Tenir l'entretien n'a pas été facile tellement Bâ Adama Moussa, maire de la commune de Boghé était débordé de travail lié au démarrage de la campagne aégricole. En ce sens qu'il était chargé de régler les questions hydrauliques qui se posent à Boghé, Kaédi, Mpourrié et Keur Macène en tant qu'ingénieur dans le domaine du machinisme agricole. Mais il a pu enfin trouver quelques minutes de répit pour répondre à nos questions pour parler des questions d'actualité.
Quotidien de Nouakchott : Boghé vient d'enregistrer ses premières gouttes de pluies. Quels commentaires cela vous inspire ?
Bâ Adama Moussa : C'est avant tout la fierté, parce que là c'est l'hivernage qui s'annonce du fait qu'après deux orages qui passent, on a enregistré en tout cas après les précipitations d'hier des traces de 4 mm. Je sais qu'entre Kaédi et Boghé l'hivernage est entrain de s'installer et je considère que c'est promettant l'espoir est là et que les paysans doivent se préparer.
Justement en parlant de l'hivernage, cela nous amène à parler du lancement de la campagne agricole 2011 qui a été officiellement lancée par le président de la république à Rosso. S'agissant de votre commune, peut-on savoir où en est l'état des préparatifs pour la campagne rizicole ?
Du point de vue organisations paysannes, je constate une mobilisation dans l'entretien des caniveaux ou des canaux principaux, secondaires, tertiaires et des ouvrages. Parce que c'est un travail à la tache qui est effectué par rapport à une part de redevance qu'il faut payer, une redevance fixe convertie en travail manuel pour préparer l'écoulement de l'eau dans les canaux. Au niveau de la station de pompage, je sais que il y'a eu une réhabilitation, une réparation, ou je dirai une installation d'équipements qui nous proviennent de Kaédi. Il s'agit de deux pompes Flight qui ont un débit de 2400 l/seconde. En plus de deux autres petites pompes qui étaient là et qui assurent un service intermittent pour garder le lit au niveau du canal principal. A ce niveau aussi, les travaux étaient en cours. J'avais en charge la réhabilitation et l'installation de ces pompes qui ont été passées à l'essai. A ce niveau aussi on peut dire que c'est OK.
Donc la campagne, elle est prête pour démarrer et nous sommes dans le calendrier cultural et il n'y'a pas d'inquiétude à se faire. Il reste maintenant à ce que les paysans mettent le paquet et assurent de bons rendements. C'est-à-dire, choisir la semence de qualité sélectionnée et les apports d'engrais qui soient mis au temps qu'il faut pour arriver à des rendements minimum de 4 à 8 tonnes à l'hectare. C'est possible.
Parlons du recensement qui fait polémique et soulève un levée de boucliers un peu partout où il a cours dans le pays. Comment se passe t-il dans votre commune ?
Peut être que c'est un nouveau model de recensement qui n'est pas en tout cas connu, et qui vient de commencer depuis quelques semaines mais demeure lent. Une lenteur qui fait que les gens n'arrivent pas à se faire recenser parce que l'état civil qu'ils conservaient qui était numérique pourtant et fait par le même département, se trouve aujourd'hui confronté à un manque de fiabilité. Mais fait curieux, l'opération de recensement en cours se base sur le RANVEC de 1998 pour établir un nouveau recensement. Conséquences, ceux qui se présentent avec ces documents pourtant exigés sont pour la plupart rejetés. Ils sont vraiment handicapés, disqualifiés et c'est là où se trouve l'inquiétude. Et qu'est ce qui se font recensés, qui sont dans les rangs ? J'ai remarqué que c'est les négro-africains ! Est-ce que c'est eux seuls qui sont concernés par l'opération ? Non c'est un recensement national, c'est tout le monde, toutes les composantes. Mais jusque là, je n'ai vu que le négro-africain à Boghé et que les rejets concernent les grandes personnes. Soit les rejets sont dus par la non-conformité de la date de naissance à celle figurant dans la carte d'identité, mais toujours est-il qu'ils ne sont pas responsables de cette situation. Ces actes sont établis par des services compétents où quelques fois le nom n'est pas le même sur l'un ou l'autre acte. Ainsi les trois quarts des gens sont rejetés. C'est là où il y'a l'inquiétude. Et je me demande avec ce type de recensement, je ne sais pas ou est ce qu'on va aller. Ça m'inquiète parce que je m'attendais à quelque chose de meilleur que cela. Mais au point de vue matériels, je salue la qualité des équipements, mais de l'autre côté par contre, je déplore ces obstructions pour se faire recenser.
