaires ont connu, sur le marché mondial ces derniers mois, une hausse dépassant toutes les prévisions. Ainsi, les prix des denrées de première nécessité ont accusé une augmentation avoisinant le double et ceux des hydrocarbures ont, eux aussi, dramatiquement grimpé, ce qui a eu un impact négatif supplémentaire sur les prix des produits alimentaires essentiels.
A titre d'exemple, le prix de la tonne de riz rendue au port de Nouakchott est passé de 420 dollars américains en mars 2007 à 750 dollars en mars 2008, ce qui correspond à une augmentation de 78%, en une seule année.
S'agissant du blé, les cours sont passés, durant la même période, de 270 à 520 dollars la tonne, ce qui représente une augmentation de 92%.
En d'autres termes, le prix du kilogramme de riz rendu au port de Nouakchott à partir de l'étranger est passé de 109 à 195 ouguiyas, ce qui correspond à une augmentation de 86 ouguiyas. Quant au blé, le prix du kilogramme rendu au port de Nouakchott est passé de 70 à 135 ouguiyas, soit une augmentation de 65 ouguiyas.
Comme vous le savez, nous avions décidé, en novembre passé, un train de mesures pour alléger les effets de la situation qui prévalait alors. Ce train de mesures avait eu des effets positifs sur plusieurs plans, notamment en matière de stabilisation des prix du pain et de son poids et de limitation des hausses des prix d'autres produits. Aussi, les prix des denrées alimentaires, chez nous, sont-ils demeurés en deçà du niveau des cours mondiaux, comme je l'ai souligné plus haut.
Nonobstant cela, et à l'instar des autres pays encore en deçà de l'autosuffisance alimentaire, la flambée des prix à travers le monde, ces derniers mois, est de nature à nous exposer plus que par le passé aux effets négatifs d'une situation mondiale non maîtrisée.
C'est partant de cela que nous avons décidé la mise en oeuvre d'un programme d'urgence supplémentaire qui sera soumis prochainement pour approbation aux deux chambres du parlement. Les volets urgents de ce programme seront rendus exécutoires dans l'immédiat et ce, en vertu d'un décret conformément à nos prérogatives constitutionnelles.
Le coût global de ce nouveau programme se chiffre à 28 milliards cent millions d'ouguiyas, en plus des 8,712 milliards d'ouguiyas initialement prévus dans le cadre de loi de finance 2008.
Ce programme d'urgence supplémentaire vise à :
1°) assurer une aide alimentaire aux plus démunis ;
2°) garantir un meilleur approvisionnement en denrées de première nécessité et une meilleure régulation des prix sur le marché ;
3°) créer davantage d'opportunité s d'emploi et d'activités génératrices de revenus ;
4°) accroître la production agricole.
Les volets se rapportant à l'hydraulique, aux services de base et à l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens et à la sécurité alimentaire se présentent comme suit :
Dans le domaine de l'hydraulique et des services de base, des ouvrages d'hydraulique d'urgence seront réalisés au profit des collectivités villageoises et pastorales. L'Etat s'attellera à stabiliser les prix de l'eau, de l'électricité et du gaz en subventionnant à hauteur de cinq milliards et demi d'ouguiyas les prix de ces services.
Pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, une augmentation de 10% sera appliquée aux salaires de base et aux pensions de retraite de l'ensemble des fonctionnaires et agents de l'Etat et ce, à partir du 1er juillet prochain de même que nous procéderons au financement d'un réseau d'activités génératrices de revenus au profit des sans emplois, particulièrement parmi les jeunes et les femmes.
Dans le domaine de l'approvisionnement en denrées alimentaires, nous avons décidé de renforcer les capacités d'importation de la SONIMEX et d'encourager les importateurs privés à assurer efficacement l'approvisionnement du marché. Nous avons également décidé d'exonérer le riz de l'ensemble des taxes de douane, en raison de la hausse sensible de son prix sur les marchés mondiaux.
