La Journée internationale des femmes samedi a été l'occasion de manifestations et d'appels à une plus grande égalité avec les hommes alors que discriminations et violences perdurent dans de nombreux pays.
S'exprimant à la veille de cette journée symbolique, le Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Louise Arbour, a donné le ton en déplorant que des lois discriminatoires envers les femmes restent en vigueur dans les codes civils ou pénaux de presque tous les pays.
«Alors qu'approche le 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, il est honteux que beaucoup de femmes ne puissent jouir de leur droits fondamentaux», à travers le monde, a déclaré Louise Arbour.
Alors que la vice-présidente de la Commission européenne, la Suédoise Margot Wallström, a déploré que seuls des noms d'hommes aient été avancés pour les futurs postes clés européens, la ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik a pour sa part regretté que l'Autriche ne compte que 78 femmes maires pour 2357 communes.
Au Maroc, la ministre du Développement social Nouzha Sqalli a quant à elle préconisé l'adoption de mesures permettant aux Marocaines d'être mieux représentées aux élections communales de 2009.
Outre le problème de la représentation politique, l'avortement était au centre de plusieurs manifestations.
À Rome, où le sujet divise les partis avant les législatives des 13 et 14 avril, deux défilés étaient prévus en début d'après-midi: le premier était organisé par les syndicats et des organisations féministes pour défendre le droit des femmes, et tout particulièrement celui de l'avortement, le second était mené par les militants en faveur de la liste baptisée «l'avortement, non merci».
En Pologne, où l'intervention volontaire de grossesse est pratiquement interdite depuis 2000, plusieurs centaines de manifestants ont défilé à Varsovie pour réclamer le droit à l'avortement.
En Espagne, environ 5000 personnes, selon la police, avaient manifesté vendredi soir à Madrid pour réclamer «l'avortement libre et gratuit» et la fin de la violence machiste.
À Paris s'est par ailleurs tenu un rassemblement pour Ingrid Betancourt, hommage à «toutes les femmes qui souffrent dans le monde sans pouvoir s'exprimer», selon Fabrice Delloye, ex-mari de l'otage franco-colombienne de la guérilla colombienne des Farc.
En Afghanistan, où les talibans, au pouvoir de 1996 à 2001, avaient interdit aux femmes de travailler ou d'aller à l'école, le président Hamid Karzaï a appelé ses concitoyens à ne plus contraindre leurs filles à se marier à des hommes beaucoup plus âgés qu'elles et à les autoriser à s'éduquer.
Dans le pays voisin du Pakistan, où des «crimes d'honneur» contre des femmes et des viols collectifs punitifs sont régulièrement recensés, une conférence sur la discrimination et les violences envers les femmes était organisée.
D'autres rassemblements ont notamment eu lieu au Japon, en Inde, en Indonésie, en Chine ou à Bagdad, où des dizaines d'Irakiennes se sont réunies pour demander que cessent les violences à leur encontre.
La Journée internationale des femmes a également été l'occasion d'annoncer des programmes en leur faveur: aux Philippines, la présidente Gloria Arroyo a lancé deux programmes, de 11,4 millions d'euros, en faveur de l'entreprenariat des femmes; à Taïwan, le favori à la présidentielle du 22 mars, Ma Ting-Jeou, a promis de créer 100 000 nouveaux emplois pour les femmes et offert un milliard de dollars de Taïwan (32 millions de dollars) pour aider les femmes animées par le désir d'entreprendre.
Ailleurs, comme en République démocratique du Congo (RDC), il s'agissait plutôt d'alerter sur la protection des femmes, victimes d'abus et d'exactions. «Investissez pour vos mères, vos femmes, vos soeurs et vos filles en assurant leur protection», dit un SMS envoyé par l'opérateur de téléphonie mobile Vodacom, en accord avec le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
Symbole de la longue histoire de la lutte des femmes pour l'égalité des droits, la journée du 8 mars, officialisée par l'ONU en 1977, offre traditionnellement l'occasion de dresser un bilan et d'alerter sur le chemin à parcourir.
