Alassane Hamady Soma Bâ était un opérateur économique mauritanien victime des douloureux événements de 1989. Actuellement, il est à la fois Secrétaire chargé de L’Economie au sein du Bureau Politique national de l’AJD/MR et Président du Collectif des opérateurs économiques victimes des événements 1989 en Mauritanie COPECO/89Rim. A l’occasion d’une mission que L’AJD/MR lui a chargé d’effectuer en Europe, il a accordé une interview au secrétariat à la communication de l’AJD/MR. Voici son intégralité :
- Monsieur Alassane Bâ , bonjour.
Alassane Bâ : Bonjour
. En votre qualité de Secrétaire chargé de L’Economie au sein du Bureau Politique national de l’AJD/MR, vous êtes en mission en Europe. Avant d’évoquer le sens de votre visite, pouvez-vous rappeler à nos lecteurs, non avertis, les différents événements et concours de circonstances qui ont été à l’origine de la création du parti, ce nouveau né sur la scène politique mauritanienne à savoir l’AJD/MR ?
Alassane Bâ : Vous le savez .Depuis l’indépendance à nos jours, plusieurs partis se sont succédé et occupent la scène politique nationale. Cependant aucun parmi eux, n’a réussi, véritablement, à réaliser les vrais défis qui nous interpellent à savoir : l’unité nationale, l’égalité en droit et en devoir de tous les mauritaniens.
Pire, ces partis politiques ont créé des divisions et ont dressé les communautés mauritaniennes les unes contre les autres, en exacerbant toutes nos différences qui auraient pu être complémentaires pour faire de la Mauritanie le pont entre le monde arabe et africain.Pour revenir à l’acte de création de L’AJD/MR ;
Pour sauvegarder ses droits les plus élémentaires, on ne peut pas trouver meilleurs défenseurs que soi même. Le « soi-même » veut dire naturellement, tous les mauritaniens honnêtes, véritables patriotes qui se trouvent dans nos différentes communautés et qui veulent d’une Mauritanie où règnent la paix et l’entente entre tous les citoyens.
Grâce aux élections présidentielles, le messie Ibrahima Moctar Sarr s’est porté candidat et nous connaissons tous le résultat obtenu et le déclic que cela a provoqué. Le combat politique ne se résumant pas seulement à une participation aux élections, il faut le pérenniser dans un cadre légal. C’est cela qui a poussé le parti AJD et toutes les autres sensibilités qui l’avaient soutenu à se retrouver autour de lui pour créer L’AJD/MR. Le congrès qui a vu la naissance de cette AJD/MR à tout naturellement, porté Ibrahima Moctar Sarr à sa tête en lui confiant le poste de Président.
-En tant que parti nouvellement constitué, quel est votre cheval de bataille, votre cheville ouvrière ?
Alassane Bâ : Le Cheval de bataille ou la cheville ouvrière,comme vous le dites , c’est aux responsables de l’AJD/MR de faire comprendre à tous les mauritaniens que le parti n’est pas un parti communautariste et encore moins « ethniciste » comme certains s’évertuent à lui affubler , mais que notre parti est un parti national et nationaliste ,préoccupé par tous les problèmes nationaux et qui dénonce avec vigueur toutes les formes d’injustice, d’inégalité entre les citoyens en accordant la priorité au retour des réfugiés ,au règlement du passif humanitaire et à la bonne gouvernance c'est-à-dire à la consolidation définitive de l’unité nationale .Ce ne sera pas un parti d’opposition de complaisance ou de compromission.
-Comment l’AJD/MR compte-t-elle agir pour régler tous les problèmes des mauritaniens, notamment le passif humanitaire, la question des réfugiés, l’épineuse question de l’esclavage ou encore le partage équitable des richesses.
Alassane Bâ : L’AJD/MR est une formation politique sensible à tous les problèmes auxquels les mauritaniens sont confrontés dans leur ensemble. Un pays, ressemble à un immeuble en construction, pour que cet immeuble puisse se dresser fièrement et résister à toutes les intempéries il faut qu’il repose sur une bonne fondation, une bonne base et pour l’immeuble « Mauritanie » sa fondation c’est la Bonne Cohabitation entre ses différentes communautés, la bonne entente entre tous ses fils. Les évènements de 1989 et leurs corollaires, le passif humanitaire, l’esclavge et la mauvaise gouvernance sont de grandes fissures dans cet immeuble, il faut les colmater impérativement.
Il ne faut pas craindre de le dire, si ces grosses défaillances ne sont pas réglées, le pays continuera de courir le risque que des pays comme le Rwanda, le Burundi, le Libéria, la Sierra Léone ou Le Kenya avaient couru et qui les ont conduits aux résultats que tout le monde connaît aujourd’hui. Qu’ALLAH ! Nous en préserve. Amine ! ! ! !
