Un regroupement d'ONG gabonaises a réclamé vendredi la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire franco-gabonaise sur "l'origine" des "fortunes" immobilières en France appartenant notamment au président Omar Bongo Ondimba.
Dans un communiqué, les organisations membres de la coalition internationale Publiez ce que vous payez (PCQVP) se disent "indignées" par la réaction de Libreville, qui a dénoncé les autorités françaises en raison de la diffusion le 3 mars par la chaîne publique France 2 d'un reportage sur le luxueux patrimoine immobilier en France de plusieurs chefs d'Etat africains, dont le président Bongo.
Pour PCQVP, qui milite pour la transparence de la gestion des revenus pétroliers au Gabon, ce reportage relève "de la libre expression de la presse" et la réaction gabonaise cache "le problème de fond que révèle ce document, le détournement massif des finances publiques".
"S'il est prouvé que les informations diffusées par France 2 relèvent de la pure désinformation (...) les instances judiciaires du pays (...) se doivent d'ester (de poursuivre, NDLR) en justice les auteurs d'une telle méprise", estiment les ONG.
Mais si la réaction gabonaise ne vise qu'à éviter de "justifier l'origine de ces fortunes (...) pas seulement par le chef de l'Etat mais aussi tous les coupables des acquisitions révélées par (...) France 2", les organisations plaident pour la création d'une "commission d'enquête parlementaire conjointe entre l'Assemblée nationale gabonaise et l'Assemblée nationale française".
Cette commission devrait également s'intéresser aux "complices de toutes les opérations de blanchiment en Occident de l'argent détourné par toute la classe politique gabonaise", poursuivent les ONG.
Selon des procès-verbaux de la police française récemment rendus publics par le quotidien français Le Monde et France 2, le président Bongo et sa famille possèdent en France 33 résidences, dont un hôtel particulier acheté en 2007 pour 18,8 millions d'euros à Paris.
L'enquête préliminaire de la police a été réalisée sur la base d'une plainte déposée en mars 2007 par plusieurs associations qui accusaient cinq présidents africains, et notamment Omar Bongo, d'avoir acquis en France des biens immobiliers de luxe avec de l'argent public détourné dans leur pays.
Ce dossier a été classé sans suite.
"Le combat mené par la société civile française contre le blanchiment des fonds détournés au Gabon vise à reconnaître aux populations gabonaises le droit de jouir des revenus de nos ressources naturelles", souligne PCQVP.
Cette affaire envenime les relations d'ordinaire très amicales entre Paris et Libreville. Après la diffusion du reportage de France 2, le Gabon a affirmé réfléchir "à la suite à donner aux relations franco-gabonaises".
Source: TV5
(M)
Dans un communiqué, les organisations membres de la coalition internationale Publiez ce que vous payez (PCQVP) se disent "indignées" par la réaction de Libreville, qui a dénoncé les autorités françaises en raison de la diffusion le 3 mars par la chaîne publique France 2 d'un reportage sur le luxueux patrimoine immobilier en France de plusieurs chefs d'Etat africains, dont le président Bongo.
Pour PCQVP, qui milite pour la transparence de la gestion des revenus pétroliers au Gabon, ce reportage relève "de la libre expression de la presse" et la réaction gabonaise cache "le problème de fond que révèle ce document, le détournement massif des finances publiques".
"S'il est prouvé que les informations diffusées par France 2 relèvent de la pure désinformation (...) les instances judiciaires du pays (...) se doivent d'ester (de poursuivre, NDLR) en justice les auteurs d'une telle méprise", estiment les ONG.
Mais si la réaction gabonaise ne vise qu'à éviter de "justifier l'origine de ces fortunes (...) pas seulement par le chef de l'Etat mais aussi tous les coupables des acquisitions révélées par (...) France 2", les organisations plaident pour la création d'une "commission d'enquête parlementaire conjointe entre l'Assemblée nationale gabonaise et l'Assemblée nationale française".
Cette commission devrait également s'intéresser aux "complices de toutes les opérations de blanchiment en Occident de l'argent détourné par toute la classe politique gabonaise", poursuivent les ONG.
Selon des procès-verbaux de la police française récemment rendus publics par le quotidien français Le Monde et France 2, le président Bongo et sa famille possèdent en France 33 résidences, dont un hôtel particulier acheté en 2007 pour 18,8 millions d'euros à Paris.
L'enquête préliminaire de la police a été réalisée sur la base d'une plainte déposée en mars 2007 par plusieurs associations qui accusaient cinq présidents africains, et notamment Omar Bongo, d'avoir acquis en France des biens immobiliers de luxe avec de l'argent public détourné dans leur pays.
Ce dossier a été classé sans suite.
"Le combat mené par la société civile française contre le blanchiment des fonds détournés au Gabon vise à reconnaître aux populations gabonaises le droit de jouir des revenus de nos ressources naturelles", souligne PCQVP.
Cette affaire envenime les relations d'ordinaire très amicales entre Paris et Libreville. Après la diffusion du reportage de France 2, le Gabon a affirmé réfléchir "à la suite à donner aux relations franco-gabonaises".
Source: TV5
(M)