Le Festival « les Blues du fleuve » en 2012 à Boghé

Le Festival « les blues du fleuve » se tiendra en 2012 à Boghé, a annoncé son initiateur, le musicien sénégalais Baaba Maal, peu avant sa prestation, le vendredi 8 juillet, au stade olympique de Nouakchott.

Initié par Baaba Maal qui a voulu ‘’instaurer une période communicationnelle entre les esprits de l’eau et le monde extérieur’’, ce festival international se donne l’ambition de promouvoir les artistes pour une opportunité d’échange et de collaboration pendant trois jours durant lesquels l’art, la culture et la musique seront les points focaux d’une convergence de vues.

Invité par un promoteur, Baaba Maal s’était produit, la veille dans une boite de la place en concert. Il a révélé que Dimi Mint Abba et son ancien manager, M’Bassou Niang décédé, il y a quelques semaines seront à l’honneur du quatrième festival des Bleus du fleuve qui auront lieu cette année à Podor.

En début d’après midi du vendredi, Baaba Maal s’était rendu au domicile de la défunte pour présenter ses condoléances. Il a rendu un vibrant hommage à la cantatrice mauritanienne. Ahmed Ould Abba, frère de Dimi Mint Abba, a annoncé, au cours de cette rencontre, la création d’une fondation portant le nom de Dimi Mint Abba de manière à « perpétuer son œuvre musicale très riche et variée ». L’artiste Loubaba Mint Meïdah a joué un duo avec Baaba Maal, une première entre les deux artistes. Thiédel M’Baye et Hawa Djiméra ont eu à prendre part à ce festival dont la préoccupation est de contribuer à la promotion de la civilisation Peulh.

Prouver le rôle primordial de la culture dans l’intégration africaine est le principal objectif de ce festival, initié par le porte étendard de la communauté halpularen d’Afrique de l’Ouest. L’idée de l’émissaire du Pnud pour la jeunesse est, en trois jours, de réunir, dans une localité, des artistes issus de divers pays d’Afrique et du monde, mais surtout de la sous-région. En 2007, à Matam, l’invité d’honneur était la Mauritanie. L’ambition des « Blues du Fleuve » est, selon son producteur exécutif, Oumar Wade, de «promouvoir tous les artistes en général, pour une opportunité d’échanges et de collaboration pendant trois jours, durant lesquels, l’art, la culture et l’artisanat seront les points focaux d’une convergence de vues ». Il a pour but de favoriser le développement local, de s’ériger en vecteur du développement culturel local, de sauvegarder et de valoriser le patrimoine culturel local. Le tout, à travers un programme comportant une foire artisanale et agricole, des concerts, des spectacles sons et lumières, des conférences sur l’environnement et sur « Les enfants exclus du système éducatif ».

Une exposition d’arts plastiques sur les Objectifs du millénaire pour le développement est également au menu ainsi que des démonstrations d’art culinaire, des projections de films et des excursions, des ateliers de sérigraphie. Le clou de l’événement sera la séance de reboisement dans plusieurs localités du département de Podor. Des manifestations, d’échanges et de rencontres culturelles, artistiques et de développement se tiennent durant ce festival. De St Louis du Sénégal à Kayes au Mali en passant par Rosso, Podor, Kaédi en Mauritanie et Matam, un riche patrimoine culturel nourri de spectacles, de rites et de symboles est en désuétude. Dans un contexte régional caractérisé par une culture prospère en mal d’être pleinement exprimée et des artistes talentueux en attente, le Festival les Blues du Fleuve constitue un cadre idéal d’éclosion et d’épanouissement culturel. Ce festival consacre ses éditions à diverses expressions des peuples dont la culture est fortement influencée par l’eau.

Cette culture est représentée essentiellement par les arts vivants : musique, danse, spectacles traditionnels. Festival multicolore, l’artisanat, patrimoine populaire, est représenté aussi à travers une exposition thématique.

Notons que le festival Les Blues du Fleuve est organisé par une association du même nom, créée à Podor à l’initiative de Baaba Maal qui en est le Président d’honneur.

THIAM Mamadou


Source: le calame