Dakar, 9 juil (APS) – Les quotidiens dakarois parvenus samedi à l’APS s’intéressent dans leur écrasante majorité à la décision de l’Etat du Sénégal d’extrader lundi l’ancien président tchadien Hissène Habré vers son pays.
‘’Le pays de la Téranga chasse son hôte : Habré livré à son ennemi’’, titre à ce propos Sud Quotidien. Citant la radio Sud Fm, le journal précise que ‘’Hissène Habré, en exil au Sénégal depuis sa chute en 1990, sera extradé par vol spécial’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’les autorités sénégalaises, en accord avec l’Union africaine décident de violer la Convention des Nations unies contre la torture’’ en renvoyant ‘’dès lundi l’ancien président tchadien (…) vers son pays d’origine où la peine de mort est encore en vigueur et où il a déjà été condamné à mort pour torture et assassinats politiques’’.
Le sujet fait aussi la une de Walfadjri qui écrit que ‘’le Sénégal envoie Habré à la guillotine’’. Le journal rapporte à ce sujet la réaction de Human rights watch, ‘’défenseur des victimes et rescapés’’, qui estime que ‘’les conditions d’un procès’’ équitable ‘’ne sont pas réunies au Tchad, sans compter les risques considérables qui pèseraient sur sa sécurité’’.
Mais l’Observateur semble nuancer tout cela, en précisant que la décision d’extradition n’est pas ‘’encore officielle’’. ‘’Habré, les secrets d’une fausse alerte’’, titre le journal, expliquant que le sort de l’ancien président tchadien ‘’dépendra de la suite des consultations que le Président Wade a entamée avec les Présidents de l’Union africaine (UA) et de la Commission de l’Union africaine’’.
Me El Hadji Diouf, l’avocat de l’ancien homme fort du Tchad, est lui catégorique. ‘’Hissène Habré ne sera pas extradé’’, s’exclame-t-il dans les colonnes de l’Observateur.
Alioune Tine, le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) ne cache pas non plus son opposition à l’extradition de Habré. ‘’Au Tchad, dit-il, il sera tué dès l’aéroport’’.
Revenant sur la conférence de presse du porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), Babacar Gaye, le Soleil annonce que le président Wade ‘’présidera une rencontre avec les élus le 14 juillet’’. ‘’Au cours de cette rencontre, signale le journal’’, il ‘’fera une déclaration sur la situation nationale’’.
D’après Le Populaire, Babacar Gaye a annoncé ‘’un ensemble de mesures pour renforcer la démocratie’’, parmi lesquelles figure ‘’la mise en place de Comités de défense de la démocratie et des institutions (CDDI)’’, dans les quartiers à l’effet ‘’d’alerter les forces de l’ordre quant à d’éventuels saccages’’.
Mais pour le chroniqueur de Sud Quotidien, ‘’défendre la démocratie n’est pas une affaire de comités’’. Selon le journal, ‘’la mesure a suscité étonnement et inquiétudes auprès des Sénégalais, qui ne comprennent pas qu’un parti au pouvoir puisse réagir de la sorte au prétexte que des manifestations de rues ont pris des formes violentes contre des innocents’’.
Au sujet des conséquences des manifestations du 23 juin dernier, Walfadjri relève que c’est la panique au sommet de l’Etat’’. ‘’Wade et ses proches fortifient leurs remparts’’, titre le journal, expliquant que ‘’la hantise’’ des ‘’effets collatéraux’’ de cette journée ‘’continue de troubler la quiétude des dignitaires du régime libéral’’’.
La presse quotidienne évoque aussi l’audience que le président Wade a accordée vendredi à la famille de Malick Bâ, un jeune tué à Sangalkam lors d’une manifestation contre le découpage administratif de cette localité.
Selon Walf Grand Place, ‘’hier (NDRL : vendredi), le président de la République a reçu une partie de la famille (la veuve, la maman, les enfants de Malick Bâ) à qui il a offert une prise en charge et de l’argent’’.
Tout en relevant que l’audience ‘’intervient à 24 heures de la cérémonie de 40e jour prévue’’ samedi matin, le journal estime que ‘’le gouvernement a finalement réussi à semer la zizanie au sein de la famille de Malick Bâ (…)’’.
Et selon le Populaire, ‘’réagissant par rapport à cette rencontre, des membres de la famille indiquent que ceux qui ont été au palais n’y sont pas allés au nom de la famille’’. Le journal ajoute que ‘’les frères du défunt persistent à réclamer justice’’ et accusent ‘’un de leurs oncles de manipulation’’.
De son côté, L’Observateur explique ‘’comment la veuve a été piégée et conduite au palais’’. Le journal rapporte aussi la position des frères du défunt qui déclarent : ‘’Notre sang n’est pas à vendre’’.
Le Quotidien est encore revenu sur l’affaire du coup de téléphone suite aux émeutes de l’électricité du 27 juin dernier entre Karim Wade et l’avocat français Robert Bourgi. Selon le journal, Me Bourgi ‘’affirme que Karim Wade a tout faux quand il dit que c’est suite à son Sms pour avoir une idée des émeutes de l’électricité du 27 juin dernier que Wade fils l’a appelé’’.
De son côté, le Matin écrit que ‘’le pouvoir libéral a apporté la réplique hier par rapport au coup de fil polémique entre Robert Bourgi et Karim Wade mais également aux propos du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé exhortant le chef de l’Etat à ne pas répéter les mêmes actes qu’il reproche au guide libyen Mouammar Kadhafi’’.
‘’L’avenir du palais Roume ne se négocie pas sur le perron de l’Elysée’’, a ce propos déclaré Babacar Gaye, porte-parole du PDS, lors d’une conférence de presse.