L’AJD/MR prend en charge toutes ces questions et propose des solutions appropriées. Pour s’en convaincre, je vous renvoie à la déclaration de politique générale du parti qui est notre discours officiel et à toutes les déclarations de notre président Ibrahima Moctar Sarr.
Je reviendrai particulièrement sur l’esclavage ; cette pratique barbare et moyenâgeuse est la plus grande honte des temps modernes, il faut l’éradiquer et dédommager les victimes de cet abus pour qu’elles s’auto développent, qu’elles effacent de leur subconscient la servitude.
En un mot, l’AJD/MR recommande de régler tous ces problèmes par la concertation et le dialogue. C’est en cela qu’elle a salué les journées de concertations nationales sur le retour des réfugiés et le règlement du passif humanitaire, la criminalisation de la pratique de l’esclavage en Mauritanie et l’ouverture de quelques petites fenêtres sur la bonne gouvernance.
-Récemment Madame Tabara Bâ, chargée des droits humains, est montée au créneau pour dénoncer la nomination d’un tortionnaire au poste de chef d’Etat major adjoint. Pensez-vous qu’il ya une réelle volonté du gouvernement de régler toutes ces questions évoquées plus haut, ou plutôt ne s’agit-il pas de la poudre aux yeux ?
Alassane Bâ : Je ne sais pas si c’est de la poudre aux yeux ou pas mais tout ce que je sais c’est que le président de la République s’est engagé à régler le passif humanitaire et la question des réfugiés. Sa volonté est visible et mais sa matérialisation revient à son équipe et à l’ensemble de la population mauritanienne. Pour parvenir à ces fins, le gouvernement ne doit pas faire cavalier seul mais impliquer les partis politiques, la société civile et les organisations internationales. Evidemment, il est inquiétant de retrouver des supposés tortionnaires à des postes de responsabilités. Des mesures d’hygiène préliminaires sont nécessaires pour rassurer tout le monde et assainir la situation avant de s’engager dans le règlement définitif.
-Que dire de l’institution créée pour gérer l’insertion des « revenants »
Alassane Bâ : J’ose espérer que Monsieur Moussa Fall, Directeur Général de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Refugiés (ANAIR) et tous ses collaborateurs seront à la hauteur de l’espoir placé en eux, malgré les lacunes et faiblesses constatées après le retour des premiers rapatriés.
-concrètement, comment procéder pour régler tous ces problèmes ?
Alassane Bâ : les thérapies ont été suffisamment décrites durant les journées nationales de concertation, les recommandations pour nous sortir de cette crise ont été faites au chef de l’état et à son gouvernement et constituent, en elles mêmes, une véritable feuille de route.
D’autres pays ont vécu des situations plus dramatiques mais ces pays sont parvenus à les résoudre et à rétablir l’entente et l’acceptation mutuelle entre leurs communautés ; ce ne serait pas alors une innovation. Il y’a jurisprudence en la matière.
-Sur un autre registre, en votre qualité de chargé des questions économiques, quelle est la situation économique du pays. Le tableau qu’offre notre économie, connue pour ses malversations, offre-t-elle des lueurs d’espoir pour l’avenir ?
Alassane Bâ : Il n’est point besoin d’être Economiste pour savoir que notre pays regorge de potentialités économiques immenses qui même prises, séparément, aurait pu faire de notre pays, un état prospère. Je suis alors à l’aise pour vous citer ces dons gratuits de Dieu :
- la petitesse de notre population, à peine 3 millions d’habitants moins que la population de Dakar ou de Casablanca qui ne sont gérées que par des maires,
-700 kilomètres de façade maritime ce que nous envieraient des pays comme le Mali, le Burkina- Faso, le Niger le Tchad et j’en passe
- les ressources halieutiques, notre mer était citée parmi les plus poissonneuses du monde .hélas !avec la mauvaise gestion de cette manne renouvelable, notre mer commence à s’assécher.
- les ressources minières importantes (fer, cuivre, or, diamant, phosphates ……..)
- une vallée fertile ou on pourrait faire pousser toutes les céréales et tous les légumes et fruits
- et tout récemment comme si cela ne suffisait pas, on découvre le pétrole.
La Mauritanie aurait pu être le DUBAI de L’Afrique.Malheureusement, force est de constater que la plus grande majorité de la population mauritanienne n’en a pas profité ; c’est une petite minorité qui s’est servi à volonté et à satiété; c’est une aberration, un crime contre tout un peuple.
Je ne pourrais terminer sans dire un mot sur la situation économique actuelle du pays ; je veux dire la cherté de la vie, le chômage, l’arrêt et non le ralentissement du développement des activités économiques. Nous entendons tous les jours dans les médias que les dirigeants de la première puissance mondiale tremblent et ne dorment plus à cause d’une menace de récession. Notre pays a dépassé ce stade, il est en plein dans la dépression (stade supérieur de la récession) et personne ne s’en préoccupe. C’est cette indifférence qui me fait mal au cœur et qui me pousse à me demander si on a de véritables ECONOMISTES dans ce pays.
