Le 27 février 2008, sur proposition du Directeur Général de la Sûreté Nationale (DGSN), le Colonel Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed Ould Ghazouani, un arrêté du Ministre de l’Intérieur, des Postes et Télécommunications, Monsieur Yall Zakaria, élève Mohamed Abdallahi Ould Abdallahi dit Deddahi, au grade de Commissaire Divisionnaire.
La décision est prise « à titre exceptionnel », point en vertu de l’avancement régulier.
Elle interviendrait au motif de rétribuer un agent ayant essuyé des coups de feu à son domicile de Nouakchott, durant l’exercice de ses fonctions ; les faits remontent à la nuit du 3 octobre 2004, durant la traque du chef de file des Cavaliers du Changement – opposition armée- le Commandant Saleh Ould Hanena.
Le Commissaire Deddahi Ould Abdallahi, objet de plaintes, en France, pour crimes de torture et actes barbarie, monopolisait la fonction redoutable de Directeur de la Sûreté de l’Etat (DES), l’appareil de répression, au service de son cousin, l’ancien président- Colonel Moawiya Ould Sid’Ahmed Taya, renversé, par un putsch non violent, le 3 août 2005 ; dans la foulée, il sera confié, à Deddahi, la charge de promouvoir l’éthique et la déontologie du métier, contresens où l’opinion concevait le prétexte d’une marginalisation polie et s’en accommodait.
Le nom, de sinistre notoriété, se confond, depuis 1986, avec la somme de purges pour délit d’idée, procès d’opinion, brutalités policières, tueries racistes, racket et déportations. L’exigence d’équité supposait sa traduction devant les tribunaux. Au lieu, le voici récompensé, réhabilité, sans détour ni ambiguïté.
Par cette décision grave, le pouvoir du Président élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi envoie un signe supplémentaire d’impunité, à rebours intégral de ses engagements de candidat. A l’endroit des victimes du système de torture, de spoliation et d’intimidation des citoyens, il dit, clairement, « je suis contre vous, je vous préfère le pire des tortionnaires ».
Il ne doit pas échapper au Chef de l’Etat combien, autour de lui, les factions de la restauration autoritaire commettent, en son nom ou lui font prendre des mesures, de nature à écourter son mandat, par le cumul du discrédit. C’est d’abord là, de l’intérieur du système, qu’il doit tenir sa garde.
Le message, d’ailleurs adressé à tous les mauritaniens, nous l’avons entendu ; il ne restera pas sans susciter la réponse requise.
Conscience et Résistance
Nouakchott, le 18 mars 2008
La décision est prise « à titre exceptionnel », point en vertu de l’avancement régulier.
Elle interviendrait au motif de rétribuer un agent ayant essuyé des coups de feu à son domicile de Nouakchott, durant l’exercice de ses fonctions ; les faits remontent à la nuit du 3 octobre 2004, durant la traque du chef de file des Cavaliers du Changement – opposition armée- le Commandant Saleh Ould Hanena.
Le Commissaire Deddahi Ould Abdallahi, objet de plaintes, en France, pour crimes de torture et actes barbarie, monopolisait la fonction redoutable de Directeur de la Sûreté de l’Etat (DES), l’appareil de répression, au service de son cousin, l’ancien président- Colonel Moawiya Ould Sid’Ahmed Taya, renversé, par un putsch non violent, le 3 août 2005 ; dans la foulée, il sera confié, à Deddahi, la charge de promouvoir l’éthique et la déontologie du métier, contresens où l’opinion concevait le prétexte d’une marginalisation polie et s’en accommodait.
Le nom, de sinistre notoriété, se confond, depuis 1986, avec la somme de purges pour délit d’idée, procès d’opinion, brutalités policières, tueries racistes, racket et déportations. L’exigence d’équité supposait sa traduction devant les tribunaux. Au lieu, le voici récompensé, réhabilité, sans détour ni ambiguïté.
Par cette décision grave, le pouvoir du Président élu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi envoie un signe supplémentaire d’impunité, à rebours intégral de ses engagements de candidat. A l’endroit des victimes du système de torture, de spoliation et d’intimidation des citoyens, il dit, clairement, « je suis contre vous, je vous préfère le pire des tortionnaires ».
Il ne doit pas échapper au Chef de l’Etat combien, autour de lui, les factions de la restauration autoritaire commettent, en son nom ou lui font prendre des mesures, de nature à écourter son mandat, par le cumul du discrédit. C’est d’abord là, de l’intérieur du système, qu’il doit tenir sa garde.
Le message, d’ailleurs adressé à tous les mauritaniens, nous l’avons entendu ; il ne restera pas sans susciter la réponse requise.
Conscience et Résistance
Nouakchott, le 18 mars 2008