ll y avait du beau monde en ce jeudi 09 juin au siège de l'AJD/MR.
Et pour cause, la Question nationale, celle qui, du point de vue de notre formation constitue l'épine dorsale de tout projet de Nation, s'y discutait. Mais, cinq jours après l'extinction d'une des voix les plus mélodieuses du pays, l'émotion était encore palpable. Il fallut bien, comme il est de coutume dans ces circonstances là, une minute de silence à la mémoire de la diva de la musique mauritanienne Dimi Mint Sidatty Ould Abba, pour que nos deux conférenciers s'autorisent une introduction au débat.
Une fois n'est pas coutume, entorse fut faite à la règle de la gérontocratie. Il revînt ainsi au plus jeune, Ciré KANE de camper le sujet. Pour le camarade Ciré KANE, ce que nous entendons communément par "la question nationale", c'est essentiellement celle qui pose le problème de la cohabitation entre nos différentes communautés, et partant, celle de l'unité nationale. Et cette unité nationale, base de la Nation, pourrait s'articuler autour de quelques notions clés : une histoire, un territoire et un commun désir de vivre ensemble, et tout ceci menant à une communauté de destin assumée en tant que telle.
Une telle définition permettra au camarade Ciré de décliner les fondamentaux de l'AJD/MR : la reconnaissance des frontières héritées de la colonisation et la résolution de la question nationale par la voix pacifique, dans l'acceptation de la diversité. Cela suppose que la tentation de tomber dans les travers du débat sur l'autochtonie soit fermement combattue.
Ce sera ensuite autour du président Ibrahima Mocta SARR de prendre la parole pour un tour d'horizon dans l'histoire de notre pays afin d'en apprécier les racines métissées et les interactions qui se sont toujours construites entre nos différents groupes ethniques. Pour le Président Ibrahima Moctar SARR, ces racines communes s'abreuvent aux sources civilisationnelles de nos grands Empire et Emirats. Ainsi des empires du Ghana, du Mali, d'Aoudaghost et du Tekrour par exemple. Et le président SARR de rappeler que l'histoire de la sous-région est bruissante de complicités et d’accointances inter-ethniques qui sont autant de preuves si besoin en était, que la cohabitation est possible, puisqu'elle l'a été dans l'histoire de ce pays. Il donnera ainsi l'exemple de l’expédition des Almoravides jusqu’en Espagne avec l’appui de membres de la famille de Waldiodio Ndiaye.
Le Président SARR rappellera néanmoins les raisons qui ont conduit au vacillement de l'unité nationale. Pour le camarade président, un certain nombre de dates et d'évènements historiques constituent des rendez-vous ratés entre la Mauritanie et son histoire. Le Congrès d'Aleg de 1957, le Manifeste des 19 de 1966 pour ne citer que ces deux évènements, furent des occasions ratées qui auraient pourtant pu permettre un débat serein sur la Question nationale. Pour le président, il y a une nécessité à avoir un traitement correct de la Question nationale, sous peine de tomber dans les travers qu'ont connus certains pays comme l'URSS hier ou la Belgique aujourd'hui.
Ce fut également l'occasion pour Ibrahima Mocatr SARR de conclure en rendant un hommage bien mérité à son ami, Feu Mamadou Samba Diop dit Murtudo qui, de son point de vue, est le seul à avoir mené une étude sérieuse de la Question nationale. Comme on pouvait s'y attendre, la séance des questions fut intéressante en cela qu'elle permit un débat riche et de nombreuses interventions. Par exemple, M. Sidibé préconise pour sa part une réécriture de l’histoire de la Mauritanie et pense que seule une conférence nationale peut régler le problème de la cohabitation entre nos différentes communautés.
Plusieurs intervenants se succéderont pour donner leurs visions sur la question. Ce fut le cas de Sawdatou Wane, Aliou Wade, guindo,Yall mamadou, Mody Cissé, Pape Thiam et Tene. On notera l'intervention du Professeur TEGUEDI qui, après voir remercié le président Ibrahima Moctar SARR pour sa sagesse, a mis l'accent sur la nécessité de régler la question nationale par une approche pacifique en invoquant les préceptes de notre sainte religion.
On notera enfin la présence de plusieurs journalistes comme Jamal de Sahara Media, Zeinabou Mint Mohamed el Kebir de DAVA, Camara Mamady de Nouakchott Info et Bocar Mbaye Ndiaye de CRIDEM.