A long terme, Il y’a espoir, il suffit d’une BONNE GOUVERNANCE pour rétablir la joie de vivre car ALLAH est avec Nous.
-Evoquons à présent votre visite en Europe. Vous arrivez à son terme, quel bilan en faites- vous ?
Alassane Bâ : Elle a été providentielle. Initialement, je devais assister à une conférence avec plus de 2000 invités à Londres. Le thème de la conférence est le suivant : « Développement humanitaire ». Mais la restitution du visa ne devant se faire qu’après 72 heures ouvrables après mon arrivée à Paris, il était techniquement impossible de profiter amplement de cette rencontre, alors j’ai décidé de mettre à profit la mission en restant en France, ce que je ne regrette pas du tout. Je suis mal placé pour parler d’un bilan mais je peux juste dire que visiblement nos militants ont été suffisamment édifié sur la situation politique au pays et que cela leur a permis véritablement de recharger leurs batteries,de garder espoir . Il m’a été donné l’occasion de faire entendre le discours rassembleur de L’AJD/MR.
Je suis pragmatique, je ne parle que de ce que je vois .Présentement, je constate que seul notre parti existe en France à en juger le nombre croissant et impressionnant de sections et de cellules qui se créent tous les jours, je m’en réjouis parce que le combat du changement doit être l’œuvre de tous les mauritaniens, où qu’ils se trouvent sur la planète Terre.
Parallèlement aux activités du parti pour couvrir cette visite, vous avez tenu à rencontrer les personnalités qui ne sont pas forcement ceux de votre parti ; c’était dans quel but précis ?
Alassane Bâ : Naturellement, j’ai pu œuvrer pour amener nos camarades d’AVOMM à se surpasser pour se retrouver autour d’une table et de discuter. Il faut le reconnaître modestement, ce n’était pas chose facile.
C’est Le président Sidi qui aurait dû le faire lors de sa visite en France en les convainquant de venir le voir uni. (… rires de Balas…) Les deux parties ont accepté de se surpasser et ont lavé ensemble leur linge sale. Le temps ne me l’a pas permis, mais l’esprit est né, la graine a été semée, l’ensemble de nos organisations (CAMME, OCVIDH & AVOMM) doivent se retrouver et unir leurs forces pour atteindre l’objectif qu’elles se sont fixées c'est-à-dire l’instauration en Mauritanie d’un Etat démocratique, Uni et Fraternel.
J’aimerais aussi dire que c’est insensé que l’AJD/MR et les FLAM ne se rencontrent pas.
L’AJD/MR doit tendre la main aux FLAM, c’est un devoir. Le Président de la République, Sidi Ould Cheikh Abdallah, a été le premier à nous en donner l’exemple ; il a téléphoné et rencontré Le président des FLAM Mon frère et ami Samba Thiam à New-York.
L’AJD/MR est un parti reconnu alors que les FLAM restent un mouvement de mauritaniens vivant hors du pays et qui ont joué un grand rôle dans l’histoire de notre pays en le payant par la vie de certains de leurs membres ,le sang et l’exil ,hors du territoire de milliers et de milliers d’entres eux . Naturellement les choses ont changé, ont évolué. C’est à nous qui avons le même discours, les mêmes revendications qu’eux de chercher à les ramener dans nos rangs avant que d’autres opportunistes ne le fassent pour grossir les leurs. Je rends un hommage à Sidi Ould Cheikh Abdallah. C’est un homme d’une grande valeur humaine et d’une grande foi islamique. Il s’est surpassé, contre vents et marrées, pour être le premier à tendre la main aux FLAM et ainsi à le « dédiaboliser »
Parlons à présent d’actualités. Récemment l’Ambassade d’Israël en Mauritanie a été la cible d’attaques terroristes. Quelle est la position officielle du parti à ce sujet et sur les relations entre notre pays et l’Etat hébreu ?
Alassane Bâ : La position officielle l’AJD/MR est clairement définie dans notre déclaration
de politique générale, réitérée dans les conférences, les prises de positions de notre président Ibrahima Moctar Sarr, et j’y adhère et lui fais entière confiance.
Je vais quand même vous donner mon avis personnel sur la question. Les mauritaniens doivent dépassionner le débat et être plus objectifs. Qui sont les mieux placés que les Palestiniens à résoudre leur problème. Le gouvernement de Mahmoud Abbas négocie directement avec Israël.
Alors, pourquoi jouer au plus royaliste que le roi à des centaines de milliers de kilomètres? Prenez la Bande de Gaza, elle ne vit que grâce à l’aide d’Israël (médicaments, vivres, carburants et même emploi). L’Egypte n’a pas pu supporter plus d’une semaine l’ouverture de sa frontière pour jouer ce rôle en approvisionnant leurs frères de GAZA, ce que les israéliens font depuis toujours. La Mauritanie aurait pu se faire primer par le monde entier en réussissant là ou les américains et européens ont échoué.