Source: cyberpresse
(M)
S'exprimant à la veille de cette journée symbolique, le Haut commissaire des Nations unies pour les droits de l'homme, Louise Arbour, a donné le ton en déplorant que des lois discriminatoires envers les femmes restent en vigueur dans les codes civils ou pénaux de presque tous les pays.
«Alors qu'approche le 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme, il est honteux que beaucoup de femmes ne puissent jouir de leur droits fondamentaux», à travers le monde, a déclaré Louise Arbour.
Alors que la vice-présidente de la Commission européenne, la Suédoise Margot Wallström, a déploré que seuls des noms d'hommes aient été avancés pour les futurs postes clés européens, la ministre autrichienne des Affaires étrangères Ursula Plassnik a pour sa part regretté que l'Autriche ne compte que 78 femmes maires pour 2357 communes.
Au Maroc, la ministre du Développement social Nouzha Sqalli a quant à elle préconisé l'adoption de mesures permettant aux Marocaines d'être mieux représentées aux élections communales de 2009.
Outre le problème de la représentation politique, l'avortement était au centre de plusieurs manifestations.
À Rome, où le sujet divise les partis avant les législatives des 13 et 14 avril, deux défilés étaient prévus en début d'après-midi: le premier était organisé par les syndicats et des organisations féministes pour défendre le droit des femmes, et tout particulièrement celui de l'avortement, le second était mené par les militants en faveur de la liste baptisée «l'avortement, non merci».
En Pologne, où l'intervention volontaire de grossesse est pratiquement interdite depuis 2000, plusieurs centaines de manifestants ont défilé à Varsovie pour réclamer le droit à l'avortement.
En Espagne, environ 5000 personnes, selon la police, avaient manifesté vendredi soir à Madrid pour réclamer «l'avortement libre et gratuit» et la fin de la violence machiste.
À Paris s'est par ailleurs tenu un rassemblement pour Ingrid Betancourt, hommage à «toutes les femmes qui souffrent dans le monde sans pouvoir s'exprimer», selon Fabrice Delloye, ex-mari de l'otage franco-colombienne de la guérilla colombienne des Farc.
En Afghanistan, où les talibans, au pouvoir de 1996 à 2001, avaient interdit aux femmes de travailler ou d'aller à l'école, le président Hamid Karzaï a appelé ses concitoyens à ne plus contraindre leurs filles à se marier à des hommes beaucoup plus âgés qu'elles et à les autoriser à s'éduquer.
Dans le pays voisin du Pakistan, où des «crimes d'honneur» contre des femmes et des viols collectifs punitifs sont régulièrement recensés, une conférence sur la discrimination et les violences envers les femmes était organisée.
D'autres rassemblements ont notamment eu lieu au Japon, en Inde, en Indonésie, en Chine ou à Bagdad, où des dizaines d'Irakiennes se sont réunies pour demander que cessent les violences à leur encontre.
La Journée internationale des femmes a également été l'occasion d'annoncer des programmes en leur faveur: aux Philippines, la présidente Gloria Arroyo a lancé deux programmes, de 11,4 millions d'euros, en faveur de l'entreprenariat des femmes; à Taïwan, le favori à la présidentielle du 22 mars, Ma Ting-Jeou, a promis de créer 100 000 nouveaux emplois pour les femmes et offert un milliard de dollars de Taïwan (32 millions de dollars) pour aider les femmes animées par le désir d'entreprendre.
Ailleurs, comme en République démocratique du Congo (RDC), il s'agissait plutôt d'alerter sur la protection des femmes, victimes d'abus et d'exactions. «Investissez pour vos mères, vos femmes, vos soeurs et vos filles en assurant leur protection», dit un SMS envoyé par l'opérateur de téléphonie mobile Vodacom, en accord avec le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés.
Symbole de la longue histoire de la lutte des femmes pour l'égalité des droits, la journée du 8 mars, officialisée par l'ONU en 1977, offre traditionnellement l'occasion de dresser un bilan et d'alerter sur le chemin à parcourir.
Source: cyberpresse
(M)