On dit également que les maires ne sont plus officiers d'état civil. Confirmez-vous cette information ou non ?
Je le confirme parce que le maire est au même pied d'égalité que le citoyen ordinaire qui se présente pour se faire recenser. Parce que le centre d'état civil je le connais, on nous a délogé tout ce qu'on avait là-bas comme équipements. Merci pour l'équipe qui était là et que j'y étais pour me faire recenser comme tout le monde à l'ouverture en tant que maire, parce qu'est c'est le hakem qui m'a invité. Après le recensement je ne suis pas le bienvenue là-bas, je n'ai pas un devoir là-bas. C'est par radio « kankan » que j'ai appris qu'il y'a un recensement. On n'a pas été associé par une formation ou par une réunion, ni par une circulaire. C'est une confirmation, je l'avais appris, mais là je vis moi-même les faits.
S'agissant de l'opération de révision des listes électorales, où en êtes-vous ?
C'est assez monotone, pas plus tard que ce matin j'ai interrogé les agents recenseurs. Ils m'ont dit que c'est par compte goutte, ils enregistrent quelques fois 2 ou 3. Ce qui demande plus de mobilisation. Peut être que le recensement est lancé par radio, mais je dirai qu'au niveau communal, on ne sent pas une mobilisation pour cette opération. Car il m'appartient en tant qu'élu ou tant que responsable de ces populations, de les informer et les sensibiliser à s'intéresser à l'opération de révision des listes électorales pour demain faire le bon choix. De même cette sensibilisation touche les responsables politiques de la région ou du département afin qu'ils s'intéressent à cela pour qu'ils ne soient pas surpris demain s'il y'a des manquements. C'est une tache qui nous revient de droit. Sinon ce n'est pas le même engouement connu des autres campagnes précédentes.
M. le maire vous êtes en fin de mandat quinquennal. Quel bilan faites-vous de ces cinq années d'exercice à la tête de la commune de Boghé ?
Effectivement dans quelques mois je serais à la fin de mon 2e mandat et je suis très équilibré, très rassuré, je n'ai rien à me reprocher tout comme je sais aussi que le conseil que j'ai eu l'occasion de diriger encore une 2e fois, m'a fait confiance. Bien qu'on soit cinq partis formant le conseil municipal, j'ai obtenu cette confiance à travers toute la composante. Parce que même à travers un conseil municipal, c'est difficile d'identifier l'appartenance politique, dès lors qu'on s'est toujours fixé le même objectif. Dès le début, nous avons travaillé en équipe pour atteindre cet objectif, celui d'améliorer les conditions de vie de nos populations. Avec l'administration aussi, je crois qu'on a eu de bons rapports et que s'il y'a une réussite, c'est à l'honneur de tout le conseil avec l'équipe municipale. Cela dit je me félicite par ce que nous sommes aujourd'hui au 3 juillet et à ce jour nous n'avons pas un arriéré de salaire. Du point de vue cotisation sociale nous sommes à jour. Avec les fournisseurs aussi, on ne se reproche rien. Maintenant, il y' a des clauses, des procédures à respecter. Et nous connaissons aussi des contrôles de légalité et qui sont dans les règles. Sur ce plan on ne se reproche rien du tout.
