L’ex-président de la République persiste et signe dans sa décision de tourner définitivement le dos à la scène politique au Sénégal, après sa défaite aux élections de 2000 face à Wade. Abdou Diouf était l’invité de la chaîne belge Rtbf, à l’occasion de la célébration de la journée internationale de la Francophonie.
Abdou Diouf qui était l’invité de la chaîne de télévision belge Rtbf, dans le cadre de la célébration de la journée de la francophonie, a indiqué qu’après son départ de la présidence, beaucoup de gens sont venus le voir pour lui demander de revenir parce que le peuple le regrettait. ‘A chaque fois, j’ai dit non. Car la nostalgie du peuple n’était pas une nostalgie politique, mais une nostalgie affective’, a déclaré Abdou Diouf pour qui le peuple a fait son choix en élisant, le 19 mars 2000, Abdoulaye Wade comme président de la République. De l’avis de Diouf, si le peuple pense à lui, c’est plutôt du point de vue affectif vis-à-vis de celui qui l’a dirigé et qui est finalement parti en ‘laissant une bonne image, mais sur le plan affectif’, précise-t-il. C’est pour lever toute équivoque qu’Abdou Diouf a fait cette déclaration. En effet, il a affirmé avoir dit cela parce qu’il ne veut pas que l’on puisse dire, une seule fois, que ‘j’ai envie de revenir au pouvoir ou que je réponds à des sirènes qui m’appellent’. Sa conviction est que la page de sa vie politique au Sénégal est définitivement tournée. ‘Il n’est pas question de revenir sur le terrain politique’, a tranché le successeur de président Léopold Sédar Senghor. ‘Je suis parti après avoir organisé des élections transparentes’, rappelle M. Diouf.
S’exprimant sur la journée de la francophonie célébrée mercredi dernier, le patron de l’Oif pense que cette célébration a un impact considérable pour les 68 Etats membres de cette entité. Cette journée permet, selon lui, une prise de conscience plus forte. ‘Ce sont des moments pour renforcer l’image de cette organisation’, souligne-t-il. Justement, cette embellie, la francophonie en a besoin car cette organisation fait face à un déficit en image et en communication. En effet, le constat amer fait est que beaucoup de gens ne savent pas ce que c’est, en réalité, la francophonie. Une lacune qu’Abdou Diouf met sur le compte d’un déficit de communication. Ce dernier pense que des efforts ont été déployés mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine pour remédier à cette situation. ‘Il faut accentuer le travail pour expliquer ce que nous faisons, nos projets, nos missions, nos réalisations, nos succès et insuffisances’, a martelé Abdou Diouf.
A travers le monde, beaucoup de langues ont disparu au cours des ces derniers siècles.
Mais le chef de la francophonie ne s’inquiète pas, outre mesure sur les réelles menaces qui pèsent sur le français face à l’hégémonie de l’anglais. Car dira-t-il, ‘partout où je vais, je constate une demande plus forte en français’. Toutefois, Abdou Diouf reconnaît qu’il y a une tendance notée au niveau des organisations internationales et dans certaines manifestations à parler de plus en plus anglais. C’est ainsi qu’il entend continuer la bataille. ’Il ne faut pas se décourager’, a indiqué M. Diouf qui, après 6 ans passés à la tête de la francophonie, est d’avis que la cause pour laquelle il se bat a été entendue. En effet, l’organisation et les opérateurs sont mieux reconnus sur le plan international. En termes d’efficacité, il estime que beaucoup a été fait notamment dans le domaine de la diversité culturelle.
Sur les plateaux de la Rtbf, Abdou Diouf a rappelé avoir, au cours de son premier mandat, visité tous les pays membres de la francophonie, sauf ceux qui sont devenus membres après ce périple. D’ailleurs, il a promis de visiter ces pays au cours du dernier mandat qu’il compte accomplir avant de boucler la boucle de sa vie publique.
En outre, Abdou Diouf est contre toute l’idée de boycott des jeux olympiques ou la cérémonie d’ouverture brandie par certains pour protester contre les violations des droits de l’homme par la Chine. ‘Je ne suis pas d’accord sur ce point car ce serait un coup rude porté aux sportifs’, a-t-il-dit. Selon Abdou Diouf, il faut laisser la politique en dehors du sport. ‘Tout le monde sait que je suis un militant des droits de l’homme et je lutte pour le respect de ces droits. Mais sur ce point, je suis contre toute idée de boycott’, a-t-il conclu.
