Mme Sarah Hussein Obama, grand-mère
Le rêve que caressent les pays africains de voir un Noir accéder à la Maison-Blanche devient plausible. Pour le quotidien Le Soleil, de Dakar, Obama président serait une revanche sur l'Histoire.
Aurait-il été permis, il y a dix ans, malgré le rêve prémonitoire de l'inoubliable Martin Luther King, de rêver à un président noir des Etats-Unis d'Amérique ?
L'Amérique de la seconde moitié du XXe siècle avait beaucoup changé. La volonté d'intégration politique, l'acceptation du vote noir dans les grands partis et l'accès aux emplois les plus élevés d'une élite noire sortie des grandes universités américaines ont été les premiers signes de l'émergence d'une Amérique débarrassée de son racisme suicidaire au profit du respect des droits de l'homme. Mais une hirondelle n'a jamais fait le printemps. Elle peut l'annoncer – et le réveil peut être salutaire. Tel nous semble être le message fort qui nous parvient d'Amérique ces jours-ci.
Un Noir possible président de la grande et puissante Amérique au nom du changement, au nom d'un soudain bouleversement des mentalités tel que n'en rêvait pas Martin Luther King. Un certain Barack Obama, Américain noir métissé, de père kényan et de mère américaine blanche, par la clarté de ses engagements, la nouveauté de ses idées, l'idéal égalitariste profondément américain des Pères fondateurs qui l'anime, la fraîcheur de sa voix, son ardeur au combat et sa volonté de changement profond d'une Amérique où le long règne controversé de Bush inquiète les consciences : il est aujourd'hui, pour tous, l'homme parti pour gagner.
Contre Hillary Clinton d'abord, malgré le poids de son époux, l'ancien président Clinton, dont la présence trop voyante et trop active auprès de l'épouse candidate agace l'Amérique de la bonne conscience. Contre McCain, ensuite, le républicain que tous les sondages donnent pour seul capable de vaincre en novembre prochain lors de l'élection.
Le racisme jouera-t-il finalement contre lui ? Le vote noir, profondément déterminant mais en apparence acquis à Bill Clinton et à son épouse, saura-t-il faire le saut prédit par Martin Luther King ? Ce serait la revanche pacifique, sans la haine ni racisme à rebours, contre l'esclavage et la sinistre traite négrière qui l'a entretenu pendant trois siècles.
Bara Diouf
Source: Le Soleil
Aurait-il été permis, il y a dix ans, malgré le rêve prémonitoire de l'inoubliable Martin Luther King, de rêver à un président noir des Etats-Unis d'Amérique ?
L'Amérique de la seconde moitié du XXe siècle avait beaucoup changé. La volonté d'intégration politique, l'acceptation du vote noir dans les grands partis et l'accès aux emplois les plus élevés d'une élite noire sortie des grandes universités américaines ont été les premiers signes de l'émergence d'une Amérique débarrassée de son racisme suicidaire au profit du respect des droits de l'homme. Mais une hirondelle n'a jamais fait le printemps. Elle peut l'annoncer – et le réveil peut être salutaire. Tel nous semble être le message fort qui nous parvient d'Amérique ces jours-ci.
Un Noir possible président de la grande et puissante Amérique au nom du changement, au nom d'un soudain bouleversement des mentalités tel que n'en rêvait pas Martin Luther King. Un certain Barack Obama, Américain noir métissé, de père kényan et de mère américaine blanche, par la clarté de ses engagements, la nouveauté de ses idées, l'idéal égalitariste profondément américain des Pères fondateurs qui l'anime, la fraîcheur de sa voix, son ardeur au combat et sa volonté de changement profond d'une Amérique où le long règne controversé de Bush inquiète les consciences : il est aujourd'hui, pour tous, l'homme parti pour gagner.
Contre Hillary Clinton d'abord, malgré le poids de son époux, l'ancien président Clinton, dont la présence trop voyante et trop active auprès de l'épouse candidate agace l'Amérique de la bonne conscience. Contre McCain, ensuite, le républicain que tous les sondages donnent pour seul capable de vaincre en novembre prochain lors de l'élection.
Le racisme jouera-t-il finalement contre lui ? Le vote noir, profondément déterminant mais en apparence acquis à Bill Clinton et à son épouse, saura-t-il faire le saut prédit par Martin Luther King ? Ce serait la revanche pacifique, sans la haine ni racisme à rebours, contre l'esclavage et la sinistre traite négrière qui l'a entretenu pendant trois siècles.
Bara Diouf
Source: Le Soleil