Le président de l’assemblée nationale, M. Messaoud Ould Boulkheir aurait transmis, hier mercredi, au Premier Ministre, M. Zein Ould Zeidane, une question écrite du député du RFD (opposition), Yacoub Ould Moine relative «aux graves dépassements constatés dans le marché de construction de la route Rosso-Boghé» où des sommes faramineuses auraient été relevées pour les tronçons Rosso-Nbeika et Rosso-Lexeiba».
Voici en substance la traduction de cette question du député Yacoub Ould Moine:
«Une lecture attentive du budget d’investissement consolidé pour l’année 2008 permet de constater que la route Rosso-Boghé dans son tronçon Rosso-NBeika dont les travaux se poursuivront de 2003 à 2008 coûte 8.879.730.000UM alors que celui de Rosso-Lexeiba dont les travaux sont prévus de 2007 à 2010 coûte 33.795.000.000UM. Soit un total de 42.674.630.000UM pour la construction d’une route de 200Km. Autrement dit le kilomètre coûte 214.000.000UM. Et comme un kilomètre de route bitumée coûte 40.000.000UM à Nouakchott et 60.000.000UM à l’intérieur du pays, la question se pose d’elle-même de savoir les raisons justifiant ce grand écart et les dessous de cette affaire, surtout que les sources de ce financement sont précisées à la page 28 de ce budget d’investissement consolidé comme suit:
- Budget de l’Etat : 20,2 milliards UM
- Dettes : 5,6 milliards UM
- Don de l’Union Européenne au peuple mauritanien: 15,795 milliards UM.br>
Ce qui est surprenant, c’est que l’appel d’offre lancé depuis avril 2007 pour la construction du tronçon Rosso-Lexeiba d’une longueur de 32Km et 12Km à l’intérieur de la ville de Rosso n’a pas encore eu de résultats alors qu’il devait être conclu depuis le 15 avril 2007. A ma connaissance, l’Inspecteur général d’Etat est en passe d’enquêter sur ce sujet et donc nous demandons à ce que soient divulgués publiquement les résultats de l’enquête de l’IGE pour éclairer l’opinion nationale qui a hâte de savoir la vérité.»
Selon des observateurs, les écarts constatés dans ces financements sont dus aux avenants de 2006, sachant que la commission des marchés avait à l’époque à l’Union Européenne de financer les coûts figurant dans les avenants et dont les montants s’éleveraient à 2.160.000.000UM. Mais l’Union Européenne avait dépêché un expert pour voir ce qu’il en est et ce dernier avait estimé que les avenants n’étaient pas nécessaires. C’est alors que ces financements ont été reportés sur le budget d’investissement de l’Etat. Une partie de ce financement a déjà été octroyée alors que l’autre a été bloquée par l’Insepction Générale d’Etat. De même les travaux avaient été d’abord confiés à la société brésilienne ZAGOP avant que ne vienne se greffer à elle la TRM, une société privée mauritanienne appartenant à l’homme d’affaires Isselmou Ould Tajedine.
Source: ANI
(M)
Voici en substance la traduction de cette question du député Yacoub Ould Moine:
«Une lecture attentive du budget d’investissement consolidé pour l’année 2008 permet de constater que la route Rosso-Boghé dans son tronçon Rosso-NBeika dont les travaux se poursuivront de 2003 à 2008 coûte 8.879.730.000UM alors que celui de Rosso-Lexeiba dont les travaux sont prévus de 2007 à 2010 coûte 33.795.000.000UM. Soit un total de 42.674.630.000UM pour la construction d’une route de 200Km. Autrement dit le kilomètre coûte 214.000.000UM. Et comme un kilomètre de route bitumée coûte 40.000.000UM à Nouakchott et 60.000.000UM à l’intérieur du pays, la question se pose d’elle-même de savoir les raisons justifiant ce grand écart et les dessous de cette affaire, surtout que les sources de ce financement sont précisées à la page 28 de ce budget d’investissement consolidé comme suit:
- Budget de l’Etat : 20,2 milliards UM
- Dettes : 5,6 milliards UM
- Don de l’Union Européenne au peuple mauritanien: 15,795 milliards UM.br>
Ce qui est surprenant, c’est que l’appel d’offre lancé depuis avril 2007 pour la construction du tronçon Rosso-Lexeiba d’une longueur de 32Km et 12Km à l’intérieur de la ville de Rosso n’a pas encore eu de résultats alors qu’il devait être conclu depuis le 15 avril 2007. A ma connaissance, l’Inspecteur général d’Etat est en passe d’enquêter sur ce sujet et donc nous demandons à ce que soient divulgués publiquement les résultats de l’enquête de l’IGE pour éclairer l’opinion nationale qui a hâte de savoir la vérité.»
Selon des observateurs, les écarts constatés dans ces financements sont dus aux avenants de 2006, sachant que la commission des marchés avait à l’époque à l’Union Européenne de financer les coûts figurant dans les avenants et dont les montants s’éleveraient à 2.160.000.000UM. Mais l’Union Européenne avait dépêché un expert pour voir ce qu’il en est et ce dernier avait estimé que les avenants n’étaient pas nécessaires. C’est alors que ces financements ont été reportés sur le budget d’investissement de l’Etat. Une partie de ce financement a déjà été octroyée alors que l’autre a été bloquée par l’Insepction Générale d’Etat. De même les travaux avaient été d’abord confiés à la société brésilienne ZAGOP avant que ne vienne se greffer à elle la TRM, une société privée mauritanienne appartenant à l’homme d’affaires Isselmou Ould Tajedine.
Source: ANI
(M)