Jeudi 16 juin, la Mauritanie a célébré la journée de l’enfant africain sous le thème « ensemble pour intervenir en faveur de l’enfant de la rue.» Les enfants de al rue (ou dans la rue) en Mauritanie, ce sont les talibés mendiants. Et, dans les manifestations commémorant cette journée, il a simplement été fait impasse sur les almoudos (talibés).
Il ressort d’une étude réalisée en Mauritanie pour le compte de l’UNICEF en 2001 que 92% des talibés dorment chez leurs maîtres. «C’est cette attache qui fait qu’ils sont classés enfants dans la rue et non enfant de la rue. Ces talibés ne retournent chez leurs marabouts que tard dans la nuit pour dormir. Le matin, très tôt, ils reprennent le chemin des stations d’essence, banques et marchés pour aller tendre la main. C’est pourquoi, du point de vue des conséquences de la rue sur les enfants, cette distinction enfants dans la rue ou enfants de la rue est insensée.»
La convention internationale sur les droits de l’enfant, ratifiée par la Mauritanie, « fait de l’intérêt supérieur de l’enfant une donnée essentielle. Est-il dans l’intérêt d’un enfant d’être séparé de ses parents à l’âge de six ans, de mendier pour vivre, d’être privé de l’école fondamentale ?»
Pendant la cérémonie commémorant la journée de l’enfant africain, cette question n’a pas été posée. Les organisateurs ont surtout versé dans les « enfantillages » du genre « discours du président du parlement des enfants. » Les talibés eux, ne sont pas représentés dans ce parlement. Ils ne le connaissent même pas. Ce que ces talibés connaissent, c’est la rue, la faim, le désert affectif, le froid…
Khalilou Diagana
Source: quotidiennouakchott
Il ressort d’une étude réalisée en Mauritanie pour le compte de l’UNICEF en 2001 que 92% des talibés dorment chez leurs maîtres. «C’est cette attache qui fait qu’ils sont classés enfants dans la rue et non enfant de la rue. Ces talibés ne retournent chez leurs marabouts que tard dans la nuit pour dormir. Le matin, très tôt, ils reprennent le chemin des stations d’essence, banques et marchés pour aller tendre la main. C’est pourquoi, du point de vue des conséquences de la rue sur les enfants, cette distinction enfants dans la rue ou enfants de la rue est insensée.»
La convention internationale sur les droits de l’enfant, ratifiée par la Mauritanie, « fait de l’intérêt supérieur de l’enfant une donnée essentielle. Est-il dans l’intérêt d’un enfant d’être séparé de ses parents à l’âge de six ans, de mendier pour vivre, d’être privé de l’école fondamentale ?»
Pendant la cérémonie commémorant la journée de l’enfant africain, cette question n’a pas été posée. Les organisateurs ont surtout versé dans les « enfantillages » du genre « discours du président du parlement des enfants. » Les talibés eux, ne sont pas représentés dans ce parlement. Ils ne le connaissent même pas. Ce que ces talibés connaissent, c’est la rue, la faim, le désert affectif, le froid…
Khalilou Diagana
Source: quotidiennouakchott