Je regrette que la Mauritanie rate une fois encore un rôle historique dans le monde. Celui que joue avec dextérité, le Sénégal, entre le monde arabe et africain .Nos diplomates auraient dû décrocher ce rôle à la Mauritanie qui nous revenait, vue la position géographique de trait d’union et/ou de pont entre les mondes arabe et africain.L’établissement des relations diplomatiques avec la lointaine et petite Mauritanie cache, à coup sûr, un intérêt invisible mais combien important pour que Israël accepte de se retrouver ici. , Ceci devait être, pour nous un moyen de pression pour l’amener à accélérer les négociations déjà entamées avec nos frères arabes de Palestine.
Je parlais tantôt de la Mauritanie, pays aux deux poids et deux mesures.Pourquoi, le peuple mauritanien ne s’offusque-t-il pas également de ce qui se passe au Darfour ?
Alors que nous condamnons de toutes nos forces l’Etat d’Israël, nous entretenons les relations les plus chaleureuses avec celui du Soudan qui réserve un sort plus néfaste et ignominieux aux populations de cette partie de son territoire.Je pense que L’AJD/MR doit faire connaître le problème du Darfour à l’opinion publique mauritanienne.
Les militants et sympathisants sont stupéfaits de votre refus de participer à la manifestation contre le terrorisme initiés par certains éléments de l’opposition. Pouvez-vous nous donner des éclaircissements sur ce choix politique.
Alassane Bâ : cette manifestation, avait effectivement été conçue par des partis avec lesquels nous étions en concertation, mais nous avons constaté que cette belle initiative avait été récupérée par d’autres opportunistes qui voulaient en réclamer la paternité et en tirer les marrons du feu.
Nous avons alors décidé de ne pas être confondus à ceux-ci et en être les dindons de la farce ; ce qui ne veut pas dire que nous ne condamnons pas cet acte odieux et barbare.
-Au sujet de l’implantation, la diaspora a pris le taureau par les cornes en installant des cellules, des sections dans toute l’Europe et aux USA. Qu’en est-il de l’implantation au niveau national ?
Alassane Bâ : Au niveau national, une commission a été mise sur pied et elle est déjà à pied d’œuvre en sillonnant la capitale et tout le pays, du nord au sud, d’est en ouest. Partout à travers le pays, des initiatives, volontaristes, voient le jour. On est invité à Moudjéria, à l’est du pays et dans beaucoup d’autres villes du nord. En tant que parti national, l’AJD/MR réussira son implantation sur l’ensemble du territoire national.
Cette implantation au niveau national ne rencontre -telle pas des difficultés matérielles et financières ? Qu’attendez-vous de la diaspora mobilisée pour la bonne cause ?
Alassane Bâ : La question serait plutôt : qu’attend la diaspora de nous ? Je dirai qu’elle attend de nous, d’être son avocat à l’intérieur du pays afin qu’elle puisse aussi jouir du droit de vote, un droit élémentaire et inaliénable de tout citoyen, où qu’il se trouve.
Nous devons beaucoup à la diaspora. Au temps du régime de Ould Taya, alors qu’à l’intérieur nous étions tous muselés c’est la diaspora qui a réussi à internationaliser le problème mauritanien ; à favorisé à décrédibiliser l’ancien régime. Quand le président Ibrahima Moctar Sarr, parlait des réfugiés politiques mauritaniens à l’étranger, il visait simplement une infime minorité de mauritaniens qui sapaient cette dynamique pour des raisons égoïstes et qui ne disent pas leurs noms.
Il a toujours glorifié et magnifié le rôle de notre diaspora dans sa décision de se présenter aux élections présidentielles qui nous ont conduits à la situation que nous vivons aujourd’hui. Notre pays a besoin de l’expertise, des relations et des apports des mauritaniens à l’étranger. Ils ont acquis une certaine culture de travail et une expérience riche qui peuvent aider notre pays dans son développement économique, politique et social.
Je suis vexé, sidéré et humilié dans ma chair et mon honneur, quand je vois la masse de grands cadres mauritaniens, bardés de tous les diplômes se réduire à effectuer ici des travaux qui ne correspondent en rien à leurs capacités intellectuelles et à leurs formations professionnelles.C’est triste, c’est une triple perte, pour eux-mêmes, pour la Mauritanie et pour notre pauvre Afrique.
Et pour finir, un mot sur la visite récente du président Sarr au Trarza.
Alassane Bâ : Le président Ibrahima Moctar Sarr est un homme magnanime et religieux qui ne peut rester insensible aux souffrances des autres créatures de Dieu. Il a visité les sites des réfugiés pour constater les conditions précaires et insalubres dans lesquelles ils vivent.Vous l’avez vu, dès son retour, il a demandé et obtenu l’audience du chef de l’état pour alerter l’opinion nationale en tirant sur la sonnette d’alarme.