S'agissant du blé, qui représente le produit le plus consommé dans le pays, son prix de vente sera le même sur toute l'étendue du territoire national pour le plus grand profit des citoyens les plus démunis. Ainsi, le sac de blé, dont le prix a atteint 7500 ouguiyas dans certaines zones, sera fixé à 5000 ouguiyas dans les banques de céréales et les points de ventes subventionnés par l'Etat et ce, sur tout le territoire national. Ce faisant, les pouvoirs publics supporteront aussi les frais de transport du blé de Nouakchott vers les localités à l'intérieur du pays.
De la même manière, le prix des aliments de bétail, actuellement commercialisé s dans certaines régions du pays à 5500 Ouguiyas, sera plafonné à 4000 ouguiyas dans le réseau des banques de céréales villageoises et rurales, afin de permettre aux populations les plus nécessiteuses de nourrir leurs animaux domestiques (Toumza). Le prix des quantités de blé et d'aliments de bétail distribuées dans le cadre de ce programme sera uniformisé sur l'ensemble du territoire national.
Pour faciliter cette opération et en faire profiter les plus démunis, il a été décidé de construire un vaste réseau de banques de céréales dans tous nos villages ayant plus de 100 habitants.
Nous avons également décidé d'ouvrir des boutiques communautaires subventionnées dans les quartiers pauvres au niveau des capitales régionales et départementales. Ces boutiques et ces banques seront dotées de stocks suffisants de blé et d'aliments de bétail.
D'autre part, l'Etat mettra en oeuvre un ambitieux programme de Vivres Contre Travail, tout en maintenant la subvention du prix du pain et la distribution gratuite de vivres au profit des couches les plus défavorisées.
Je voudrais, ici, remercier les pays frères et amis, les organisations internationales et l'ensemble de nos partenaires au développement pour leur appui à nos efforts en vue d'améliorer les conditions de vie de nos citoyens. Notre confiance en eux est totale pour nous aider à améliorer la sécurité alimentaire de notre peuple.
Je voudrais également rassurer l'ensemble des citoyens que l'approvisionnement du marché en produits alimentaires de base est assuré Dieu Merci. En effet, en plus de l'important stock national actuellement disponible à la Sonimex et chez les importateurs privés, le nouveau programme disponibilisera près de 90 Mille tonnes de blé et 35 Mille tonnes d'aliments de bétail. Le stock public de sécurité alimentaire atteindra, pour la première fois dans l'histoire du pays, plus 17 000 tonnes, alors qu'il oscillait auparavant entre 500 et 7000 tonnes.
Je voudrais adresser mes remerciements aux importateurs privés qui ont contribué de manière positive à garantir un bon approvisionnement du marché limitant ainsi l'effet de la hausse des prix des produits alimentaires dans le monde.
Je voudrais également adresser un appel aux commerçants détaillants pour qu'ils collaborent positivement à faciliter l'accès des plus démunis aux denrées alimentaires et ce, en évitant d'appliquer des marges trop élevées sur les prix de ces produits.
Citoyens, citoyennes,
L'exécution du programme dont j'ai parlé requiert la collaboration de tous. L'ensemble des secteurs concernés sont tenus d'accomplir la mission qui leur est dévolue avec sérieux et efficacité. L'administration territoriale doit se sentir responsable de la bonne exécution de ce programme, comme j'ai eu à le souligner lors de l'entretien que j'ai eu récemment avec les walis.
Je voudrais, ici, mettre l'accent sur l'impérieuse nécessité de faire profiter de ces actions les bénéficiaires cibles du programme et réaffirmer notre détermination à lutter contre toute forme de spéculation illicite.
Je voudrais aussi rappeler à nos citoyens aisés l'impératif de faire preuve de générosité, de sens de la solidarité, et de renoncer à faire concurrence aux populations cibles de ce programme. Il est inconvenable que ceux à qui Allah a octroyé quelques aisances veuillent profiter des banques de céréales et des boutiques communautaires au même titre que les pauvres. Tout comme il n'est pas décent que celui qui possède un cheptel lui permettant d'acquérir le fourrage au prix du marché, en arrive à concurrencer le citoyen nécessiteux sur un sac d'aliments de bétail destiné à l'élevage domestique de subsistance.
