FAITS MARQUANTS
- Baisse ou suppression des taxes sur les produits alimentaires
- Burkina Faso : Le centre du pays fait face à l'insécurité alimentaire
- Mauritanie : Annonce d'une crise alimentaire grave
- Burkina Faso : Les stocks céréaliers s'amenuisent
- Togo : La sécurité alimentaire des ménages affectés par les inondations de 2007 est
menacée
- Niger : L'insécurité alimentaire en hausse
- Sénégal : le Gouvernement alloue plus de 24 millions de dollars au monde rural
- 15 réfugiés Libériens rapatriés du Ghana
- Mali- Guinée : une trentaine d'enfants victimes de trafic
- Burkina Faso : Plus de 5.000 cas de méningite dont 584 décès
- Mali : La situation sécuritaire se détériore au Nord
1- SITUATION HUMANITAIRE
1.1 Sécurité alimentaire et nutrition
Baisse ou suppression des taxes sur les produits alimentaires -Cilss
Des experts du Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse dans le Sahel (Cilss) ont recommandé aux neuf pays membres que sont le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie, le Sénégal et l'archipel du Cap-Vert, de baisser ou de supprimer totalement les taxes sur les produits alimentaires. Lors de la concertation régionale sur la situation alimentaire et nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest tenue du 17 au 21 mars à Nouakchott en Mauritanie, les représentants des pays membres du CILSS, de la CEDEAO et les partenaires ont passé en revue la situation agricole de la sous région. Excepté le Liberia, la production agricole prévisionnelle 2007/2008 des pays du Sahel et de l'Afrique de l'Ouest est de 48 066 000 tonnes contre 49 121 000 tonnes en 2006/2007. Cependant, cette production est inégalement répartie entre les pays et à l'intérieur de ceux-ci, avec des déficits importants au Sénégal, au Cap-Vert, en Gambie et à l'extrême Nord du Nigeria et du Ghana.
Mais selon certains opérateurs, les gros producteurs du Nigeria et les commerçants grossistes au Mali, Bénin, Burkina Faso, Niger et Nigeria détiendraient d'importants stocks qui, une fois libérés, pourraient significativement améliorer l'approvisionnement dans les marchés. Par ailleurs, les prix pratiqués varient selon les produits et les zones. Trois grandes zones d'évolution au Sahel et en Afrique de l'Ouest se dégagent nettement :
- Dans la partie Est (Niger, Nigeria, Tchad et Bénin), la situation est marquée par un important déficit en céréales au Nord Nigeria et une forte demande des industries agroalimentaires. Les prix des céréales accusent une forte hausse qui commence à affecter l'accès aux aliments, particulièrement au Niger et au Nigeria ;
- Dans la partie Centrale (Burkina Faso, Mali, Ghana, Togo et Côte d'ivoire), les prix des céréales sèches évoluent normalement. Toutefois, on note des hausses significatives pour le riz à cause essentiellement du contexte international ;
- Dans la partie Ouest (Sénégal, Mauritanie, Guinée Bissau, Gambie, Cap-Vert), on assiste à une hausse modérée des prix des céréales sèches et une forte hausse des prix des denrées importées. Dans ces pays, plus dépendants des importations du riz et du blé, les difficultés d'approvisionnement et d'accès menacent déjà la sécurité alimentaire des ménages.
Actuellement la situation alimentaire est globalement satisfaisante dans la zone Centre de la sous-région mais elle reste préoccupante dans certaines zones du Niger, de la Gambie, à l'extrême nord du Nigeria, au nord-est de la Guinée Bissau, au sud-est de la Mauritanie, au Sénégal, au Cap-Vert, dans les centres urbains et dans les zones structurellement déficitaires. Dans d'autres zones de certains pays, la situation alimentaire reste fragile à cause de l'insécurité.
En ce qui concerne la situation nutritionnelle au Sahel et en Afrique de l'Ouest, elle montre d'ores et déjà des tendances préoccupantes qui doivent appeler à un renforcement des actions nutritionnelles. Il est important d'améliorer l'accès pour les populations vulnérables à des denrées alimentaires diversifiées dans les court, moyen et long termes.
La situation alimentaire et nutritionnelle peut se détériorer davantage les mois prochains si le fonctionnement des marchés et l'accès aux denrées alimentaires ne sont pas améliorés.
Une hausse généralisée des prix et des difficultés d'approvisionnement en céréales sont à craindre particulièrement pendant la période de soudure. Ce risque est d'autant plus réel que les stocks institutionnels (stocks nationaux de sécurité alimentaire, stocks d'intervention) et communautaires, bien que relativement importants, ne seront pas en mesure de répondre à toutes les sollicitations.
Source: reliefweb
(M)