Merci Alassane Hamadi Soma Bâ d’avoir accepté de répondre à toutes ces questions. Toute la section de l’AJD/MR en France vous souhaite un très bon retour au pays.
Interview réalisée par :
Hady NDIATH et SY Boubacar, chargés de communication de la Section France de l’AJD/MR
- Monsieur Alassane Bâ , bonjour.
Alassane Bâ : Bonjour
. En votre qualité de Secrétaire chargé de L’Economie au sein du Bureau Politique national de l’AJD/MR, vous êtes en mission en Europe. Avant d’évoquer le sens de votre visite, pouvez-vous rappeler à nos lecteurs, non avertis, les différents événements et concours de circonstances qui ont été à l’origine de la création du parti, ce nouveau né sur la scène politique mauritanienne à savoir l’AJD/MR ?
Alassane Bâ : Vous le savez .Depuis l’indépendance à nos jours, plusieurs partis se sont succédé et occupent la scène politique nationale. Cependant aucun parmi eux, n’a réussi, véritablement, à réaliser les vrais défis qui nous interpellent à savoir : l’unité nationale, l’égalité en droit et en devoir de tous les mauritaniens.
Pire, ces partis politiques ont créé des divisions et ont dressé les communautés mauritaniennes les unes contre les autres, en exacerbant toutes nos différences qui auraient pu être complémentaires pour faire de la Mauritanie le pont entre le monde arabe et africain.Pour revenir à l’acte de création de L’AJD/MR ;
Pour sauvegarder ses droits les plus élémentaires, on ne peut pas trouver meilleurs défenseurs que soi même. Le « soi-même » veut dire naturellement, tous les mauritaniens honnêtes, véritables patriotes qui se trouvent dans nos différentes communautés et qui veulent d’une Mauritanie où règnent la paix et l’entente entre tous les citoyens.
Grâce aux élections présidentielles, le messie Ibrahima Moctar Sarr s’est porté candidat et nous connaissons tous le résultat obtenu et le déclic que cela a provoqué. Le combat politique ne se résumant pas seulement à une participation aux élections, il faut le pérenniser dans un cadre légal. C’est cela qui a poussé le parti AJD et toutes les autres sensibilités qui l’avaient soutenu à se retrouver autour de lui pour créer L’AJD/MR. Le congrès qui a vu la naissance de cette AJD/MR à tout naturellement, porté Ibrahima Moctar Sarr à sa tête en lui confiant le poste de Président.
-En tant que parti nouvellement constitué, quel est votre cheval de bataille, votre cheville ouvrière ?
Alassane Bâ : Le Cheval de bataille ou la cheville ouvrière,comme vous le dites , c’est aux responsables de l’AJD/MR de faire comprendre à tous les mauritaniens que le parti n’est pas un parti communautariste et encore moins « ethniciste » comme certains s’évertuent à lui affubler , mais que notre parti est un parti national et nationaliste ,préoccupé par tous les problèmes nationaux et qui dénonce avec vigueur toutes les formes d’injustice, d’inégalité entre les citoyens en accordant la priorité au retour des réfugiés ,au règlement du passif humanitaire et à la bonne gouvernance c'est-à-dire à la consolidation définitive de l’unité nationale .Ce ne sera pas un parti d’opposition de complaisance ou de compromission.
-Comment l’AJD/MR compte-t-elle agir pour régler tous les problèmes des mauritaniens, notamment le passif humanitaire, la question des réfugiés, l’épineuse question de l’esclavage ou encore le partage équitable des richesses.
Alassane Bâ : L’AJD/MR est une formation politique sensible à tous les problèmes auxquels les mauritaniens sont confrontés dans leur ensemble. Un pays, ressemble à un immeuble en construction, pour que cet immeuble puisse se dresser fièrement et résister à toutes les intempéries il faut qu’il repose sur une bonne fondation, une bonne base et pour l’immeuble « Mauritanie » sa fondation c’est la Bonne Cohabitation entre ses différentes communautés, la bonne entente entre tous ses fils. Les évènements de 1989 et leurs corollaires, le passif humanitaire, l’esclavge et la mauvaise gouvernance sont de grandes fissures dans cet immeuble, il faut les colmater impérativement.
Il ne faut pas craindre de le dire, si ces grosses défaillances ne sont pas réglées, le pays continuera de courir le risque que des pays comme le Rwanda, le Burundi, le Libéria, la Sierra Léone ou Le Kenya avaient couru et qui les ont conduits aux résultats que tout le monde connaît aujourd’hui. Qu’ALLAH ! Nous en préserve. Amine ! ! ! !
L’AJD/MR prend en charge toutes ces questions et propose des solutions appropriées. Pour s’en convaincre, je vous renvoie à la déclaration de politique générale du parti qui est notre discours officiel et à toutes les déclarations de notre président Ibrahima Moctar Sarr.
