Mais en vérité c'est surtout un bon point pour le général Mohamed ould Abdel Aziz qui s'est montré tout au long de cette phase de tension un grand stratège, d'abord en prenant le pouvoir sans dissoudre le parlement, les partis politiques et en maintenant les mairies, il a pu réduire grandement les rangs des anti putsch. En refusant d'aller à la confrontation avec le FNDD, il a empêché la rue de s'embraser et finalement la résistance fut plus acharnée sur les médias du web qu'ailleurs.
Pendant que les anti-putsch cherchaient les faveurs de la communauté internationale, Ould Aziz multipliait les déplacements à l'intérieur du pays auprès des masses, jusqu'à passer pour être le président des laissés pour compte dans un pays où plus de 80 pour cent de la population est pauvre, pas mal n'est ce pas?
Concernant les droits de l'homme Aziz a laissé la presse indépendante travailler même s'il s'est accaparé des moyens de communication de l'état, TV et radio (médias de masse). Il a commencé à s'attaquer au règlement du passif humanitaire, recevant à Nouakchott l'AVOMM et l'OCVIDH. En allant prier à Kaédi et demander pardon aux victimes, il a fait un grand pas vers la réconciliation nationale, lui qui ne figure sur aucune liste des officiers criminels contrairement au colonel Ely Ould Mohamed Vall.
En acceptant le report des élections du 6 juin pour un mois, il diviserait le front anti-putsch qui pourrait se présenter en ordre dispersé. Et le délai très court d'un mois ne permettra pas à ceux qui faisaient du retour de Sidi au pouvoir leur revendication première d'avoir le temps suffisant ni les moyens de tout ordre de se préparer pour les élections ou de présenter un candidat consensuel à la place de Sidi, finalement décapité ... Sur tous les plans, Aziz est gagnant, même si Ely Ould Mohamed Vall peut essayer de brouiller les cartes, comme le faisait remarquer un internaut de Cridem.
Incontestablement l'homme fort de la Mauritanie aujourd'hui c'est Aziz: il a pris trop de risques pour mériter ce titre et dans l'histoire des coups d'états en Afrique, le cas de la Mauritanie et de Aziz sera pour longtemps à méditer. On peut s'incliner respectueusement face au président Sidi, celui qui le premier a demandé pardon à la nation pour toutes les violations inacceptables des droits de l'homme en Mauritanie durant les années 80.
En attendant le verdict du 18 juillet, la Mauritanie retrouve un peu de sérénité, merci Abdoulaye et le Sénégal.
Nous ne sommes pas loin de penser, sauf surprise, maintenant que les choses sérieuses vont commencer, qu'on s'apercevra très vite que face à Aziz tous les candidats seront cette année des poids plumes, nous pouvons nous tromper la politique n'étant pas une science exacte.
Quelques indications nous permettent d'asseoir cette affirmation:
- Daddah aura du mal à recoller les morceaux du RFD, ses positions toujours hésitantes l'auront desservi.
- Le président Kane Hamidou Baba ne peut plus faire machine arrière, sa vie politique serait en jeu et ses premiers jours de campagne plaident pour son maintien.
- L'UFP de Mawloud et l'APP du vieux lion ould Boulkheir, face à l'AJD/MR de Ibrahima Moctar Daré qui ne cédera rien, auront du mal à retrouver leurs bases d'antan.
- Jamil ould Mansour d'Arafat doit prier un peu plus afin d'éviter d'aller seul à la conquête du pouvoir.
- Le FNDD, finalement, s'est bien battu pour participer aux élections du 18 juillet, n'aurait-il pas mieux fait de se battre pour le 6 Juin?
- La force de frappe du Général Aziz au sein du parlement est restée intacte, il nous reste à compter pendant des années avec l'homme qui a renversé Taya et placé Ely; ainsi donc, prions pour qu'il soit sensible à la résolution correcte du passif humanitaire et à celle encore plus cruciale de la question nationale.