Boghé semble avoir eu des problèmes d'eau qui ont été résolus provisoirement dit-on. De quoi s'agit-il au fond ?
Je salue rapidement et tout droit les efforts de la direction générale de la SNDE à travers Yall Zakaria pour avoir exécuté, je dirai des instructions, mais je ne suis pas militaire. En fait il a été interpellé disons après que le problème ait été posé au plus haut niveau. Je profite de l'occasion pour faire comprendre à la population que le Président de la république a été saisi lors de son déplacement à Maghta Lahjar, il nous a reçu en tant que républicain, parce qu'il n'a reçu que les élus, il nous a écouté. J'ai posé le problème de Boghé et deux points essentiels. Je sais qu'il a donné des instructions par rapport au règlement de la station de pompage de Boghé qui était obsolète. C'est une installation qui date des années 1980 et qu'à nos jours, l'appel d'offres, la non objection, la sélection, je dirai même aujourd'hui que je connais la pompe qui va être installé dans 4 mois. C'est une pompe de fabrication allemande qui va être livrée par la firme européenne Farmix. Le marché est adjugé. Mais entre-temps pour permettre à la campagne d'être dans son calendrier normal, il y'avait une solution provisoire. Je salue les efforts du ministre du développement rural qui a eu cette idée en nous aidant à pouvoir reprendre les équipements de Kaédi qui venait de bénéficier de nouveaux équipements et transférer les anciens à Boghé. Il s'agit de deux pompes Flight qui ont un débit chacune de 1200l/s. Soit un débit total de 2400l/s. Cela permet l'irrigation, une mise en eau et aussi d'être à jour. Je profite de cette occasion pour remercier le ministre de tutelle.
Et le problème de cette eau saumâtre a-t-il été résolu ?
Je dis que le problème a été réglé d'une manière partielle en entendant, parce que le deuxième problème, il s'agissait justement d'un problème d'eau. Ce problème a été posé au président de la république et il a donné des instructions et que l'Omvs a en charge le règlement de Boghé. Ce qui fait que deux champs captant ont été identifiés à 16 km de Boghé à Feyrouga. Pour quelqu'un qui connaît bien la zone, c'est la zone de Ari Haara. Entretemps avant la mise en exploitation de ces champs captant, Boghé manquait cruellement d'eau. Donc la Sonader a mis à la disposition de la Snde, son ouvrage hydraulique. Un forage qui a un débit de 30métre cube/heure. Depuis deux semaines, c'est une mise en exploitation avec des installations modernes de la Snde pour renforcer le réseau de Boghé. Ce qui fait qu'aujourd'hui à Boghé on parlait d'eau saumâtre, mais aussi il y'a cette eau propre aussi. Cette eau on ne peut pas dire qu'elle était mauvaise sauf par le goût, mais au point de vue santé, je crois qu'il n'y avait pas de reproches. On n'a eu pas de visites d'indices. On a essayé nous même de faire les tests au niveau des laboratoires au niveau de Nouakchott et de la Tunisie, mais cela a été toujours concluant. Il n'y avait pas eu d'indice inquiétant par rapport à la qualité de l'eau. Je remercie encore une fois le directeur de la Sonader et l'ensemble de son personnel
Le dernier mot
C'est que la commune est à trois mois des élections. Renouvellement des équipes municipales et parlementaires, je demande aux populations de se mobiliser. On parle de report, mais il faut considérer aussi le calendrier officiel. Il appartient dans le cadre de la feuille de route du dialogue entre pouvoir et opposition -je n'en connais pas les résultats- mais on va se préparer en conséquence. Les populations ont le choix de désigner de nouveaux conseillers ou de nouveaux parlementaires, mais avant cela, il faut qu'elles aillent se recenser, les partis politiques se mobilisent par rapport à ces nouvelles échéances pour ne pas être pris demain au dépourvu. C'est le seul appel que je voulais faire. Et une fois encore merci de la confiance que nous a accordée les populations. Nous sommes arrivés à 2 ou 3 mois des élections, mais nous allons continuer jusqu'au dernier jour à assurer notre responsabilité vis-à-vis de la population.
