Déclaration
Il y a vingt deux ans, le dictateur Ould Taya décidait d’en finir avec la communauté noire africaine de Mauritanie dans l’intention politique et idéologique d’achever le processus d’arabisation du pays. Cette décision s’est traduite par :
- Des déportations massives des citoyens noirs africains mauritaniens, sur toute l’étendue du territoire national vers le Sénégal et le Mali.
- Des massacres et des exécutions extra-judiciaires de populations civiles, hommes, femmes, jeunes, vieux, enfants, et de soldats dont le seul crime est d’être non arabes.
-Des expropriations de leurs terres et la confiscation de leurs biens.
- Une volonté d’extermination poursuivie tout le long des années 1990, 1991, par toutes les méthodes les plus barbares, mobilisant toutes les forces de police, de la gendarmerie, de la garde nationale, sans oublier l’armée et l’administration, s’est poursuivie avec comme seul objectif : l’éradication de la communauté noire africaine de Mauritanie.
Après plusieurs péripéties, des espoirs déçus et des promesses jamais tenues, le Président Ould Abdel Aziz, à son tour, n’a pas honoré ses engagements de rétablissement de l’Etat de droit et de réparation des crimes commis.
Depuis la « prière de Kaëdi » et les différentes rencontres avec les représentants des organisations de défense des droits humains, des associations civiles et des partis politiques ; Ould Abdel Aziz n’a pas marqué un geste politique significatif en direction des populations noires africaines mauritaniennes.
La résolution du passif humanitaire, la traduction des criminels civils et militaires impliqués dans les massacres et les exécutions des populations africaines, la contribution aux enquêtes afférentes à la plainte contre Ould Taya devant les tribunaux belges, le rétablissement des rapatriés dans leurs droits et la restitution de leurs biens confisqués, la poursuite du rapatriement des déportés et l’arrêt immédiat de l’expropriation des terres de la vallée et le règlement de la question de l’esclavage sont des priorités pour nous, militants de défense des droits humains et de l’exigence de justice, du devoir de mémoire et de réparation.
Non à l’oubli! Non à l’impunité!
La Mauritanie ne pourra pas s’inscrire dans l’histoire politique de la modernité sans la réparation des crimes commis contre les wolofs, peuls et soninkés de Mauritanie.
Paris le 23 avril 2011
Les signataires AVOMM, OCVIDH et ARMME.
Il y a vingt deux ans, le dictateur Ould Taya décidait d’en finir avec la communauté noire africaine de Mauritanie dans l’intention politique et idéologique d’achever le processus d’arabisation du pays. Cette décision s’est traduite par :
- Des déportations massives des citoyens noirs africains mauritaniens, sur toute l’étendue du territoire national vers le Sénégal et le Mali.
- Des massacres et des exécutions extra-judiciaires de populations civiles, hommes, femmes, jeunes, vieux, enfants, et de soldats dont le seul crime est d’être non arabes.
-Des expropriations de leurs terres et la confiscation de leurs biens.
- Une volonté d’extermination poursuivie tout le long des années 1990, 1991, par toutes les méthodes les plus barbares, mobilisant toutes les forces de police, de la gendarmerie, de la garde nationale, sans oublier l’armée et l’administration, s’est poursuivie avec comme seul objectif : l’éradication de la communauté noire africaine de Mauritanie.
Après plusieurs péripéties, des espoirs déçus et des promesses jamais tenues, le Président Ould Abdel Aziz, à son tour, n’a pas honoré ses engagements de rétablissement de l’Etat de droit et de réparation des crimes commis.
Depuis la « prière de Kaëdi » et les différentes rencontres avec les représentants des organisations de défense des droits humains, des associations civiles et des partis politiques ; Ould Abdel Aziz n’a pas marqué un geste politique significatif en direction des populations noires africaines mauritaniennes.
La résolution du passif humanitaire, la traduction des criminels civils et militaires impliqués dans les massacres et les exécutions des populations africaines, la contribution aux enquêtes afférentes à la plainte contre Ould Taya devant les tribunaux belges, le rétablissement des rapatriés dans leurs droits et la restitution de leurs biens confisqués, la poursuite du rapatriement des déportés et l’arrêt immédiat de l’expropriation des terres de la vallée et le règlement de la question de l’esclavage sont des priorités pour nous, militants de défense des droits humains et de l’exigence de justice, du devoir de mémoire et de réparation.
Non à l’oubli! Non à l’impunité!
La Mauritanie ne pourra pas s’inscrire dans l’histoire politique de la modernité sans la réparation des crimes commis contre les wolofs, peuls et soninkés de Mauritanie.
Paris le 23 avril 2011
Les signataires AVOMM, OCVIDH et ARMME.