Karim LO
Source: walfad
(M)
Abdou Diouf qui était l’invité de la chaîne de télévision belge Rtbf, dans le cadre de la célébration de la journée de la francophonie, a indiqué qu’après son départ de la présidence, beaucoup de gens sont venus le voir pour lui demander de revenir parce que le peuple le regrettait. ‘A chaque fois, j’ai dit non. Car la nostalgie du peuple n’était pas une nostalgie politique, mais une nostalgie affective’, a déclaré Abdou Diouf pour qui le peuple a fait son choix en élisant, le 19 mars 2000, Abdoulaye Wade comme président de la République. De l’avis de Diouf, si le peuple pense à lui, c’est plutôt du point de vue affectif vis-à-vis de celui qui l’a dirigé et qui est finalement parti en ‘laissant une bonne image, mais sur le plan affectif’, précise-t-il. C’est pour lever toute équivoque qu’Abdou Diouf a fait cette déclaration. En effet, il a affirmé avoir dit cela parce qu’il ne veut pas que l’on puisse dire, une seule fois, que ‘j’ai envie de revenir au pouvoir ou que je réponds à des sirènes qui m’appellent’. Sa conviction est que la page de sa vie politique au Sénégal est définitivement tournée. ‘Il n’est pas question de revenir sur le terrain politique’, a tranché le successeur de président Léopold Sédar Senghor. ‘Je suis parti après avoir organisé des élections transparentes’, rappelle M. Diouf.
S’exprimant sur la journée de la francophonie célébrée mercredi dernier, le patron de l’Oif pense que cette célébration a un impact considérable pour les 68 Etats membres de cette entité. Cette journée permet, selon lui, une prise de conscience plus forte. ‘Ce sont des moments pour renforcer l’image de cette organisation’, souligne-t-il. Justement, cette embellie, la francophonie en a besoin car cette organisation fait face à un déficit en image et en communication. En effet, le constat amer fait est que beaucoup de gens ne savent pas ce que c’est, en réalité, la francophonie. Une lacune qu’Abdou Diouf met sur le compte d’un déficit de communication. Ce dernier pense que des efforts ont été déployés mais il reste beaucoup à faire dans ce domaine pour remédier à cette situation. ‘Il faut accentuer le travail pour expliquer ce que nous faisons, nos projets, nos missions, nos réalisations, nos succès et insuffisances’, a martelé Abdou Diouf.
A travers le monde, beaucoup de langues ont disparu au cours des ces derniers siècles.
Mais le chef de la francophonie ne s’inquiète pas, outre mesure sur les réelles menaces qui pèsent sur le français face à l’hégémonie de l’anglais. Car dira-t-il, ‘partout où je vais, je constate une demande plus forte en français’. Toutefois, Abdou Diouf reconnaît qu’il y a une tendance notée au niveau des organisations internationales et dans certaines manifestations à parler de plus en plus anglais. C’est ainsi qu’il entend continuer la bataille. ’Il ne faut pas se décourager’, a indiqué M. Diouf qui, après 6 ans passés à la tête de la francophonie, est d’avis que la cause pour laquelle il se bat a été entendue. En effet, l’organisation et les opérateurs sont mieux reconnus sur le plan international. En termes d’efficacité, il estime que beaucoup a été fait notamment dans le domaine de la diversité culturelle.
Sur les plateaux de la Rtbf, Abdou Diouf a rappelé avoir, au cours de son premier mandat, visité tous les pays membres de la francophonie, sauf ceux qui sont devenus membres après ce périple. D’ailleurs, il a promis de visiter ces pays au cours du dernier mandat qu’il compte accomplir avant de boucler la boucle de sa vie publique.
En outre, Abdou Diouf est contre toute l’idée de boycott des jeux olympiques ou la cérémonie d’ouverture brandie par certains pour protester contre les violations des droits de l’homme par la Chine. ‘Je ne suis pas d’accord sur ce point car ce serait un coup rude porté aux sportifs’, a-t-il-dit. Selon Abdou Diouf, il faut laisser la politique en dehors du sport. ‘Tout le monde sait que je suis un militant des droits de l’homme et je lutte pour le respect de ces droits. Mais sur ce point, je suis contre toute idée de boycott’, a-t-il conclu.
Karim LO
Source: walfad
(M)