ASG
‘’Le pays de la Téranga chasse son hôte : Habré livré à son ennemi’’, titre à ce propos Sud Quotidien. Citant la radio Sud Fm, le journal précise que ‘’Hissène Habré, en exil au Sénégal depuis sa chute en 1990, sera extradé par vol spécial’’.
Pour Sud Quotidien, ‘’les autorités sénégalaises, en accord avec l’Union africaine décident de violer la Convention des Nations unies contre la torture’’ en renvoyant ‘’dès lundi l’ancien président tchadien (…) vers son pays d’origine où la peine de mort est encore en vigueur et où il a déjà été condamné à mort pour torture et assassinats politiques’’.
Le sujet fait aussi la une de Walfadjri qui écrit que ‘’le Sénégal envoie Habré à la guillotine’’. Le journal rapporte à ce sujet la réaction de Human rights watch, ‘’défenseur des victimes et rescapés’’, qui estime que ‘’les conditions d’un procès’’ équitable ‘’ne sont pas réunies au Tchad, sans compter les risques considérables qui pèseraient sur sa sécurité’’.
Mais l’Observateur semble nuancer tout cela, en précisant que la décision d’extradition n’est pas ‘’encore officielle’’. ‘’Habré, les secrets d’une fausse alerte’’, titre le journal, expliquant que le sort de l’ancien président tchadien ‘’dépendra de la suite des consultations que le Président Wade a entamée avec les Présidents de l’Union africaine (UA) et de la Commission de l’Union africaine’’.
Me El Hadji Diouf, l’avocat de l’ancien homme fort du Tchad, est lui catégorique. ‘’Hissène Habré ne sera pas extradé’’, s’exclame-t-il dans les colonnes de l’Observateur.
Alioune Tine, le président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l’homme (RADDHO) ne cache pas non plus son opposition à l’extradition de Habré. ‘’Au Tchad, dit-il, il sera tué dès l’aéroport’’.
Revenant sur la conférence de presse du porte-parole du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), Babacar Gaye, le Soleil annonce que le président Wade ‘’présidera une rencontre avec les élus le 14 juillet’’. ‘’Au cours de cette rencontre, signale le journal’’, il ‘’fera une déclaration sur la situation nationale’’.
D’après Le Populaire, Babacar Gaye a annoncé ‘’un ensemble de mesures pour renforcer la démocratie’’, parmi lesquelles figure ‘’la mise en place de Comités de défense de la démocratie et des institutions (CDDI)’’, dans les quartiers à l’effet ‘’d’alerter les forces de l’ordre quant à d’éventuels saccages’’.
Mais pour le chroniqueur de Sud Quotidien, ‘’défendre la démocratie n’est pas une affaire de comités’’. Selon le journal, ‘’la mesure a suscité étonnement et inquiétudes auprès des Sénégalais, qui ne comprennent pas qu’un parti au pouvoir puisse réagir de la sorte au prétexte que des manifestations de rues ont pris des formes violentes contre des innocents’’.
Au sujet des conséquences des manifestations du 23 juin dernier, Walfadjri relève que c’est la panique au sommet de l’Etat’’. ‘’Wade et ses proches fortifient leurs remparts’’, titre le journal, expliquant que ‘’la hantise’’ des ‘’effets collatéraux’’ de cette journée ‘’continue de troubler la quiétude des dignitaires du régime libéral’’’.
La presse quotidienne évoque aussi l’audience que le président Wade a accordée vendredi à la famille de Malick Bâ, un jeune tué à Sangalkam lors d’une manifestation contre le découpage administratif de cette localité.
Selon Walf Grand Place, ‘’hier (NDRL : vendredi), le président de la République a reçu une partie de la famille (la veuve, la maman, les enfants de Malick Bâ) à qui il a offert une prise en charge et de l’argent’’.
Tout en relevant que l’audience ‘’intervient à 24 heures de la cérémonie de 40e jour prévue’’ samedi matin, le journal estime que ‘’le gouvernement a finalement réussi à semer la zizanie au sein de la famille de Malick Bâ (…)’’.
Et selon le Populaire, ‘’réagissant par rapport à cette rencontre, des membres de la famille indiquent que ceux qui ont été au palais n’y sont pas allés au nom de la famille’’. Le journal ajoute que ‘’les frères du défunt persistent à réclamer justice’’ et accusent ‘’un de leurs oncles de manipulation’’.
De son côté, L’Observateur explique ‘’comment la veuve a été piégée et conduite au palais’’. Le journal rapporte aussi la position des frères du défunt qui déclarent : ‘’Notre sang n’est pas à vendre’’.
Le Quotidien est encore revenu sur l’affaire du coup de téléphone suite aux émeutes de l’électricité du 27 juin dernier entre Karim Wade et l’avocat français Robert Bourgi. Selon le journal, Me Bourgi ‘’affirme que Karim Wade a tout faux quand il dit que c’est suite à son Sms pour avoir une idée des émeutes de l’électricité du 27 juin dernier que Wade fils l’a appelé’’.
De son côté, le Matin écrit que ‘’le pouvoir libéral a apporté la réplique hier par rapport au coup de fil polémique entre Robert Bourgi et Karim Wade mais également aux propos du ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé exhortant le chef de l’Etat à ne pas répéter les mêmes actes qu’il reproche au guide libyen Mouammar Kadhafi’’.
‘’L’avenir du palais Roume ne se négocie pas sur le perron de l’Elysée’’, a ce propos déclaré Babacar Gaye, porte-parole du PDS, lors d’une conférence de presse.
ASG