Propos recueillis par Moussa Diop
Source: Quotidien Nouakchott
Quotidien de Nouakchott : Boghé vient d'enregistrer ses premières gouttes de pluies. Quels commentaires cela vous inspire ?
Bâ Adama Moussa : C'est avant tout la fierté, parce que là c'est l'hivernage qui s'annonce du fait qu'après deux orages qui passent, on a enregistré en tout cas après les précipitations d'hier des traces de 4 mm. Je sais qu'entre Kaédi et Boghé l'hivernage est entrain de s'installer et je considère que c'est promettant l'espoir est là et que les paysans doivent se préparer.
Justement en parlant de l'hivernage, cela nous amène à parler du lancement de la campagne agricole 2011 qui a été officiellement lancée par le président de la république à Rosso. S'agissant de votre commune, peut-on savoir où en est l'état des préparatifs pour la campagne rizicole ?
Du point de vue organisations paysannes, je constate une mobilisation dans l'entretien des caniveaux ou des canaux principaux, secondaires, tertiaires et des ouvrages. Parce que c'est un travail à la tache qui est effectué par rapport à une part de redevance qu'il faut payer, une redevance fixe convertie en travail manuel pour préparer l'écoulement de l'eau dans les canaux. Au niveau de la station de pompage, je sais que il y'a eu une réhabilitation, une réparation, ou je dirai une installation d'équipements qui nous proviennent de Kaédi. Il s'agit de deux pompes Flight qui ont un débit de 2400 l/seconde. En plus de deux autres petites pompes qui étaient là et qui assurent un service intermittent pour garder le lit au niveau du canal principal. A ce niveau aussi, les travaux étaient en cours. J'avais en charge la réhabilitation et l'installation de ces pompes qui ont été passées à l'essai. A ce niveau aussi on peut dire que c'est OK.
Donc la campagne, elle est prête pour démarrer et nous sommes dans le calendrier cultural et il n'y'a pas d'inquiétude à se faire. Il reste maintenant à ce que les paysans mettent le paquet et assurent de bons rendements. C'est-à-dire, choisir la semence de qualité sélectionnée et les apports d'engrais qui soient mis au temps qu'il faut pour arriver à des rendements minimum de 4 à 8 tonnes à l'hectare. C'est possible.
Parlons du recensement qui fait polémique et soulève un levée de boucliers un peu partout où il a cours dans le pays. Comment se passe t-il dans votre commune ?
Peut être que c'est un nouveau model de recensement qui n'est pas en tout cas connu, et qui vient de commencer depuis quelques semaines mais demeure lent. Une lenteur qui fait que les gens n'arrivent pas à se faire recenser parce que l'état civil qu'ils conservaient qui était numérique pourtant et fait par le même département, se trouve aujourd'hui confronté à un manque de fiabilité. Mais fait curieux, l'opération de recensement en cours se base sur le RANVEC de 1998 pour établir un nouveau recensement. Conséquences, ceux qui se présentent avec ces documents pourtant exigés sont pour la plupart rejetés. Ils sont vraiment handicapés, disqualifiés et c'est là où se trouve l'inquiétude. Et qu'est ce qui se font recensés, qui sont dans les rangs ? J'ai remarqué que c'est les négro-africains ! Est-ce que c'est eux seuls qui sont concernés par l'opération ? Non c'est un recensement national, c'est tout le monde, toutes les composantes. Mais jusque là, je n'ai vu que le négro-africain à Boghé et que les rejets concernent les grandes personnes. Soit les rejets sont dus par la non-conformité de la date de naissance à celle figurant dans la carte d'identité, mais toujours est-il qu'ils ne sont pas responsables de cette situation. Ces actes sont établis par des services compétents où quelques fois le nom n'est pas le même sur l'un ou l'autre acte. Ainsi les trois quarts des gens sont rejetés. C'est là où il y'a l'inquiétude. Et je me demande avec ce type de recensement, je ne sais pas ou est ce qu'on va aller. Ça m'inquiète parce que je m'attendais à quelque chose de meilleur que cela. Mais au point de vue matériels, je salue la qualité des équipements, mais de l'autre côté par contre, je déplore ces obstructions pour se faire recenser.