Je reviendrai particulièrement sur l’esclavage ; cette pratique barbare et moyenâgeuse est la plus grande honte des temps modernes, il faut l’éradiquer et dédommager les victimes de cet abus pour qu’elles s’auto développent, qu’elles effacent de leur subconscient la servitude.
En un mot, l’AJD/MR recommande de régler tous ces problèmes par la concertation et le dialogue. C’est en cela qu’elle a salué les journées de concertations nationales sur le retour des réfugiés et le règlement du passif humanitaire, la criminalisation de la pratique de l’esclavage en Mauritanie et l’ouverture de quelques petites fenêtres sur la bonne gouvernance.
-Récemment Madame Tabara Bâ, chargée des droits humains, est montée au créneau pour dénoncer la nomination d’un tortionnaire au poste de chef d’Etat major adjoint. Pensez-vous qu’il ya une réelle volonté du gouvernement de régler toutes ces questions évoquées plus haut, ou plutôt ne s’agit-il pas de la poudre aux yeux ?
Alassane Bâ : Je ne sais pas si c’est de la poudre aux yeux ou pas mais tout ce que je sais c’est que le président de la République s’est engagé à régler le passif humanitaire et la question des réfugiés. Sa volonté est visible et mais sa matérialisation revient à son équipe et à l’ensemble de la population mauritanienne. Pour parvenir à ces fins, le gouvernement ne doit pas faire cavalier seul mais impliquer les partis politiques, la société civile et les organisations internationales. Evidemment, il est inquiétant de retrouver des supposés tortionnaires à des postes de responsabilités. Des mesures d’hygiène préliminaires sont nécessaires pour rassurer tout le monde et assainir la situation avant de s’engager dans le règlement définitif.
-Que dire de l’institution créée pour gérer l’insertion des « revenants »
Alassane Bâ : J’ose espérer que Monsieur Moussa Fall, Directeur Général de l’Agence Nationale d’Appui et d’Insertion des Refugiés (ANAIR) et tous ses collaborateurs seront à la hauteur de l’espoir placé en eux, malgré les lacunes et faiblesses constatées après le retour des premiers rapatriés.
-concrètement, comment procéder pour régler tous ces problèmes ?
Alassane Bâ : les thérapies ont été suffisamment décrites durant les journées nationales de concertation, les recommandations pour nous sortir de cette crise ont été faites au chef de l’état et à son gouvernement et constituent, en elles mêmes, une véritable feuille de route.
D’autres pays ont vécu des situations plus dramatiques mais ces pays sont parvenus à les résoudre et à rétablir l’entente et l’acceptation mutuelle entre leurs communautés ; ce ne serait pas alors une innovation. Il y’a jurisprudence en la matière.
-Sur un autre registre, en votre qualité de chargé des questions économiques, quelle est la situation économique du pays. Le tableau qu’offre notre économie, connue pour ses malversations, offre-t-elle des lueurs d’espoir pour l’avenir ?
Alassane Bâ : Il n’est point besoin d’être Economiste pour savoir que notre pays regorge de potentialités économiques immenses qui même prises, séparément, aurait pu faire de notre pays, un état prospère. Je suis alors à l’aise pour vous citer ces dons gratuits de Dieu :
- la petitesse de notre population, à peine 3 millions d’habitants moins que la population de Dakar ou de Casablanca qui ne sont gérées que par des maires,
-700 kilomètres de façade maritime ce que nous envieraient des pays comme le Mali, le Burkina- Faso, le Niger le Tchad et j’en passe
- les ressources halieutiques, notre mer était citée parmi les plus poissonneuses du monde .hélas !avec la mauvaise gestion de cette manne renouvelable, notre mer commence à s’assécher.
- les ressources minières importantes (fer, cuivre, or, diamant, phosphates ……..)
- une vallée fertile ou on pourrait faire pousser toutes les céréales et tous les légumes et fruits
- et tout récemment comme si cela ne suffisait pas, on découvre le pétrole.
La Mauritanie aurait pu être le DUBAI de L’Afrique.Malheureusement, force est de constater que la plus grande majorité de la population mauritanienne n’en a pas profité ; c’est une petite minorité qui s’est servi à volonté et à satiété; c’est une aberration, un crime contre tout un peuple.
Je ne pourrais terminer sans dire un mot sur la situation économique actuelle du pays ; je veux dire la cherté de la vie, le chômage, l’arrêt et non le ralentissement du développement des activités économiques. Nous entendons tous les jours dans les médias que les dirigeants de la première puissance mondiale tremblent et ne dorment plus à cause d’une menace de récession. Notre pays a dépassé ce stade, il est en plein dans la dépression (stade supérieur de la récession) et personne ne s’en préoccupe. C’est cette indifférence qui me fait mal au cœur et qui me pousse à me demander si on a de véritables ECONOMISTES dans ce pays.
A long terme, Il y’a espoir, il suffit d’une BONNE GOUVERNANCE pour rétablir la joie de vivre car ALLAH est avec Nous.
-Evoquons à présent votre visite en Europe. Vous arrivez à son terme, quel bilan en faites- vous ?
