Des combats entre l'armée et des rebelles touaregs dans le nord du Mali compliquent les efforts visant à obtenir la libération de deux touristes autrichiens retenus en otages depuis un mois par l'organisation Al Qaïda au Maghreb islamique.
Le groupe islamiste, qui réclame une rançon et la libération de dix activistes détenus en Algérie et en Tunisie, a fixé un ultimatum expirant ce dimanche à minuit, mais l'Autriche a annoncé qu'il semblait avoir été repoussé.
"D'après les nombreux contacts (...) il ressort qu'on dispose d'un délai supplémentaire pour nos efforts, au-delà de l'heure limite fixée initialement", a déclaré un porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères.
Il se référait ainsi à des démarches en cours à Vienne et dans la région, mais il s'est refusé à donner des précisions.
Un précédent ultimatum, qui expirait le 16 mars, avait déjà été prolongé d'une semaine pour permettre aux tractations de se poursuivre.
Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) - l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui opérait surtout en Algérie - a revendiqué l'enlèvement le 22 février en Tunisie d'Andrea Kloiber, 43 ans, et de Wolfgang Ebner, 51 ans.
Les deux otages auraient été conduits à travers le désert jusqu'au Mali, dans la région de Kidal, non loin des frontières algérienne et nigérienne. Des diplomates autrichiens sont à Bamako, la capitale malienne, pour tenter de négocier leur libération.
L'AQMI a laissé entendre sur des sites internet islamistes que ses otages pourraient être tués si ses exigences n'étaient pas satisfaites dans le délai fixé. Mais des spécialistes de la sécurité jugent improbable que la menace soit mise à exécution du fait que le groupe ne pourrait plus revendiquer de rançon.
LA FONDATION KADHAFI DÉMENT NÉGOCIER
Pour ajouter à l'incertitude, la Fondation Kadhafi, organisme dirigé par un fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a démenti négocier la libération des otages.
La fondation réagissait aux déclarations du gouverneur de la province autrichienne de Carinthie, Jörg Haider, qui a affirmé samedi que le fils du dirigeant libyen, Saïf al Islam, était en contact avec les ravisseurs.
"La Fondation Kadhafi affirme n'avoir lancé aucune initiative, tentative ou contact, direct ou indirect, avec les ravisseurs, malgré plusieurs demandes en ce sens adressées à la Fondation et à son président."
De source gouvernementale malienne, on n'exclut pas que les otages aient repassé la frontière à la suite de combats qui ont opposé jeudi dernier dans la région l'armée gouvernementale à des rebelles touaregs.
L'embuscade tendue par les hommes d'Ibrahima Bahanga à un convoi militaire semble sans lien avec la prise d'otages, mais l'escalade de la violence pourrait avoir poussé les ravisseurs des deux Autrichiens à quitter le territoire malien.
De source militaire malienne, on précise que les rebelles ont fait prisonniers 29 soldats gouvernementaux, dont un officier, lors de cette attaque.
L'embuscade a fait trois morts dans les rangs des forces gouvernementales, dont plusieurs véhicules ont été détruits ou saisis par les insurgés.
Des affrontements ont encore éclaté dans la région samedi soir, sans qu'on sache dans l'immédiat s'il y a eu des victimes. Version française Guy Kerivel, Philippe Bas-Rabérin
Source: reuters
(M)
Le groupe islamiste, qui réclame une rançon et la libération de dix activistes détenus en Algérie et en Tunisie, a fixé un ultimatum expirant ce dimanche à minuit, mais l'Autriche a annoncé qu'il semblait avoir été repoussé.
"D'après les nombreux contacts (...) il ressort qu'on dispose d'un délai supplémentaire pour nos efforts, au-delà de l'heure limite fixée initialement", a déclaré un porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères.
Il se référait ainsi à des démarches en cours à Vienne et dans la région, mais il s'est refusé à donner des précisions.
Un précédent ultimatum, qui expirait le 16 mars, avait déjà été prolongé d'une semaine pour permettre aux tractations de se poursuivre.
Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) - l'ex-Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) qui opérait surtout en Algérie - a revendiqué l'enlèvement le 22 février en Tunisie d'Andrea Kloiber, 43 ans, et de Wolfgang Ebner, 51 ans.
Les deux otages auraient été conduits à travers le désert jusqu'au Mali, dans la région de Kidal, non loin des frontières algérienne et nigérienne. Des diplomates autrichiens sont à Bamako, la capitale malienne, pour tenter de négocier leur libération.
L'AQMI a laissé entendre sur des sites internet islamistes que ses otages pourraient être tués si ses exigences n'étaient pas satisfaites dans le délai fixé. Mais des spécialistes de la sécurité jugent improbable que la menace soit mise à exécution du fait que le groupe ne pourrait plus revendiquer de rançon.
LA FONDATION KADHAFI DÉMENT NÉGOCIER
Pour ajouter à l'incertitude, la Fondation Kadhafi, organisme dirigé par un fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a démenti négocier la libération des otages.
La fondation réagissait aux déclarations du gouverneur de la province autrichienne de Carinthie, Jörg Haider, qui a affirmé samedi que le fils du dirigeant libyen, Saïf al Islam, était en contact avec les ravisseurs.
"La Fondation Kadhafi affirme n'avoir lancé aucune initiative, tentative ou contact, direct ou indirect, avec les ravisseurs, malgré plusieurs demandes en ce sens adressées à la Fondation et à son président."
De source gouvernementale malienne, on n'exclut pas que les otages aient repassé la frontière à la suite de combats qui ont opposé jeudi dernier dans la région l'armée gouvernementale à des rebelles touaregs.
L'embuscade tendue par les hommes d'Ibrahima Bahanga à un convoi militaire semble sans lien avec la prise d'otages, mais l'escalade de la violence pourrait avoir poussé les ravisseurs des deux Autrichiens à quitter le territoire malien.
De source militaire malienne, on précise que les rebelles ont fait prisonniers 29 soldats gouvernementaux, dont un officier, lors de cette attaque.
L'embuscade a fait trois morts dans les rangs des forces gouvernementales, dont plusieurs véhicules ont été détruits ou saisis par les insurgés.
Des affrontements ont encore éclaté dans la région samedi soir, sans qu'on sache dans l'immédiat s'il y a eu des victimes. Version française Guy Kerivel, Philippe Bas-Rabérin
Source: reuters
(M)