Une jeune femme de 32 ans a porté plainte mardi à Paris pour tentative de viol contre Dominique Strauss-Kahn pour des faits anciens et contestés par l'ex-patron du FMI au moment où la justice américaine semble prête à abandonner les poursuites à New York.
Prié de dire si la plainte avait bien été adressée mardi au parquet de Paris comme annoncé, l'avocat de la journaliste et écrivaine française Tristane Banon, Me David Koubbi, a répondu : "confirmé", dans un bref message écrit à l'AFP.
Tristane Banon affirme avoir été agressée sexuellement en 2003 par M. Strauss-Kahn alors qu'elle était une amie de sa fille et venait l'interviewer dans le cadre de la préparation d'un livre.
"Je n'en peux plus d'entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne porte pas plainte", a-t-elle affirmé dans un entretien à L'Express dans lequel elle raconte sa version des faits et évoque les mains intrusives de DSK après qu'il lui eut "fait sauter le jean et le soutien-gorge".
Aussitôt l'interview publiée, Dominique Strauss-Kahn affirmait par la voix de ses avocats qu'il s'agissait de faits "imaginaires" et annonçait avoir chargé ses défenseurs "de rédiger une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Banon".
L'affaire a resurgi avec l'arrestation mi-mai à New York de DSK. Elle avait été déjà relatée lors d'une émission de télévision en février 2007 par la principale intéressée et évoquée dans un livre, mais aucune suite judiciaire n'a jamais été donnée.
A la réception de la plainte, le ministère public devra décider de la classer sans suite, d'ouvrir lui-même une enquête ou de la confier à des juges, ce qui pourrait durer des mois.
En cas de procès, il incombera à Tristane Banon de prouver qu'elle a bien été victime d'une tentative de viol, un crime prescrit au bout de 10 ans et passible de 15 ans de prison. Aucune poursuite ne peut plus désormais être engagée pour un autre type d'agression sexuelle, prescrit au bout de trois ans.
L'affaire empoisonne en tout cas un peu plus la vie du Parti socialiste, secoué par l'hypothèse d'un retour en course de DSK dans sa primaire pour désigner son candidat à la présidentielle.
Elle atteint aussi par ricochet le socialiste François Hollande, en tête des sondages pour cette primaire et qui, selon Mme Banon, aurait été mis au courant des faits à l'époque par sa mère, une élue socialiste.
L'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste a rétorqué que la mère de Tristane Banon n'avait fait qu'évoquer "un incident qui se serait passé" et n'en savait "pas plus". "Cela commence à être absolument détestable", a-t-il ajouté.
Les proches de DSK sont aussi montés au créneau pour tenter de discréditer Tristane Banon, certains affirmant qu'elle avait sans doute été "fortement incitée" à porter plainte ou rappelant qu'elle collabore à un site internet proche de la droite au pouvoir.
La procédure judiciaire pourrait cependant impliquer de longs délais et des confrontations, autant d'obstacles sur la route d'un retour de DSK.
Ceci alors même que la justice américaine semble prête à l'innocenter.
Le Wall Street Journal cite mardi l'adjointe du procureur de Manhattan, Joan Illuzzi-Orbon, qui explique qu'il lui paraît difficile de poursuivre au regard des déclarations contradictoires de la femme de chambre qui accuse DSK d'agression sexuelle, à moins que "je croie chaque mot sortant de sa bouche, et que je sois convaincue de l'aspect criminel de ce qui s'est passé".
De son côté, le tabloïd New York Post cite un enquêteur haut placé selon qui ce dossier ne serait "pas défendable" et l'abandon des poursuites désormais "une certitude".
L'avocat de l'accusatrice de DSK, Kenneth Thompson, a annoncé mardi à l'AFP avoir porté plainte contre ce tabloïd pour un article accusant sa cliente de prostitution.
Source: AFP
Prié de dire si la plainte avait bien été adressée mardi au parquet de Paris comme annoncé, l'avocat de la journaliste et écrivaine française Tristane Banon, Me David Koubbi, a répondu : "confirmé", dans un bref message écrit à l'AFP.
Tristane Banon affirme avoir été agressée sexuellement en 2003 par M. Strauss-Kahn alors qu'elle était une amie de sa fille et venait l'interviewer dans le cadre de la préparation d'un livre.
"Je n'en peux plus d'entendre dire que je suis une menteuse du fait que je ne porte pas plainte", a-t-elle affirmé dans un entretien à L'Express dans lequel elle raconte sa version des faits et évoque les mains intrusives de DSK après qu'il lui eut "fait sauter le jean et le soutien-gorge".
Aussitôt l'interview publiée, Dominique Strauss-Kahn affirmait par la voix de ses avocats qu'il s'agissait de faits "imaginaires" et annonçait avoir chargé ses défenseurs "de rédiger une plainte en dénonciation calomnieuse contre Mme Banon".
L'affaire a resurgi avec l'arrestation mi-mai à New York de DSK. Elle avait été déjà relatée lors d'une émission de télévision en février 2007 par la principale intéressée et évoquée dans un livre, mais aucune suite judiciaire n'a jamais été donnée.
A la réception de la plainte, le ministère public devra décider de la classer sans suite, d'ouvrir lui-même une enquête ou de la confier à des juges, ce qui pourrait durer des mois.
En cas de procès, il incombera à Tristane Banon de prouver qu'elle a bien été victime d'une tentative de viol, un crime prescrit au bout de 10 ans et passible de 15 ans de prison. Aucune poursuite ne peut plus désormais être engagée pour un autre type d'agression sexuelle, prescrit au bout de trois ans.
L'affaire empoisonne en tout cas un peu plus la vie du Parti socialiste, secoué par l'hypothèse d'un retour en course de DSK dans sa primaire pour désigner son candidat à la présidentielle.
Elle atteint aussi par ricochet le socialiste François Hollande, en tête des sondages pour cette primaire et qui, selon Mme Banon, aurait été mis au courant des faits à l'époque par sa mère, une élue socialiste.
L'ex-Premier secrétaire du Parti socialiste a rétorqué que la mère de Tristane Banon n'avait fait qu'évoquer "un incident qui se serait passé" et n'en savait "pas plus". "Cela commence à être absolument détestable", a-t-il ajouté.
Les proches de DSK sont aussi montés au créneau pour tenter de discréditer Tristane Banon, certains affirmant qu'elle avait sans doute été "fortement incitée" à porter plainte ou rappelant qu'elle collabore à un site internet proche de la droite au pouvoir.
La procédure judiciaire pourrait cependant impliquer de longs délais et des confrontations, autant d'obstacles sur la route d'un retour de DSK.
Ceci alors même que la justice américaine semble prête à l'innocenter.
Le Wall Street Journal cite mardi l'adjointe du procureur de Manhattan, Joan Illuzzi-Orbon, qui explique qu'il lui paraît difficile de poursuivre au regard des déclarations contradictoires de la femme de chambre qui accuse DSK d'agression sexuelle, à moins que "je croie chaque mot sortant de sa bouche, et que je sois convaincue de l'aspect criminel de ce qui s'est passé".
De son côté, le tabloïd New York Post cite un enquêteur haut placé selon qui ce dossier ne serait "pas défendable" et l'abandon des poursuites désormais "une certitude".
L'avocat de l'accusatrice de DSK, Kenneth Thompson, a annoncé mardi à l'AFP avoir porté plainte contre ce tabloïd pour un article accusant sa cliente de prostitution.
Source: AFP