A l'approche du Ramadan, la Mauritanie espère éviter les coupures de courant qui avaient suscité un fort mécontentement l'an dernier. Cette année, le gouvernement a reçu un prêt de 45 millions d'euros de la France pour venir en aide à la restructuration du secteur de l'électricité.
Cet accord a été signé le jeudi 21 juin par le ministre mauritanien des Affaires économiques Sidi Ould Tah et Gilles Lainé, le directeur de l'Agence française de développement (AFD) à Nouakchott. L'ambassadeur de France Michel Vandepoorter participait également à cette cérémonie.
Cet appui financier fait suite à la reconnaissance des "difficultés rencontrées depuis plusieurs années par le secteur de l’électricité, difficultés dues aux prix des produits pétroliers mais également à des facteurs endogènes", a indiqué un communiqué de presse de l'ambassade de France à Nouakchott.
Selon ce communiqué, les Présidents français et mauritaniens s'étaient rencontrés en octobre 2009 pour "travailler ensemble pour trouver des solutions définitives".
Ce prêt sera versé en trois tranches durant l'année fiscale 2011-2012.
La production et la distribution de l'électricité sont le monopole de la Société mauritanienne d'électricité (Somelec), une entreprise publique. La production repose essentiellement sur des centrales électriques au pétrole et Diesel, et 22 pour cent de l'électricité sont importés de la centrale hydroélectrique de Manantali au Mali, qui appartient à l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Il y a trois ans, les coûts élevés des carburants fossiles et le vieillissement des équipements de la centrale de Nouakchott avaient entraîné des coupures d'électricité, notamment durant l'été, lorsque la demande est traditionnellement élevée.
Cette assistance financière intervient à point nommé, a expliqué Mohamed Lemine Ahmedou, propriétaire d'une usine de production de glace à Nouakchott. La demande énergétique atteint des pics pendant le mois du Ramadan, par suite des besoins de stockage des aliments et de l'utilisation des systèmes de climatisation durant l'été.
"Durant le mois du jeûne, les gens optent plus pour la consommation des viandes blanches, poisson et poulet, des produits dont la conservation nécessite une production suffisante de glace", explique-t-il. "Il est clair donc que toute coupure d’électricité engendre des dommages sur les équipements et les produits conservés. Il y a deux ans, les pannes de courant nous avaient occasionné d’énormes pertes."
Selon Mamadou Sao, un ancien ingénieur de la Somelec, ce prêt "va certainement permettre à l’entreprise de renflouer sa trésorerie durant deux ans, le temps pour les pouvoirs publics de trouver une solution aux problèmes structurels que traverse la société depuis plusieurs décennies".
"Ils peuvent notamment rechercher des groupes électrogènes neufs ou faire l’acquisition d’une autre forme d’énergie de substitution moins onéreuse comme le gaz dont un important gisement a été découvert en offshore sur les côtes atlantiques mauritaniennes", ajoute-t-il.
Source: magharebea
Cet accord a été signé le jeudi 21 juin par le ministre mauritanien des Affaires économiques Sidi Ould Tah et Gilles Lainé, le directeur de l'Agence française de développement (AFD) à Nouakchott. L'ambassadeur de France Michel Vandepoorter participait également à cette cérémonie.
Cet appui financier fait suite à la reconnaissance des "difficultés rencontrées depuis plusieurs années par le secteur de l’électricité, difficultés dues aux prix des produits pétroliers mais également à des facteurs endogènes", a indiqué un communiqué de presse de l'ambassade de France à Nouakchott.
Selon ce communiqué, les Présidents français et mauritaniens s'étaient rencontrés en octobre 2009 pour "travailler ensemble pour trouver des solutions définitives".
Ce prêt sera versé en trois tranches durant l'année fiscale 2011-2012.
La production et la distribution de l'électricité sont le monopole de la Société mauritanienne d'électricité (Somelec), une entreprise publique. La production repose essentiellement sur des centrales électriques au pétrole et Diesel, et 22 pour cent de l'électricité sont importés de la centrale hydroélectrique de Manantali au Mali, qui appartient à l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS).
Il y a trois ans, les coûts élevés des carburants fossiles et le vieillissement des équipements de la centrale de Nouakchott avaient entraîné des coupures d'électricité, notamment durant l'été, lorsque la demande est traditionnellement élevée.
Cette assistance financière intervient à point nommé, a expliqué Mohamed Lemine Ahmedou, propriétaire d'une usine de production de glace à Nouakchott. La demande énergétique atteint des pics pendant le mois du Ramadan, par suite des besoins de stockage des aliments et de l'utilisation des systèmes de climatisation durant l'été.
"Durant le mois du jeûne, les gens optent plus pour la consommation des viandes blanches, poisson et poulet, des produits dont la conservation nécessite une production suffisante de glace", explique-t-il. "Il est clair donc que toute coupure d’électricité engendre des dommages sur les équipements et les produits conservés. Il y a deux ans, les pannes de courant nous avaient occasionné d’énormes pertes."
Selon Mamadou Sao, un ancien ingénieur de la Somelec, ce prêt "va certainement permettre à l’entreprise de renflouer sa trésorerie durant deux ans, le temps pour les pouvoirs publics de trouver une solution aux problèmes structurels que traverse la société depuis plusieurs décennies".
"Ils peuvent notamment rechercher des groupes électrogènes neufs ou faire l’acquisition d’une autre forme d’énergie de substitution moins onéreuse comme le gaz dont un important gisement a été découvert en offshore sur les côtes atlantiques mauritaniennes", ajoute-t-il.
Source: magharebea