Alassane Bâ : Elle a été providentielle. Initialement, je devais assister à une conférence avec plus de 2000 invités à Londres. Le thème de la conférence est le suivant : « Développement humanitaire ». Mais la restitution du visa ne devant se faire qu’après 72 heures ouvrables après mon arrivée à Paris, il était techniquement impossible de profiter amplement de cette rencontre, alors j’ai décidé de mettre à profit la mission en restant en France, ce que je ne regrette pas du tout. Je suis mal placé pour parler d’un bilan mais je peux juste dire que visiblement nos militants ont été suffisamment édifié sur la situation politique au pays et que cela leur a permis véritablement de recharger leurs batteries,de garder espoir . Il m’a été donné l’occasion de faire entendre le discours rassembleur de L’AJD/MR.
Je suis pragmatique, je ne parle que de ce que je vois .Présentement, je constate que seul notre parti existe en France à en juger le nombre croissant et impressionnant de sections et de cellules qui se créent tous les jours, je m’en réjouis parce que le combat du changement doit être l’œuvre de tous les mauritaniens, où qu’ils se trouvent sur la planète Terre.
Parallèlement aux activités du parti pour couvrir cette visite, vous avez tenu à rencontrer les personnalités qui ne sont pas forcement ceux de votre parti ; c’était dans quel but précis ?
Alassane Bâ : Naturellement, j’ai pu œuvrer pour amener nos camarades d’AVOMM à se surpasser pour se retrouver autour d’une table et de discuter. Il faut le reconnaître modestement, ce n’était pas chose facile.
C’est Le président Sidi qui aurait dû le faire lors de sa visite en France en les convainquant de venir le voir uni. (… rires de Balas…) Les deux parties ont accepté de se surpasser et ont lavé ensemble leur linge sale. Le temps ne me l’a pas permis, mais l’esprit est né, la graine a été semée, l’ensemble de nos organisations (CAMME, OCVIDH & AVOMM) doivent se retrouver et unir leurs forces pour atteindre l’objectif qu’elles se sont fixées c'est-à-dire l’instauration en Mauritanie d’un Etat démocratique, Uni et Fraternel.
J’aimerais aussi dire que c’est insensé que l’AJD/MR et les FLAM ne se rencontrent pas.
L’AJD/MR doit tendre la main aux FLAM, c’est un devoir. Le Président de la République, Sidi Ould Cheikh Abdallah, a été le premier à nous en donner l’exemple ; il a téléphoné et rencontré Le président des FLAM Mon frère et ami Samba Thiam à New-York.
L’AJD/MR est un parti reconnu alors que les FLAM restent un mouvement de mauritaniens vivant hors du pays et qui ont joué un grand rôle dans l’histoire de notre pays en le payant par la vie de certains de leurs membres ,le sang et l’exil ,hors du territoire de milliers et de milliers d’entres eux . Naturellement les choses ont changé, ont évolué. C’est à nous qui avons le même discours, les mêmes revendications qu’eux de chercher à les ramener dans nos rangs avant que d’autres opportunistes ne le fassent pour grossir les leurs. Je rends un hommage à Sidi Ould Cheikh Abdallah. C’est un homme d’une grande valeur humaine et d’une grande foi islamique. Il s’est surpassé, contre vents et marrées, pour être le premier à tendre la main aux FLAM et ainsi à le « dédiaboliser »
Parlons à présent d’actualités. Récemment l’Ambassade d’Israël en Mauritanie a été la cible d’attaques terroristes. Quelle est la position officielle du parti à ce sujet et sur les relations entre notre pays et l’Etat hébreu ?
Alassane Bâ : La position officielle l’AJD/MR est clairement définie dans notre déclaration
de politique générale, réitérée dans les conférences, les prises de positions de notre président Ibrahima Moctar Sarr, et j’y adhère et lui fais entière confiance.
Je vais quand même vous donner mon avis personnel sur la question. Les mauritaniens doivent dépassionner le débat et être plus objectifs. Qui sont les mieux placés que les Palestiniens à résoudre leur problème. Le gouvernement de Mahmoud Abbas négocie directement avec Israël.
Alors, pourquoi jouer au plus royaliste que le roi à des centaines de milliers de kilomètres? Prenez la Bande de Gaza, elle ne vit que grâce à l’aide d’Israël (médicaments, vivres, carburants et même emploi). L’Egypte n’a pas pu supporter plus d’une semaine l’ouverture de sa frontière pour jouer ce rôle en approvisionnant leurs frères de GAZA, ce que les israéliens font depuis toujours. La Mauritanie aurait pu se faire primer par le monde entier en réussissant là ou les américains et européens ont échoué.