Citoyens, citoyennes,
Les mesures dont je viens de parler sont, par nature, des actions palliatives par lesquelles nous cherchons à réduire la souffrance de notre peuple au cours des prochains mois, en attendant une saison pluviale, que nous prions Allah de rendre abondante et prospère.
Il n'est pas donné à un pays comme le nôtre, ni à aucun pays au monde- quelles que soient par ailleurs les ressources dont il dispose- de traiter des situations structurelles amplifiées par des facteurs exogène, par des mesures conjoncturelles ; quelle que soit, du reste, l'envergure de celles-ci.
Aussi, n'avons-nous comme solution durable que d'oeuvrer sérieusement à assurer notre sécurité alimentaire dans un délai proche. Pour ce faire, j'ai donné instruction au Gouvernement pour qu'il fasse de l'année 2008, une année de l'agriculture dans notre pays, avec tout ce que cela requiert en termes de ressources propres du gouvernement et des populations, et de mobilisation de pays amis et partenaires au développement.
J'ai convié les administrations centrales et les autorités locales à déployer tous les efforts en vue de faire faire un saut qualitatif à notre agriculture, et ce en incitant tous les citoyens désireux de tirer profit de notre sol.
Allah nous a comblés d'un sol prodigue, de ressources hydriques, de bras travailleurs et d'esprits entreprenants. Ce sont-là des atouts qu'il est inadmissible de ne pas exploiter et aussi un bienfait qu'il n'est pas permis de dilapider.
Aussi, je vous convie tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, investisseurs, agriculteurs et consommateurs, à mener une campagne nationale en vue de produire le plus possible pour nourrir notre peuple, pour que nous ne demeurions pas tributaires des fluctuations des prix du marché international pour notre pain quotidien, et pour que nous puissions avancer à grands pas vers la sécurité alimentaire.
C'est là que se situe tout l'enjeu pour lequel tout le monde doit entrer en compétition.
Je vous remercie".
Source: AMI
(M)
J'ai voulu m'adresser à vous aujourd'hui, en raison de l'intérêt majeur que nous portons à vos conditions de vie, pour vous informer des mesures que nous avons décidées pour alléger les effets de la flambée excessive des prix dont les proportions ne cessent d'augmenter de jour en jour.
Les cours des produits alimentaires ont connu, sur le marché mondial ces derniers mois, une hausse dépassant toutes les prévisions. Ainsi, les prix des denrées de première nécessité ont accusé une augmentation avoisinant le double et ceux des hydrocarbures ont, eux aussi, dramatiquement grimpé, ce qui a eu un impact négatif supplémentaire sur les prix des produits alimentaires essentiels.
A titre d'exemple, le prix de la tonne de riz rendue au port de Nouakchott est passé de 420 dollars américains en mars 2007 à 750 dollars en mars 2008, ce qui correspond à une augmentation de 78%, en une seule année.
S'agissant du blé, les cours sont passés, durant la même période, de 270 à 520 dollars la tonne, ce qui représente une augmentation de 92%.
En d'autres termes, le prix du kilogramme de riz rendu au port de Nouakchott à partir de l'étranger est passé de 109 à 195 ouguiyas, ce qui correspond à une augmentation de 86 ouguiyas. Quant au blé, le prix du kilogramme rendu au port de Nouakchott est passé de 70 à 135 ouguiyas, soit une augmentation de 65 ouguiyas.
Comme vous le savez, nous avions décidé, en novembre passé, un train de mesures pour alléger les effets de la situation qui prévalait alors. Ce train de mesures avait eu des effets positifs sur plusieurs plans, notamment en matière de stabilisation des prix du pain et de son poids et de limitation des hausses des prix d'autres produits. Aussi, les prix des denrées alimentaires, chez nous, sont-ils demeurés en deçà du niveau des cours mondiaux, comme je l'ai souligné plus haut.
Nonobstant cela, et à l'instar des autres pays encore en deçà de l'autosuffisance alimentaire, la flambée des prix à travers le monde, ces derniers mois, est de nature à nous exposer plus que par le passé aux effets négatifs d'une situation mondiale non maîtrisée.
