Une récente conférence organisée à Nouakchott a mis en lumière le problème de l'immigration clandestine en Mauritanie. Longtemps utilisé comme un point de transit sur le chemin vers l'Europe, le pays espère désormais un nouvel effort de la part des autorités judiciaires qui permettra de réduire les flux de migrants.
"Cela reflète l'intérêt des autorités mauritaniennes dans le traitement sérieux du phénomène de l'immigration clandestine, pour lequel le gouvernement a élaboré des mesures de lutte, par la préparation d'une stratégie nationale qui prend en compte les multiples dimensions de ce phénomène", a déclaré le ministre mauritanien de la Justice Abidine Ould El Kheir lors de cette conférence organisée du 19 au 23 juin.
Organisée par l'Office international des migrations (OIM) en coopération avec le ministère mauritanien de la Justice, cette conférence de cinq jours s'est attachée à expliquer les moyens légaux de lutter contre les migrations de masse. Elle s'était fixée pour objectif de former et de responsabiliser les procureurs et les juges des provinces frontalières qui étaient présents.
Outre les questions liées à l'immigration clandestine, les participants se sont penchés sur les moyens de renforcer la stratégie adoptée par les autorités mauritaniennes pour gérer le dossier de l'immigration, le droit d'asile et le trafic d'êtres humains.
"La politique adoptée par les autorités garantira aux immigrants clandestins tous leurs droits aux termes de la législation nationale et des conventions internationales que la Mauritanie a récemment ratifiées", a déclaré le ministre de la Justice.
Il a ajouté que la Mauritanie avait ratifié un "plan d'action qui accorde une attention spécifique à l'immigration, au développement, à la protection des réfugiés, au renforcement des relations avec les communautés mauritaniennes de l'étranger et au contrôle des flux d'immigrants."
Pour sa part, le directeur de ce projet de l'OIM en Mauritanie Richard Ots a expliqué que la Mauritanie avait "joué un rôle qui contribue à la réduction des flux de migrants vers l'Europe". Il a également salué les mesures prises par les autorités pour loger les immigrants dans des centres spéciaux.
"La Mauritanie a récemment reçu un soutien à hauteur de 8 millions d'euros du Fonds européen pour le développement (FED) destiné à l'aider à mettre en oeuvre sa stratégie anti-immigration", a déclaré Boisy Boiasvan, représentant de l'Union européenne. "Ce soutien a eu un effet indéniable sur la forte diminution du nombre d'immigrants."
Il a ajouté que "le volume de l'aide et son importance témoignent du rôle central que joue la Mauritanie dans la lutte contre l'immigration clandestine, malgré le fait qu'elle soit un point de passage pour les migrants originaires d'Afrique de l'Ouest en partance pour l'Europe."
Le Dr Heimouda Ould Ramadane, qui a participé à la formation des juges et des procureurs, a expliqué que cette conférence était destinée à enseigner la législation en matière d'immigration, "parce que la plupart des juges ont à traiter de violations commises à cet égard sur la base d'autres dispositions légales".
"S'il existe une conformité stricte sur ces points, nous spécifierons les conditions d'entrée et de sortie des immigrants", a-t-il ajouté. "Nous préciserons également les punitions pour les violations commises en liaison avec le phénomène de l'immigration. Nous pourrons ainsi progressivement surmonter ce phénomène."
Cette conférence apportera un soutien important aux magistrats mauritaniens dans les régions frontalières, a expliqué à Magharebia Meme Ould Dikros, responsable des communications à l'OIM. "L'OIM leur apporte donc le soutien logistique qui les aidera à surveiller les frontières, et le soutien moral que cela représente, en organisant des formations qui sensibilisent aux dangers de l'immigration clandestine en partance pour l'Europe et l'Afrique."
"Cette conférence s'inscrit dans la poursuite des activités de sensibilisation et de sécurité que nous avons organisées dans le passé", a-t-il ajouté. "Elles ont conduit à une baisse d'environ 50 pour cent de l'immigration clandestine en provenance de Nouadhibou, dans le nord de la Mauritanie, vers l'Europe."