- Les alliés sincères de Sidioca pourront-ils faire la différence, personne ne sait leur poids électoral.
Bref, nous sommes revenus à la case départ!
A vos marques, prêts? Repartez!
Ousmane Abdoul Sarr
Pendant que les anti-putsch cherchaient les faveurs de la communauté internationale, Ould Aziz multipliait les déplacements à l'intérieur du pays auprès des masses, jusqu'à passer pour être le président des laissés pour compte dans un pays où plus de 80 pour cent de la population est pauvre, pas mal n'est ce pas?
Concernant les droits de l'homme Aziz a laissé la presse indépendante travailler même s'il s'est accaparé des moyens de communication de l'état, TV et radio (médias de masse). Il a commencé à s'attaquer au règlement du passif humanitaire, recevant à Nouakchott l'AVOMM et l'OCVIDH. En allant prier à Kaédi et demander pardon aux victimes, il a fait un grand pas vers la réconciliation nationale, lui qui ne figure sur aucune liste des officiers criminels contrairement au colonel Ely Ould Mohamed Vall.
En acceptant le report des élections du 6 juin pour un mois, il diviserait le front anti-putsch qui pourrait se présenter en ordre dispersé. Et le délai très court d'un mois ne permettra pas à ceux qui faisaient du retour de Sidi au pouvoir leur revendication première d'avoir le temps suffisant ni les moyens de tout ordre de se préparer pour les élections ou de présenter un candidat consensuel à la place de Sidi, finalement décapité ... Sur tous les plans, Aziz est gagnant, même si Ely Ould Mohamed Vall peut essayer de brouiller les cartes, comme le faisait remarquer un internaut de Cridem.
Incontestablement l'homme fort de la Mauritanie aujourd'hui c'est Aziz: il a pris trop de risques pour mériter ce titre et dans l'histoire des coups d'états en Afrique, le cas de la Mauritanie et de Aziz sera pour longtemps à méditer. On peut s'incliner respectueusement face au président Sidi, celui qui le premier a demandé pardon à la nation pour toutes les violations inacceptables des droits de l'homme en Mauritanie durant les années 80.
En attendant le verdict du 18 juillet, la Mauritanie retrouve un peu de sérénité, merci Abdoulaye et le Sénégal.
Nous ne sommes pas loin de penser, sauf surprise, maintenant que les choses sérieuses vont commencer, qu'on s'apercevra très vite que face à Aziz tous les candidats seront cette année des poids plumes, nous pouvons nous tromper la politique n'étant pas une science exacte.
Quelques indications nous permettent d'asseoir cette affirmation:
- Daddah aura du mal à recoller les morceaux du RFD, ses positions toujours hésitantes l'auront desservi.
- Le président Kane Hamidou Baba ne peut plus faire machine arrière, sa vie politique serait en jeu et ses premiers jours de campagne plaident pour son maintien.
- L'UFP de Mawloud et l'APP du vieux lion ould Boulkheir, face à l'AJD/MR de Ibrahima Moctar Daré qui ne cédera rien, auront du mal à retrouver leurs bases d'antan.
- Jamil ould Mansour d'Arafat doit prier un peu plus afin d'éviter d'aller seul à la conquête du pouvoir.
- Le FNDD, finalement, s'est bien battu pour participer aux élections du 18 juillet, n'aurait-il pas mieux fait de se battre pour le 6 Juin?
- La force de frappe du Général Aziz au sein du parlement est restée intacte, il nous reste à compter pendant des années avec l'homme qui a renversé Taya et placé Ely; ainsi donc, prions pour qu'il soit sensible à la résolution correcte du passif humanitaire et à celle encore plus cruciale de la question nationale.
- Les alliés sincères de Sidioca pourront-ils faire la différence, personne ne sait leur poids électoral.
Bref, nous sommes revenus à la case départ!
A vos marques, prêts? Repartez!
Ousmane Abdoul Sarr