Compte rendu de Malal SECK
Source: AJD/MR
Et pour cause, la Question nationale, celle qui, du point de vue de notre formation constitue l'épine dorsale de tout projet de Nation, s'y discutait. Mais, cinq jours après l'extinction d'une des voix les plus mélodieuses du pays, l'émotion était encore palpable. Il fallut bien, comme il est de coutume dans ces circonstances là, une minute de silence à la mémoire de la diva de la musique mauritanienne Dimi Mint Sidatty Ould Abba, pour que nos deux conférenciers s'autorisent une introduction au débat.
Une fois n'est pas coutume, entorse fut faite à la règle de la gérontocratie. Il revînt ainsi au plus jeune, Ciré KANE de camper le sujet. Pour le camarade Ciré KANE, ce que nous entendons communément par "la question nationale", c'est essentiellement celle qui pose le problème de la cohabitation entre nos différentes communautés, et partant, celle de l'unité nationale. Et cette unité nationale, base de la Nation, pourrait s'articuler autour de quelques notions clés : une histoire, un territoire et un commun désir de vivre ensemble, et tout ceci menant à une communauté de destin assumée en tant que telle.
Une telle définition permettra au camarade Ciré de décliner les fondamentaux de l'AJD/MR : la reconnaissance des frontières héritées de la colonisation et la résolution de la question nationale par la voix pacifique, dans l'acceptation de la diversité. Cela suppose que la tentation de tomber dans les travers du débat sur l'autochtonie soit fermement combattue.
Ce sera ensuite autour du président Ibrahima Mocta SARR de prendre la parole pour un tour d'horizon dans l'histoire de notre pays afin d'en apprécier les racines métissées et les interactions qui se sont toujours construites entre nos différents groupes ethniques. Pour le Président Ibrahima Moctar SARR, ces racines communes s'abreuvent aux sources civilisationnelles de nos grands Empire et Emirats. Ainsi des empires du Ghana, du Mali, d'Aoudaghost et du Tekrour par exemple. Et le président SARR de rappeler que l'histoire de la sous-région est bruissante de complicités et d’accointances inter-ethniques qui sont autant de preuves si besoin en était, que la cohabitation est possible, puisqu'elle l'a été dans l'histoire de ce pays. Il donnera ainsi l'exemple de l’expédition des Almoravides jusqu’en Espagne avec l’appui de membres de la famille de Waldiodio Ndiaye.
Le Président SARR rappellera néanmoins les raisons qui ont conduit au vacillement de l'unité nationale. Pour le camarade président, un certain nombre de dates et d'évènements historiques constituent des rendez-vous ratés entre la Mauritanie et son histoire. Le Congrès d'Aleg de 1957, le Manifeste des 19 de 1966 pour ne citer que ces deux évènements, furent des occasions ratées qui auraient pourtant pu permettre un débat serein sur la Question nationale. Pour le président, il y a une nécessité à avoir un traitement correct de la Question nationale, sous peine de tomber dans les travers qu'ont connus certains pays comme l'URSS hier ou la Belgique aujourd'hui.
Ce fut également l'occasion pour Ibrahima Mocatr SARR de conclure en rendant un hommage bien mérité à son ami, Feu Mamadou Samba Diop dit Murtudo qui, de son point de vue, est le seul à avoir mené une étude sérieuse de la Question nationale. Comme on pouvait s'y attendre, la séance des questions fut intéressante en cela qu'elle permit un débat riche et de nombreuses interventions. Par exemple, M. Sidibé préconise pour sa part une réécriture de l’histoire de la Mauritanie et pense que seule une conférence nationale peut régler le problème de la cohabitation entre nos différentes communautés.
Plusieurs intervenants se succéderont pour donner leurs visions sur la question. Ce fut le cas de Sawdatou Wane, Aliou Wade, guindo,Yall mamadou, Mody Cissé, Pape Thiam et Tene. On notera l'intervention du Professeur TEGUEDI qui, après voir remercié le président Ibrahima Moctar SARR pour sa sagesse, a mis l'accent sur la nécessité de régler la question nationale par une approche pacifique en invoquant les préceptes de notre sainte religion.
On notera enfin la présence de plusieurs journalistes comme Jamal de Sahara Media, Zeinabou Mint Mohamed el Kebir de DAVA, Camara Mamady de Nouakchott Info et Bocar Mbaye Ndiaye de CRIDEM.
Compte rendu de Malal SECK
Source: AJD/MR