Devant l'aigreur croissante de la campagne pour l'investiture démocrate à la présidentielle américaine, le président du parti Howard Dean a lancé un appel à l'unité, et les deux candidats rivaux eux-mêmes, Hillary Clinton et Barack Obama, ont promis le rassemblement.
Un partisan de M. Obama, le sénateur Patrick Leahy, a même prôné vendredi une solution radicale pour mettre fin aux déchirements: que Mme Clinton lâche prise et arrête de critiquer Obama.
«Elle devrait se retirer et soutenir M. Obama», a-t-il dit sur une station de radio publique du Vermont (nord-est), inquiet des risques de favoriser le candidat républicain John McCain.
Plus soucieux de neutralité, le président du parti Howard Dean a exprimé son inquiétude que l'affrontement interne aux démocrates finisse par offrir sur un plateau la Maison-Blanche à John McCain en novembre, et imploré le vaincu, quel qu'il soit, de soutenir le vainqueur.
«Il ne s'agit pas de Hillary Clinton ou de Barack Obama, il s'agit de notre pays, nous n'allons pas avoir quatre ans supplémentaires de George W. Bush, ce qui est pratiquement ce que McCain nous propose», a-t-il expliqué sur la chaîne de télévision CBS.
«Quelqu'un va perdre cette course (à l'investiture démocrate) avec 49,8% des voix, et cette personne a l'obligation de rassembler ses partisans derrière le candidat (du parti). C'est notre obligation», a martelé M. Dean, précisant qu'il avait eu l'occasion d'en parler avec les candidats et leur entourage.
Le risque semble réel: un sondage Gallup publié mercredi montre que 28% des partisans de Mme Clinton pourraient voter McCain en novembre si elle ne remportait pas l'investiture démocrate. Près d'un partisan de M. Obama sur cinq (19%) pourrait en faire autant si l'ex-Première était la candidate du parti.
Les intéressés ont reçu le message.
«S'il vous plaît, réfléchissez bien» avant de voter McCain, a imploré Mme Clinton jeudi soir lors d'un meeting en Caroline du Nord (sud-est). «Ce ne serait pas une décision sage, ni pour vous ni pour le pays», a-t-elle dit.
«J'ai l'intention de faire tout mon possible pour que le parti démocrate soit uni», a-t-elle ajouté, «quand cette course (à l'investiture) sera terminée et que nous aurons un candidat, nous allons resserrer les rangs, nous serons unis», a-t-elle promis.
Barack Obama a pris acte du risque de division: «ça fait longtemps qu'on est en campagne, nos militants sont passionnés des deux côtés», a-t-il dit jeudi soir sur la chaîne de télévision ABC.
«Quel que soit le candidat, des gens vont se sentir blessés», a-t-il ajouté, et «à court terme, le candidat va devoir travailler pour rassembler le parti».
«Il va falloir (...) qu'on se rappelle qu'il y a carrément plus de différences entre John McCain et soit Mme Clinton, soit moi», a-t-il ajouté.
M. Dean a indiqué qu'il souhaitait que le candidat soit choisi d'ici au 1er juillet, bien avant que s'ouvre la convention du parti démocrate le 25 août à Denver (Colorado, ouest).
Cela supposerait que plus de 300 «superdélégués», des élus et des dignitaires du parti libres de leur choix qui n'ont pas encore tranché entre Mme Clinton et M. Obama, se décident dans les trois mois.
Il est en effet pratiquement impossible que le processus des primaires, qui doit se poursuivre jusqu'au 3 juin dans huit États, ainsi qu'à Guam et Porto Rico, suffise à désigner un candidat.
M. Obama est actuellement en tête de la course à l'investiture démocrate, ayant remporté le soutien de quelque 1.629 délégués du parti démocrate chargés officiellement de désigner un candidat à Denver. Mme Clinton a obtenu le soutien de 1.497 délégués, selon le site indépendant RealClearPolitics, encore loin des 2.025 délégués qui assureraient l'investiture.
Source: cyberpresse
(M)
Un partisan de M. Obama, le sénateur Patrick Leahy, a même prôné vendredi une solution radicale pour mettre fin aux déchirements: que Mme Clinton lâche prise et arrête de critiquer Obama.
«Elle devrait se retirer et soutenir M. Obama», a-t-il dit sur une station de radio publique du Vermont (nord-est), inquiet des risques de favoriser le candidat républicain John McCain.
Plus soucieux de neutralité, le président du parti Howard Dean a exprimé son inquiétude que l'affrontement interne aux démocrates finisse par offrir sur un plateau la Maison-Blanche à John McCain en novembre, et imploré le vaincu, quel qu'il soit, de soutenir le vainqueur.
«Il ne s'agit pas de Hillary Clinton ou de Barack Obama, il s'agit de notre pays, nous n'allons pas avoir quatre ans supplémentaires de George W. Bush, ce qui est pratiquement ce que McCain nous propose», a-t-il expliqué sur la chaîne de télévision CBS.
«Quelqu'un va perdre cette course (à l'investiture démocrate) avec 49,8% des voix, et cette personne a l'obligation de rassembler ses partisans derrière le candidat (du parti). C'est notre obligation», a martelé M. Dean, précisant qu'il avait eu l'occasion d'en parler avec les candidats et leur entourage.
Le risque semble réel: un sondage Gallup publié mercredi montre que 28% des partisans de Mme Clinton pourraient voter McCain en novembre si elle ne remportait pas l'investiture démocrate. Près d'un partisan de M. Obama sur cinq (19%) pourrait en faire autant si l'ex-Première était la candidate du parti.
Les intéressés ont reçu le message.
«S'il vous plaît, réfléchissez bien» avant de voter McCain, a imploré Mme Clinton jeudi soir lors d'un meeting en Caroline du Nord (sud-est). «Ce ne serait pas une décision sage, ni pour vous ni pour le pays», a-t-elle dit.
«J'ai l'intention de faire tout mon possible pour que le parti démocrate soit uni», a-t-elle ajouté, «quand cette course (à l'investiture) sera terminée et que nous aurons un candidat, nous allons resserrer les rangs, nous serons unis», a-t-elle promis.
Barack Obama a pris acte du risque de division: «ça fait longtemps qu'on est en campagne, nos militants sont passionnés des deux côtés», a-t-il dit jeudi soir sur la chaîne de télévision ABC.
«Quel que soit le candidat, des gens vont se sentir blessés», a-t-il ajouté, et «à court terme, le candidat va devoir travailler pour rassembler le parti».
«Il va falloir (...) qu'on se rappelle qu'il y a carrément plus de différences entre John McCain et soit Mme Clinton, soit moi», a-t-il ajouté.
M. Dean a indiqué qu'il souhaitait que le candidat soit choisi d'ici au 1er juillet, bien avant que s'ouvre la convention du parti démocrate le 25 août à Denver (Colorado, ouest).
Cela supposerait que plus de 300 «superdélégués», des élus et des dignitaires du parti libres de leur choix qui n'ont pas encore tranché entre Mme Clinton et M. Obama, se décident dans les trois mois.
Il est en effet pratiquement impossible que le processus des primaires, qui doit se poursuivre jusqu'au 3 juin dans huit États, ainsi qu'à Guam et Porto Rico, suffise à désigner un candidat.
M. Obama est actuellement en tête de la course à l'investiture démocrate, ayant remporté le soutien de quelque 1.629 délégués du parti démocrate chargés officiellement de désigner un candidat à Denver. Mme Clinton a obtenu le soutien de 1.497 délégués, selon le site indépendant RealClearPolitics, encore loin des 2.025 délégués qui assureraient l'investiture.
Source: cyberpresse
(M)