On dit également que les maires ne sont plus officiers d'état civil. Confirmez-vous cette information ou non ?
Je le confirme parce que le maire est au même pied d'égalité que le citoyen ordinaire qui se présente pour se faire recenser. Parce que le centre d'état civil je le connais, on nous a délogé tout ce qu'on avait là-bas comme équipements. Merci pour l'équipe qui était là et que j'y étais pour me faire recenser comme tout le monde à l'ouverture en tant que maire, parce qu'est c'est le hakem qui m'a invité. Après le recensement je ne suis pas le bienvenue là-bas, je n'ai pas un devoir là-bas. C'est par radio « kankan » que j'ai appris qu'il y'a un recensement. On n'a pas été associé par une formation ou par une réunion, ni par une circulaire. C'est une confirmation, je l'avais appris, mais là je vis moi-même les faits.
S'agissant de l'opération de révision des listes électorales, où en êtes-vous ?
C'est assez monotone, pas plus tard que ce matin j'ai interrogé les agents recenseurs. Ils m'ont dit que c'est par compte goutte, ils enregistrent quelques fois 2 ou 3. Ce qui demande plus de mobilisation. Peut être que le recensement est lancé par radio, mais je dirai qu'au niveau communal, on ne sent pas une mobilisation pour cette opération. Car il m'appartient en tant qu'élu ou tant que responsable de ces populations, de les informer et les sensibiliser à s'intéresser à l'opération de révision des listes électorales pour demain faire le bon choix. De même cette sensibilisation touche les responsables politiques de la région ou du département afin qu'ils s'intéressent à cela pour qu'ils ne soient pas surpris demain s'il y'a des manquements. C'est une tache qui nous revient de droit. Sinon ce n'est pas le même engouement connu des autres campagnes précédentes.
M. le maire vous êtes en fin de mandat quinquennal. Quel bilan faites-vous de ces cinq années d'exercice à la tête de la commune de Boghé ?
Effectivement dans quelques mois je serais à la fin de mon 2e mandat et je suis très équilibré, très rassuré, je n'ai rien à me reprocher tout comme je sais aussi que le conseil que j'ai eu l'occasion de diriger encore une 2e fois, m'a fait confiance. Bien qu'on soit cinq partis formant le conseil municipal, j'ai obtenu cette confiance à travers toute la composante. Parce que même à travers un conseil municipal, c'est difficile d'identifier l'appartenance politique, dès lors qu'on s'est toujours fixé le même objectif. Dès le début, nous avons travaillé en équipe pour atteindre cet objectif, celui d'améliorer les conditions de vie de nos populations. Avec l'administration aussi, je crois qu'on a eu de bons rapports et que s'il y'a une réussite, c'est à l'honneur de tout le conseil avec l'équipe municipale. Cela dit je me félicite par ce que nous sommes aujourd'hui au 3 juillet et à ce jour nous n'avons pas un arriéré de salaire. Du point de vue cotisation sociale nous sommes à jour. Avec les fournisseurs aussi, on ne se reproche rien. Maintenant, il y' a des clauses, des procédures à respecter. Et nous connaissons aussi des contrôles de légalité et qui sont dans les règles. Sur ce plan on ne se reproche rien du tout.
Boghé semble avoir eu des problèmes d'eau qui ont été résolus provisoirement dit-on. De quoi s'agit-il au fond ?
