Hissène Habré en 1989, alors qu'il était président du Tchad
Le Sénégal a annoncé dimanche qu'il suspendait la mesure d'expulsion de l'ancien président tchadien, Hissène Habré, répondant ainsi favorablement à une demande de l'ONU.
Hissène Habré est en exil depuis plus de deux décennies au Sénégal.
Il devait être renvoyé au Thad où il a été condamné à mort par contumace. Il y a été accusé de crimes commis alors qu'il était au pouvoir. C'est depuis sa chute du pouvoir en 1990 qu'il est en exil au Sénégal.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang, en a fait l'annonce dimanche dans une intervention diffusée par la radio-télévision nationale. Il a ajouté que son pays allait engager « immédiatement des consultations avec l'ONU, l'Union africaine et la communauté internationale » afin « qu'une solution puisse intervenir rapidement ».
Le ministre Niang a dit que la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest « interdisait » à son pays « de juger » l'ancien président du Tchad parce qu'il avait suggéré en 2010 la création d'une juridiction spéciale pour ce faire.
Toutefois, selon le Sénégal, il s'agit d'une « solution inacceptable » puisque ce pays « s'était engagé à faire juger Hissène Habré par ses propres juridictions et magistrats, et non par une nouvelle juridiction dont les fondements sont discutables ».
Plus tôt dans la journée, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait demandé au Sénégal de revoir sa décision de renvoyer l'ancien président tchadien. Il avait précisé que cette extradition pourrait constituer « une violation du droit international ».
Vendredi dernier, le gouvernement sénégalais avait annoncé qu'il allait renvoyer lundi à N'Djamena l'ancien président tchadien, afin de se conformer à la demande de l'Union africaine de « le juger ou l'extrader ».
L'AFP rapporte que François Serres, qui est l'un des avocats français d'Hissène Habré à être présent à Dakar, a déclaré qu'il « prend acte » que le président sénégalais Abdoulaye Wade « accepte de constater qu'il a violé une nouvelle fois le droit et qu'il accepte d'en payer les conséquences ». Lors d'une conférence de presse, il a promis de « poursuivre l'ensemble des procédures ».
Selon lui, Hissène Habré, qu'il avait rencontré avant la décision de suspendre l'expulsion, « a dit que s'il doit retourner au Tchad, ce sera dans un cercueil. Il invoque son droit à la résistance à tout ordre illégal et illégitime ».
Plus dans la journée, une centaine de personnes avaient manifesté à Dakar leur soutien à l'ancien président Habré. Elles s'étaient rassemblées devant la grande mosquée du quartier de Ouakam où il possède une maison.
Lors de ce rassemblement organisé par un « Collectif de soutien à Hissène Habré » des tracts de la Coordination des opposants tchadiens en exil ont été distribués. Ils demandaient au président Wade « de reconsidérer sa décision » tout en appelant « la communauté africaine et internationale à approfondir les réflexions pour trouver des réponses à ce contentieux juridico-politique ».
Source: radiocanada
Hissène Habré est en exil depuis plus de deux décennies au Sénégal.
Il devait être renvoyé au Thad où il a été condamné à mort par contumace. Il y a été accusé de crimes commis alors qu'il était au pouvoir. C'est depuis sa chute du pouvoir en 1990 qu'il est en exil au Sénégal.
Le ministre sénégalais des Affaires étrangères, Madické Niang, en a fait l'annonce dimanche dans une intervention diffusée par la radio-télévision nationale. Il a ajouté que son pays allait engager « immédiatement des consultations avec l'ONU, l'Union africaine et la communauté internationale » afin « qu'une solution puisse intervenir rapidement ».
Le ministre Niang a dit que la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest « interdisait » à son pays « de juger » l'ancien président du Tchad parce qu'il avait suggéré en 2010 la création d'une juridiction spéciale pour ce faire.
Toutefois, selon le Sénégal, il s'agit d'une « solution inacceptable » puisque ce pays « s'était engagé à faire juger Hissène Habré par ses propres juridictions et magistrats, et non par une nouvelle juridiction dont les fondements sont discutables ».
Plus tôt dans la journée, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, avait demandé au Sénégal de revoir sa décision de renvoyer l'ancien président tchadien. Il avait précisé que cette extradition pourrait constituer « une violation du droit international ».
Vendredi dernier, le gouvernement sénégalais avait annoncé qu'il allait renvoyer lundi à N'Djamena l'ancien président tchadien, afin de se conformer à la demande de l'Union africaine de « le juger ou l'extrader ».
L'AFP rapporte que François Serres, qui est l'un des avocats français d'Hissène Habré à être présent à Dakar, a déclaré qu'il « prend acte » que le président sénégalais Abdoulaye Wade « accepte de constater qu'il a violé une nouvelle fois le droit et qu'il accepte d'en payer les conséquences ». Lors d'une conférence de presse, il a promis de « poursuivre l'ensemble des procédures ».
Selon lui, Hissène Habré, qu'il avait rencontré avant la décision de suspendre l'expulsion, « a dit que s'il doit retourner au Tchad, ce sera dans un cercueil. Il invoque son droit à la résistance à tout ordre illégal et illégitime ».
Plus dans la journée, une centaine de personnes avaient manifesté à Dakar leur soutien à l'ancien président Habré. Elles s'étaient rassemblées devant la grande mosquée du quartier de Ouakam où il possède une maison.
Lors de ce rassemblement organisé par un « Collectif de soutien à Hissène Habré » des tracts de la Coordination des opposants tchadiens en exil ont été distribués. Ils demandaient au président Wade « de reconsidérer sa décision » tout en appelant « la communauté africaine et internationale à approfondir les réflexions pour trouver des réponses à ce contentieux juridico-politique ».
Source: radiocanada