Après avoir promis des réformes pour éviter tout effet de contagion du « printemps arabe », le roi Mohammed VI du Maroc a présenté vendredi soir, dans un discours à la nation, un projet de réformes constitutionnelles qui renforceront le premier ministre tout en maintenant le statut religieux du monarque et son rôle de chef de l’État.
Ce projet, qui sera soumis à référendum le 1er juillet, vise à " consolider les piliers d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale", selon le souverain
L’une des innovations de ce projet est le renforcement des pouvoirs du futur « chef du gouvernement ». Le Premier ministre ne sera plus nommé selon la volonté du Palais mais sera issu du parti arrivé en tête des législatives et pourra dissoudre la Chambre des représentants, la Chambre basse du Parlement.
La nouvelle Constitution devra également mettre en place les fondements d’une régionalisation démocratique et ceux de la protection et de la promotion de la langue et de la culture amazighes (berbère) et reconnaitre la langue Amazighe comme langue officielle à côté de la langue arabe.
Pour ce qui est du conseil supérieur de la magistrature, il devrait être composé du président de l’institution du médiateur, du président du conseil national des droits de l’Homme et d’autres personnalités nommées par le roi.
Pour préserver l’indépendance de la justice, le ministre marocain de la Justice ne devrait pas figurer sur la liste des membres de ce conseil supérieur. Par ailleurs, le conseil constitutionnel devrait être transformé en un tribunal constitutionnel.
Enfin si le roi ne sera plus sacré, sa personne sera inviolable, ce qui signifie en clair que ses actes ne pourront pas être jugés. Il conservera par ailleurs le statut de commandeur des croyants, de chef de l’Etat, de la diplomatie et des armées.
Mohamed VI, qui aura 48 ans en août prochain, a succédé à son père Hassan II en 1999 en promettant des réformes. Dans un climat régional en pleine reconfiguration suite au « printemps arabe », le Maroc vivra dans les prochaines semaines une étape cruciale de sa transition démocratique si le projet de réforme de la Constitution est adopté par référendum le premier juillet.
Source: afriscoop
Ce projet, qui sera soumis à référendum le 1er juillet, vise à " consolider les piliers d’une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale", selon le souverain
L’une des innovations de ce projet est le renforcement des pouvoirs du futur « chef du gouvernement ». Le Premier ministre ne sera plus nommé selon la volonté du Palais mais sera issu du parti arrivé en tête des législatives et pourra dissoudre la Chambre des représentants, la Chambre basse du Parlement.
La nouvelle Constitution devra également mettre en place les fondements d’une régionalisation démocratique et ceux de la protection et de la promotion de la langue et de la culture amazighes (berbère) et reconnaitre la langue Amazighe comme langue officielle à côté de la langue arabe.
Pour ce qui est du conseil supérieur de la magistrature, il devrait être composé du président de l’institution du médiateur, du président du conseil national des droits de l’Homme et d’autres personnalités nommées par le roi.
Pour préserver l’indépendance de la justice, le ministre marocain de la Justice ne devrait pas figurer sur la liste des membres de ce conseil supérieur. Par ailleurs, le conseil constitutionnel devrait être transformé en un tribunal constitutionnel.
Enfin si le roi ne sera plus sacré, sa personne sera inviolable, ce qui signifie en clair que ses actes ne pourront pas être jugés. Il conservera par ailleurs le statut de commandeur des croyants, de chef de l’Etat, de la diplomatie et des armées.
Mohamed VI, qui aura 48 ans en août prochain, a succédé à son père Hassan II en 1999 en promettant des réformes. Dans un climat régional en pleine reconfiguration suite au « printemps arabe », le Maroc vivra dans les prochaines semaines une étape cruciale de sa transition démocratique si le projet de réforme de la Constitution est adopté par référendum le premier juillet.
Source: afriscoop