Je salue rapidement et tout droit les efforts de la direction générale de la SNDE à travers Yall Zakaria pour avoir exécuté, je dirai des instructions, mais je ne suis pas militaire. En fait il a été interpellé disons après que le problème ait été posé au plus haut niveau. Je profite de l'occasion pour faire comprendre à la population que le Président de la république a été saisi lors de son déplacement à Maghta Lahjar, il nous a reçu en tant que républicain, parce qu'il n'a reçu que les élus, il nous a écouté. J'ai posé le problème de Boghé et deux points essentiels. Je sais qu'il a donné des instructions par rapport au règlement de la station de pompage de Boghé qui était obsolète. C'est une installation qui date des années 1980 et qu'à nos jours, l'appel d'offres, la non objection, la sélection, je dirai même aujourd'hui que je connais la pompe qui va être installé dans 4 mois. C'est une pompe de fabrication allemande qui va être livrée par la firme européenne Farmix. Le marché est adjugé. Mais entre-temps pour permettre à la campagne d'être dans son calendrier normal, il y'avait une solution provisoire. Je salue les efforts du ministre du développement rural qui a eu cette idée en nous aidant à pouvoir reprendre les équipements de Kaédi qui venait de bénéficier de nouveaux équipements et transférer les anciens à Boghé. Il s'agit de deux pompes Flight qui ont un débit chacune de 1200l/s. Soit un débit total de 2400l/s. Cela permet l'irrigation, une mise en eau et aussi d'être à jour. Je profite de cette occasion pour remercier le ministre de tutelle.
Et le problème de cette eau saumâtre a-t-il été résolu ?
Je dis que le problème a été réglé d'une manière partielle en entendant, parce que le deuxième problème, il s'agissait justement d'un problème d'eau. Ce problème a été posé au président de la république et il a donné des instructions et que l'Omvs a en charge le règlement de Boghé. Ce qui fait que deux champs captant ont été identifiés à 16 km de Boghé à Feyrouga. Pour quelqu'un qui connaît bien la zone, c'est la zone de Ari Haara. Entretemps avant la mise en exploitation de ces champs captant, Boghé manquait cruellement d'eau. Donc la Sonader a mis à la disposition de la Snde, son ouvrage hydraulique. Un forage qui a un débit de 30métre cube/heure. Depuis deux semaines, c'est une mise en exploitation avec des installations modernes de la Snde pour renforcer le réseau de Boghé. Ce qui fait qu'aujourd'hui à Boghé on parlait d'eau saumâtre, mais aussi il y'a cette eau propre aussi. Cette eau on ne peut pas dire qu'elle était mauvaise sauf par le goût, mais au point de vue santé, je crois qu'il n'y avait pas de reproches. On n'a eu pas de visites d'indices. On a essayé nous même de faire les tests au niveau des laboratoires au niveau de Nouakchott et de la Tunisie, mais cela a été toujours concluant. Il n'y avait pas eu d'indice inquiétant par rapport à la qualité de l'eau. Je remercie encore une fois le directeur de la Sonader et l'ensemble de son personnel
Le dernier mot
C'est que la commune est à trois mois des élections. Renouvellement des équipes municipales et parlementaires, je demande aux populations de se mobiliser. On parle de report, mais il faut considérer aussi le calendrier officiel. Il appartient dans le cadre de la feuille de route du dialogue entre pouvoir et opposition -je n'en connais pas les résultats- mais on va se préparer en conséquence. Les populations ont le choix de désigner de nouveaux conseillers ou de nouveaux parlementaires, mais avant cela, il faut qu'elles aillent se recenser, les partis politiques se mobilisent par rapport à ces nouvelles échéances pour ne pas être pris demain au dépourvu. C'est le seul appel que je voulais faire. Et une fois encore merci de la confiance que nous a accordée les populations. Nous sommes arrivés à 2 ou 3 mois des élections, mais nous allons continuer jusqu'au dernier jour à assurer notre responsabilité vis-à-vis de la population.
Propos recueillis par Moussa Diop
Source: Quotidien Nouakchott