La justice américaine a décidé vendredi de libérer Dominique Strauss-Kahn sur parole, mais sans abandonner les poursuites pour crimes sexuels qui lui ont coûté son poste de directeur général du FMI et compromis ses chances de participer à la présidentielle de 2012 en France.
Lors d'une audience surprise de moins dix minutes au tribunal pénal de Manhattan, le juge Michael Obus, sur la demande du procureur, a levé l'assignation à résidence surveillée de DSK, à la suite d'éléments qui ont décrédibilisé son accusatrice, une femme de chambre guinéenne de 32 ans. Cette dernière affirme que M. Strauss-Kahn a tenté de la violer le 14 mai dans sa suite de l'hôtel Sofitel de New York.
Le juge a également ordonné la restitution de la caution de six millions de dollars qui lui avait été imposée. Mais le procureur a refusé d'abandonner les poursuites, expliquant que le dossier n'était «pas clos». Le juge conserve le passeport de l'ancien ministre, qui a désormais le droit de quitter New York. La prochaine audience reste fixée au 18 juillet.
Un des avocats de DSK, William Taylor, a assuré à la sortie du tribunal avoir «la conviction» que son client serait acquitté. Mais l'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson, a déclaré que sa cliente n'avait pas «changé un seul mot» à sa version des faits. Il a précisé avoir «des preuves matérielles» de l'agression sexuelle.
M. Strauss-Kahn, portant une cravate bleu clair sur un costume sombre, est sorti du tribunal un large sourire aux lèvres, le bras autour des épaules de sa femme Anne Sinclair, vêtue d'une veste blanche. Le couple n'a fait aucun signe en direction des dizaines de journalistes qui attendaient derrière des barrières métalliques.
La nouvelle de la libération attendue de M. Strauss-Kahn, 62 ans, a fait l'effet d'un «coup de tonnerre», selon l'expression de l'ancien Premier ministre français Lionel Jospin.
D'après le New York Times (NYT), qui a révélé jeudi soir que le dossier d'accusation était «sur le point de s'effondrer», il ne fait pas de doute qu'une relation sexuelle a bien eu lieu entre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international et son accusatrice.
Mais «les procureurs ne croient pas grand-chose de ce que l'accusatrice leur a dit à propos des faits ni à propos d'elle-même», selon le journal, qui a cité deux enquêteurs.
Selon le NYT, les enquêteurs ont la conviction que la femme de chambre âgée de 32 ans leur a menti «à plusieurs reprises» depuis le début de l'affaire le 14 mai. Ils la soupçonnent d'être impliquée dans des activités criminelles telles que trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent sale.
Plusieurs individus ont déposé, au cours des deux dernières années, de l'argent liquide, pour un total de 100 000 dollars, sur son compte en banque, selon le journal. Elle aurait aussi menti à propos de sa demande d'asile aux États-Unis, où elle vit depuis 2002.
Lors d'une conversation téléphonique avec un homme condamné pour trafic de drogue, «elle a discuté de l'intérêt de poursuivre les accusations» contre M. Strauss-Kahn moins de 24 heures après le début du scandale, le 14 mai, ajoute le quotidien. Cette conversation a été enregistrée par les enquêteurs.
Depuis la Guinée, un frère de l'accusatrice a catégoriquement rejeté les informations du quotidien new-yorkais.
«C'est archi-faux. Nous sommes des descendants d'érudits musulmans très pieux, nous ne pouvons pas nous laisser emporter par le gain facile de l'argent», a expliqué Mamadou Dian Diallo.
Rien ne permet d'affirmer que l'ancien ministre aurait été victime d'une machination ourdie par des rivaux politiques, selon les enquêteurs cités par le New York Times.
Mais en France, des amis de M. Strauss-Kahn ont sans attendre évoqué un report du processus des primaires qui doivent désigner le candidat du Parti socialiste pour 2012.
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a cependant indiqué qu'une telle éventualité n'était pas à l'ordre du jour. La chef du parti, Martine Aubry, vient d'annoncer cette semaine sa candidature, alors qu'elle avait exclu de se présenter contre M. Strauss-Kahn.
En déplacement en Indonésie, le premier ministre François Fillon a déclaré qu'il fallait «attendre sereinement que la justice américaine fasse son travail».
Dès le début de l'affaire, les avocats de Dominique Strauss-Kahn avaient laissé entendre qu'ils tenteraient de décrédibiliser le témoignage de la jeune Guinéenne. Mais les informations sur ses relations troubles ont été découvertes par l'accusation, pas par la défense, écrit le NYT.