Source: magharebia
"Cela reflète l'intérêt des autorités mauritaniennes dans le traitement sérieux du phénomène de l'immigration clandestine, pour lequel le gouvernement a élaboré des mesures de lutte, par la préparation d'une stratégie nationale qui prend en compte les multiples dimensions de ce phénomène", a déclaré le ministre mauritanien de la Justice Abidine Ould El Kheir lors de cette conférence organisée du 19 au 23 juin.
Organisée par l'Office international des migrations (OIM) en coopération avec le ministère mauritanien de la Justice, cette conférence de cinq jours s'est attachée à expliquer les moyens légaux de lutter contre les migrations de masse. Elle s'était fixée pour objectif de former et de responsabiliser les procureurs et les juges des provinces frontalières qui étaient présents.
Outre les questions liées à l'immigration clandestine, les participants se sont penchés sur les moyens de renforcer la stratégie adoptée par les autorités mauritaniennes pour gérer le dossier de l'immigration, le droit d'asile et le trafic d'êtres humains.
"La politique adoptée par les autorités garantira aux immigrants clandestins tous leurs droits aux termes de la législation nationale et des conventions internationales que la Mauritanie a récemment ratifiées", a déclaré le ministre de la Justice.
Il a ajouté que la Mauritanie avait ratifié un "plan d'action qui accorde une attention spécifique à l'immigration, au développement, à la protection des réfugiés, au renforcement des relations avec les communautés mauritaniennes de l'étranger et au contrôle des flux d'immigrants."
Pour sa part, le directeur de ce projet de l'OIM en Mauritanie Richard Ots a expliqué que la Mauritanie avait "joué un rôle qui contribue à la réduction des flux de migrants vers l'Europe". Il a également salué les mesures prises par les autorités pour loger les immigrants dans des centres spéciaux.
"La Mauritanie a récemment reçu un soutien à hauteur de 8 millions d'euros du Fonds européen pour le développement (FED) destiné à l'aider à mettre en oeuvre sa stratégie anti-immigration", a déclaré Boisy Boiasvan, représentant de l'Union européenne. "Ce soutien a eu un effet indéniable sur la forte diminution du nombre d'immigrants."
Il a ajouté que "le volume de l'aide et son importance témoignent du rôle central que joue la Mauritanie dans la lutte contre l'immigration clandestine, malgré le fait qu'elle soit un point de passage pour les migrants originaires d'Afrique de l'Ouest en partance pour l'Europe."
Le Dr Heimouda Ould Ramadane, qui a participé à la formation des juges et des procureurs, a expliqué que cette conférence était destinée à enseigner la législation en matière d'immigration, "parce que la plupart des juges ont à traiter de violations commises à cet égard sur la base d'autres dispositions légales".
"S'il existe une conformité stricte sur ces points, nous spécifierons les conditions d'entrée et de sortie des immigrants", a-t-il ajouté. "Nous préciserons également les punitions pour les violations commises en liaison avec le phénomène de l'immigration. Nous pourrons ainsi progressivement surmonter ce phénomène."
Cette conférence apportera un soutien important aux magistrats mauritaniens dans les régions frontalières, a expliqué à Magharebia Meme Ould Dikros, responsable des communications à l'OIM. "L'OIM leur apporte donc le soutien logistique qui les aidera à surveiller les frontières, et le soutien moral que cela représente, en organisant des formations qui sensibilisent aux dangers de l'immigration clandestine en partance pour l'Europe et l'Afrique."
"Cette conférence s'inscrit dans la poursuite des activités de sensibilisation et de sécurité que nous avons organisées dans le passé", a-t-il ajouté. "Elles ont conduit à une baisse d'environ 50 pour cent de l'immigration clandestine en provenance de Nouadhibou, dans le nord de la Mauritanie, vers l'Europe."
Source: magharebia