Je regrette que la Mauritanie rate une fois encore un rôle historique dans le monde. Celui que joue avec dextérité, le Sénégal, entre le monde arabe et africain .Nos diplomates auraient dû décrocher ce rôle à la Mauritanie qui nous revenait, vue la position géographique de trait d’union et/ou de pont entre les mondes arabe et africain.L’établissement des relations diplomatiques avec la lointaine et petite Mauritanie cache, à coup sûr, un intérêt invisible mais combien important pour que Israël accepte de se retrouver ici. , Ceci devait être, pour nous un moyen de pression pour l’amener à accélérer les négociations déjà entamées avec nos frères arabes de Palestine.
Je parlais tantôt de la Mauritanie, pays aux deux poids et deux mesures.Pourquoi, le peuple mauritanien ne s’offusque-t-il pas également de ce qui se passe au Darfour ?
Alors que nous condamnons de toutes nos forces l’Etat d’Israël, nous entretenons les relations les plus chaleureuses avec celui du Soudan qui réserve un sort plus néfaste et ignominieux aux populations de cette partie de son territoire.Je pense que L’AJD/MR doit faire connaître le problème du Darfour à l’opinion publique mauritanienne.
Les militants et sympathisants sont stupéfaits de votre refus de participer à la manifestation contre le terrorisme initiés par certains éléments de l’opposition. Pouvez-vous nous donner des éclaircissements sur ce choix politique.
Alassane Bâ : cette manifestation, avait effectivement été conçue par des partis avec lesquels nous étions en concertation, mais nous avons constaté que cette belle initiative avait été récupérée par d’autres opportunistes qui voulaient en réclamer la paternité et en tirer les marrons du feu.
Nous avons alors décidé de ne pas être confondus à ceux-ci et en être les dindons de la farce ; ce qui ne veut pas dire que nous ne condamnons pas cet acte odieux et barbare.
-Au sujet de l’implantation, la diaspora a pris le taureau par les cornes en installant des cellules, des sections dans toute l’Europe et aux USA. Qu’en est-il de l’implantation au niveau national ?
Alassane Bâ : Au niveau national, une commission a été mise sur pied et elle est déjà à pied d’œuvre en sillonnant la capitale et tout le pays, du nord au sud, d’est en ouest. Partout à travers le pays, des initiatives, volontaristes, voient le jour. On est invité à Moudjéria, à l’est du pays et dans beaucoup d’autres villes du nord. En tant que parti national, l’AJD/MR réussira son implantation sur l’ensemble du territoire national.
Cette implantation au niveau national ne rencontre -telle pas des difficultés matérielles et financières ? Qu’attendez-vous de la diaspora mobilisée pour la bonne cause ?
Alassane Bâ : La question serait plutôt : qu’attend la diaspora de nous ? Je dirai qu’elle attend de nous, d’être son avocat à l’intérieur du pays afin qu’elle puisse aussi jouir du droit de vote, un droit élémentaire et inaliénable de tout citoyen, où qu’il se trouve.
Nous devons beaucoup à la diaspora. Au temps du régime de Ould Taya, alors qu’à l’intérieur nous étions tous muselés c’est la diaspora qui a réussi à internationaliser le problème mauritanien ; à favorisé à décrédibiliser l’ancien régime. Quand le président Ibrahima Moctar Sarr, parlait des réfugiés politiques mauritaniens à l’étranger, il visait simplement une infime minorité de mauritaniens qui sapaient cette dynamique pour des raisons égoïstes et qui ne disent pas leurs noms.
Il a toujours glorifié et magnifié le rôle de notre diaspora dans sa décision de se présenter aux élections présidentielles qui nous ont conduits à la situation que nous vivons aujourd’hui. Notre pays a besoin de l’expertise, des relations et des apports des mauritaniens à l’étranger. Ils ont acquis une certaine culture de travail et une expérience riche qui peuvent aider notre pays dans son développement économique, politique et social.
Je suis vexé, sidéré et humilié dans ma chair et mon honneur, quand je vois la masse de grands cadres mauritaniens, bardés de tous les diplômes se réduire à effectuer ici des travaux qui ne correspondent en rien à leurs capacités intellectuelles et à leurs formations professionnelles.C’est triste, c’est une triple perte, pour eux-mêmes, pour la Mauritanie et pour notre pauvre Afrique.
Et pour finir, un mot sur la visite récente du président Sarr au Trarza.
Alassane Bâ : Le président Ibrahima Moctar Sarr est un homme magnanime et religieux qui ne peut rester insensible aux souffrances des autres créatures de Dieu. Il a visité les sites des réfugiés pour constater les conditions précaires et insalubres dans lesquelles ils vivent.Vous l’avez vu, dès son retour, il a demandé et obtenu l’audience du chef de l’état pour alerter l’opinion nationale en tirant sur la sonnette d’alarme.
Merci Alassane Hamadi Soma Bâ d’avoir accepté de répondre à toutes ces questions. Toute la section de l’AJD/MR en France vous souhaite un très bon retour au pays.
Interview réalisée par :
Hady NDIATH et SY Boubacar, chargés de communication de la Section France de l’AJD/MR