Source: cyberpresse
Lors d'une audience surprise de moins dix minutes au tribunal pénal de Manhattan, le juge Michael Obus, sur la demande du procureur, a levé l'assignation à résidence surveillée de DSK, à la suite d'éléments qui ont décrédibilisé son accusatrice, une femme de chambre guinéenne de 32 ans. Cette dernière affirme que M. Strauss-Kahn a tenté de la violer le 14 mai dans sa suite de l'hôtel Sofitel de New York.
Le juge a également ordonné la restitution de la caution de six millions de dollars qui lui avait été imposée. Mais le procureur a refusé d'abandonner les poursuites, expliquant que le dossier n'était «pas clos». Le juge conserve le passeport de l'ancien ministre, qui a désormais le droit de quitter New York. La prochaine audience reste fixée au 18 juillet.
Un des avocats de DSK, William Taylor, a assuré à la sortie du tribunal avoir «la conviction» que son client serait acquitté. Mais l'avocat de la femme de chambre, Kenneth Thompson, a déclaré que sa cliente n'avait pas «changé un seul mot» à sa version des faits. Il a précisé avoir «des preuves matérielles» de l'agression sexuelle.
M. Strauss-Kahn, portant une cravate bleu clair sur un costume sombre, est sorti du tribunal un large sourire aux lèvres, le bras autour des épaules de sa femme Anne Sinclair, vêtue d'une veste blanche. Le couple n'a fait aucun signe en direction des dizaines de journalistes qui attendaient derrière des barrières métalliques.
La nouvelle de la libération attendue de M. Strauss-Kahn, 62 ans, a fait l'effet d'un «coup de tonnerre», selon l'expression de l'ancien Premier ministre français Lionel Jospin.
D'après le New York Times (NYT), qui a révélé jeudi soir que le dossier d'accusation était «sur le point de s'effondrer», il ne fait pas de doute qu'une relation sexuelle a bien eu lieu entre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international et son accusatrice.
Mais «les procureurs ne croient pas grand-chose de ce que l'accusatrice leur a dit à propos des faits ni à propos d'elle-même», selon le journal, qui a cité deux enquêteurs.
Selon le NYT, les enquêteurs ont la conviction que la femme de chambre âgée de 32 ans leur a menti «à plusieurs reprises» depuis le début de l'affaire le 14 mai. Ils la soupçonnent d'être impliquée dans des activités criminelles telles que trafic de stupéfiants et blanchiment d'argent sale.
Plusieurs individus ont déposé, au cours des deux dernières années, de l'argent liquide, pour un total de 100 000 dollars, sur son compte en banque, selon le journal. Elle aurait aussi menti à propos de sa demande d'asile aux États-Unis, où elle vit depuis 2002.
Lors d'une conversation téléphonique avec un homme condamné pour trafic de drogue, «elle a discuté de l'intérêt de poursuivre les accusations» contre M. Strauss-Kahn moins de 24 heures après le début du scandale, le 14 mai, ajoute le quotidien. Cette conversation a été enregistrée par les enquêteurs.
Depuis la Guinée, un frère de l'accusatrice a catégoriquement rejeté les informations du quotidien new-yorkais.
«C'est archi-faux. Nous sommes des descendants d'érudits musulmans très pieux, nous ne pouvons pas nous laisser emporter par le gain facile de l'argent», a expliqué Mamadou Dian Diallo.
Rien ne permet d'affirmer que l'ancien ministre aurait été victime d'une machination ourdie par des rivaux politiques, selon les enquêteurs cités par le New York Times.
Mais en France, des amis de M. Strauss-Kahn ont sans attendre évoqué un report du processus des primaires qui doivent désigner le candidat du Parti socialiste pour 2012.
Le porte-parole du PS, Benoît Hamon, a cependant indiqué qu'une telle éventualité n'était pas à l'ordre du jour. La chef du parti, Martine Aubry, vient d'annoncer cette semaine sa candidature, alors qu'elle avait exclu de se présenter contre M. Strauss-Kahn.
En déplacement en Indonésie, le premier ministre François Fillon a déclaré qu'il fallait «attendre sereinement que la justice américaine fasse son travail».
Dès le début de l'affaire, les avocats de Dominique Strauss-Kahn avaient laissé entendre qu'ils tenteraient de décrédibiliser le témoignage de la jeune Guinéenne. Mais les informations sur ses relations troubles ont été découvertes par l'accusation, pas par la défense, écrit le NYT.
Source: cyberpresse