C'est partant de cela que nous avons décidé la mise en oeuvre d'un programme d'urgence supplémentaire qui sera soumis prochainement pour approbation aux deux chambres du parlement. Les volets urgents de ce programme seront rendus exécutoires dans l'immédiat et ce, en vertu d'un décret conformément à nos prérogatives constitutionnelles.
Le coût global de ce nouveau programme se chiffre à 28 milliards cent millions d'ouguiyas, en plus des 8,712 milliards d'ouguiyas initialement prévus dans le cadre de loi de finance 2008.
Ce programme d'urgence supplémentaire vise à :
1°) assurer une aide alimentaire aux plus démunis ;
2°) garantir un meilleur approvisionnement en denrées de première nécessité et une meilleure régulation des prix sur le marché ;
3°) créer davantage d'opportunité s d'emploi et d'activités génératrices de revenus ;
4°) accroître la production agricole.
Les volets se rapportant à l'hydraulique, aux services de base et à l'amélioration du pouvoir d'achat des citoyens et à la sécurité alimentaire se présentent comme suit :
Dans le domaine de l'hydraulique et des services de base, des ouvrages d'hydraulique d'urgence seront réalisés au profit des collectivités villageoises et pastorales. L'Etat s'attellera à stabiliser les prix de l'eau, de l'électricité et du gaz en subventionnant à hauteur de cinq milliards et demi d'ouguiyas les prix de ces services.
Pour améliorer le pouvoir d'achat des citoyens, une augmentation de 10% sera appliquée aux salaires de base et aux pensions de retraite de l'ensemble des fonctionnaires et agents de l'Etat et ce, à partir du 1er juillet prochain de même que nous procéderons au financement d'un réseau d'activités génératrices de revenus au profit des sans emplois, particulièrement parmi les jeunes et les femmes.
Dans le domaine de l'approvisionnement en denrées alimentaires, nous avons décidé de renforcer les capacités d'importation de la SONIMEX et d'encourager les importateurs privés à assurer efficacement l'approvisionnement du marché. Nous avons également décidé d'exonérer le riz de l'ensemble des taxes de douane, en raison de la hausse sensible de son prix sur les marchés mondiaux.
S'agissant du blé, qui représente le produit le plus consommé dans le pays, son prix de vente sera le même sur toute l'étendue du territoire national pour le plus grand profit des citoyens les plus démunis. Ainsi, le sac de blé, dont le prix a atteint 7500 ouguiyas dans certaines zones, sera fixé à 5000 ouguiyas dans les banques de céréales et les points de ventes subventionnés par l'Etat et ce, sur tout le territoire national. Ce faisant, les pouvoirs publics supporteront aussi les frais de transport du blé de Nouakchott vers les localités à l'intérieur du pays.
De la même manière, le prix des aliments de bétail, actuellement commercialisé s dans certaines régions du pays à 5500 Ouguiyas, sera plafonné à 4000 ouguiyas dans le réseau des banques de céréales villageoises et rurales, afin de permettre aux populations les plus nécessiteuses de nourrir leurs animaux domestiques (Toumza). Le prix des quantités de blé et d'aliments de bétail distribuées dans le cadre de ce programme sera uniformisé sur l'ensemble du territoire national.
Pour faciliter cette opération et en faire profiter les plus démunis, il a été décidé de construire un vaste réseau de banques de céréales dans tous nos villages ayant plus de 100 habitants.
Nous avons également décidé d'ouvrir des boutiques communautaires subventionnées dans les quartiers pauvres au niveau des capitales régionales et départementales. Ces boutiques et ces banques seront dotées de stocks suffisants de blé et d'aliments de bétail.
D'autre part, l'Etat mettra en oeuvre un ambitieux programme de Vivres Contre Travail, tout en maintenant la subvention du prix du pain et la distribution gratuite de vivres au profit des couches les plus défavorisées.
Je voudrais, ici, remercier les pays frères et amis, les organisations internationales et l'ensemble de nos partenaires au développement pour leur appui à nos efforts en vue d'améliorer les conditions de vie de nos citoyens. Notre confiance en eux est totale pour nous aider à améliorer la sécurité alimentaire de notre peuple.
