Le leader de l’App Messaoud n’est pas le seul à battre campagne pour défendre les convictions de son parti dans la nécessite d’amorcer le dialogue politique avec le pouvoir.Ladji Traoré, secrétaire général de cette formation partage la même vision que son chef, menant ainsi un combat parallèle identique et ferme pour vulgariser les idéaux de l’App et pour édifier l’opinion sur les motifs des nouvelles orientations, perçues parfois, avec légèreté par les rivaux de Ould Boulkheir.Nous avons avec lui l’entretien suivant :
Le Rénovateur Quotidien : Quelles sont les divergences de points de vue entre les partis de la Coordination de l’Opposition démocratique (CO.D), pour ce qui concerne la solution de sortie de crise?
Ladji Traoré : Il est de notoriété publique depuis quelques semaines, voire des mois que les partis membres de la COD débattent de leurs divergences d’approche sur les voies et moyens d’engager avec le pouvoir le dialogue tant prôné et prévu par les accords négociés à Dakar et signés à Nouakchott sous les auspices de la communauté internationale : Nations unies, Union africaine, Ligue des Etats arabes, partenaires au développement… .
A mes yeux un débat franc et quasi public sur les enjeux de ce dialogue n’est pas l’expression d’une crise, mais une preuve de franchise et d’honnêteté de certains dirigeants des partis de la COD face aux attentes d’une concertation tant attendue sur les problèmes essentiels au cœur de la démocratie à l’étape actuelle de l’évolution de la vie politique de notre pays : Comment éviter à l’avenir les changements anticonstitutionnels ? Quelle doit être la place et quel doit être le rôle de l’armée nationale dans les institutions ?
Comment assurer des élections transparentes et équitables ? Comment trouver une solution aux problèmes pendants des droits de l’homme, aux questions stratégiques de l’éducation, de la santé et de la gouvernance. Il n’est donc pas étonnant qu’au delà des déclarations d’intention du pouvoir et de l’apposition que le climat politique s’échauffe, tant les enjeux sont de taille.
Le Rénovateur Quotidien : La C.O.D traverse-t-elle une crise ?
Ladji Traoré : Les partis membres de la COD sont liés par une charte politique qui a dessiné les grandes lignes de la crise que traverse la Mauritanie. Mais actuellement, il s’agit d’aller plus loin, de chercher des solutions concrètes, sérieuses, et d’élaborer une feuille de route pour les négociations en vue d’une sortie de crise, d’asseoir la démocratie nationale sur des bases solides : ce qui présuppose la consolidation de l’unité nationale, d’opérer les réformes sociales, culturelles, linguistiques, de poser et de soigner les déchirures ainsi qu’à définir les règles d’une gouvernance participative transparente, d’exploiter au profit de tout notre peuple les multiples ressources: agricoles, pastorales, halieutiques et minières .
Il y a là à mon humble avis, sujets de débats sérieux voir passionnés. Je ne parlerai donc pas pour le moment de crise, sauf que pour une fois la presse et l’opinion publique doivent s’adapter sans exagération à un climat nouveau, qui rompt avec la langue de bois et avec toute hypocrisie qui nous caractérisaient souvent.
Le Rénovateur Quotidien : D’ici peu, que ferait l’App si la COD n’arrivait pas à dégager une plate-forme commune à présenter au pouvoir dans le but de trouver une sortie de crise ? Quitter celle-ci?
Ladji Traoré : L’App fera ce qu’elle a toujours fait, dire haut et fort ce qu’elle pense, préconiser et prendre à témoin l’opinion nationale, juger en dernier ressort, de ce qu’il faut faire et ne pas faire en vue de nous retrouver sans rancœur avec nos alliés ainsi qu’à convaincre les Mauritaniens, de bonne volonté et patriotes de tous les horizons pour œuvrer ensemble sans passion, ni excès, ni improvisation en vue d’avancer notre pays sur le difficile chemin d’une édification démocratique véritable, devenue incontournable dans un monde lui-même en pleine mutation.
Propos recueillis par Samba Camara
Source: le renovateur
Le Rénovateur Quotidien : Quelles sont les divergences de points de vue entre les partis de la Coordination de l’Opposition démocratique (CO.D), pour ce qui concerne la solution de sortie de crise?
Ladji Traoré : Il est de notoriété publique depuis quelques semaines, voire des mois que les partis membres de la COD débattent de leurs divergences d’approche sur les voies et moyens d’engager avec le pouvoir le dialogue tant prôné et prévu par les accords négociés à Dakar et signés à Nouakchott sous les auspices de la communauté internationale : Nations unies, Union africaine, Ligue des Etats arabes, partenaires au développement… .
A mes yeux un débat franc et quasi public sur les enjeux de ce dialogue n’est pas l’expression d’une crise, mais une preuve de franchise et d’honnêteté de certains dirigeants des partis de la COD face aux attentes d’une concertation tant attendue sur les problèmes essentiels au cœur de la démocratie à l’étape actuelle de l’évolution de la vie politique de notre pays : Comment éviter à l’avenir les changements anticonstitutionnels ? Quelle doit être la place et quel doit être le rôle de l’armée nationale dans les institutions ?
Comment assurer des élections transparentes et équitables ? Comment trouver une solution aux problèmes pendants des droits de l’homme, aux questions stratégiques de l’éducation, de la santé et de la gouvernance. Il n’est donc pas étonnant qu’au delà des déclarations d’intention du pouvoir et de l’apposition que le climat politique s’échauffe, tant les enjeux sont de taille.
Le Rénovateur Quotidien : La C.O.D traverse-t-elle une crise ?
Ladji Traoré : Les partis membres de la COD sont liés par une charte politique qui a dessiné les grandes lignes de la crise que traverse la Mauritanie. Mais actuellement, il s’agit d’aller plus loin, de chercher des solutions concrètes, sérieuses, et d’élaborer une feuille de route pour les négociations en vue d’une sortie de crise, d’asseoir la démocratie nationale sur des bases solides : ce qui présuppose la consolidation de l’unité nationale, d’opérer les réformes sociales, culturelles, linguistiques, de poser et de soigner les déchirures ainsi qu’à définir les règles d’une gouvernance participative transparente, d’exploiter au profit de tout notre peuple les multiples ressources: agricoles, pastorales, halieutiques et minières .
Il y a là à mon humble avis, sujets de débats sérieux voir passionnés. Je ne parlerai donc pas pour le moment de crise, sauf que pour une fois la presse et l’opinion publique doivent s’adapter sans exagération à un climat nouveau, qui rompt avec la langue de bois et avec toute hypocrisie qui nous caractérisaient souvent.
Le Rénovateur Quotidien : D’ici peu, que ferait l’App si la COD n’arrivait pas à dégager une plate-forme commune à présenter au pouvoir dans le but de trouver une sortie de crise ? Quitter celle-ci?
Ladji Traoré : L’App fera ce qu’elle a toujours fait, dire haut et fort ce qu’elle pense, préconiser et prendre à témoin l’opinion nationale, juger en dernier ressort, de ce qu’il faut faire et ne pas faire en vue de nous retrouver sans rancœur avec nos alliés ainsi qu’à convaincre les Mauritaniens, de bonne volonté et patriotes de tous les horizons pour œuvrer ensemble sans passion, ni excès, ni improvisation en vue d’avancer notre pays sur le difficile chemin d’une édification démocratique véritable, devenue incontournable dans un monde lui-même en pleine mutation.
Propos recueillis par Samba Camara
Source: le renovateur