Je voudrais également rassurer l'ensemble des citoyens que l'approvisionnement du marché en produits alimentaires de base est assuré Dieu Merci. En effet, en plus de l'important stock national actuellement disponible à la Sonimex et chez les importateurs privés, le nouveau programme disponibilisera près de 90 Mille tonnes de blé et 35 Mille tonnes d'aliments de bétail. Le stock public de sécurité alimentaire atteindra, pour la première fois dans l'histoire du pays, plus 17 000 tonnes, alors qu'il oscillait auparavant entre 500 et 7000 tonnes.
Je voudrais adresser mes remerciements aux importateurs privés qui ont contribué de manière positive à garantir un bon approvisionnement du marché limitant ainsi l'effet de la hausse des prix des produits alimentaires dans le monde.
Je voudrais également adresser un appel aux commerçants détaillants pour qu'ils collaborent positivement à faciliter l'accès des plus démunis aux denrées alimentaires et ce, en évitant d'appliquer des marges trop élevées sur les prix de ces produits.
Citoyens, citoyennes,
L'exécution du programme dont j'ai parlé requiert la collaboration de tous. L'ensemble des secteurs concernés sont tenus d'accomplir la mission qui leur est dévolue avec sérieux et efficacité. L'administration territoriale doit se sentir responsable de la bonne exécution de ce programme, comme j'ai eu à le souligner lors de l'entretien que j'ai eu récemment avec les walis.
Je voudrais, ici, mettre l'accent sur l'impérieuse nécessité de faire profiter de ces actions les bénéficiaires cibles du programme et réaffirmer notre détermination à lutter contre toute forme de spéculation illicite.
Je voudrais aussi rappeler à nos citoyens aisés l'impératif de faire preuve de générosité, de sens de la solidarité, et de renoncer à faire concurrence aux populations cibles de ce programme. Il est inconvenable que ceux à qui Allah a octroyé quelques aisances veuillent profiter des banques de céréales et des boutiques communautaires au même titre que les pauvres. Tout comme il n'est pas décent que celui qui possède un cheptel lui permettant d'acquérir le fourrage au prix du marché, en arrive à concurrencer le citoyen nécessiteux sur un sac d'aliments de bétail destiné à l'élevage domestique de subsistance.
Citoyens, citoyennes,
Les mesures dont je viens de parler sont, par nature, des actions palliatives par lesquelles nous cherchons à réduire la souffrance de notre peuple au cours des prochains mois, en attendant une saison pluviale, que nous prions Allah de rendre abondante et prospère.
Il n'est pas donné à un pays comme le nôtre, ni à aucun pays au monde- quelles que soient par ailleurs les ressources dont il dispose- de traiter des situations structurelles amplifiées par des facteurs exogène, par des mesures conjoncturelles ; quelle que soit, du reste, l'envergure de celles-ci.
Aussi, n'avons-nous comme solution durable que d'oeuvrer sérieusement à assurer notre sécurité alimentaire dans un délai proche. Pour ce faire, j'ai donné instruction au Gouvernement pour qu'il fasse de l'année 2008, une année de l'agriculture dans notre pays, avec tout ce que cela requiert en termes de ressources propres du gouvernement et des populations, et de mobilisation de pays amis et partenaires au développement.
J'ai convié les administrations centrales et les autorités locales à déployer tous les efforts en vue de faire faire un saut qualitatif à notre agriculture, et ce en incitant tous les citoyens désireux de tirer profit de notre sol.
Allah nous a comblés d'un sol prodigue, de ressources hydriques, de bras travailleurs et d'esprits entreprenants. Ce sont-là des atouts qu'il est inadmissible de ne pas exploiter et aussi un bienfait qu'il n'est pas permis de dilapider.
Aussi, je vous convie tous, hommes et femmes, jeunes et vieux, investisseurs, agriculteurs et consommateurs, à mener une campagne nationale en vue de produire le plus possible pour nourrir notre peuple, pour que nous ne demeurions pas tributaires des fluctuations des prix du marché international pour notre pain quotidien, et pour que nous puissions avancer à grands pas vers la sécurité alimentaire.
C'est là que se situe tout l'enjeu pour lequel tout le monde doit entrer en compétition.
Je vous remercie".
Source: AMI
(M)