La construction d’un Mémorial de la traite des Noirs à Bordeaux pourrait coûter environ 2,7 millions d’euros, selon une évaluation de Karfa Diallo, président de l’association «Divers Cités».
« J’espère que sous l’impulsion d’Alain Juppé, la ville prendra des mesures nécessaires afin que ce projet soit enfin réalisé », a-t-il souhaité au cours d’un entretien avec APA.
M. Diallo a rappelé que le maire de Bordeaux s’était publiquement prononcé en faveur du Mémorial lors de la campagne pour les municipales qu’il a remportées au premier tour le 9 mars.
«C’est devenu un enjeu politique », commente Karfa Diallo, qui milite pour ce lieu de mémoire depuis une dizaine d’années, avec le soutien de plusieurs personnalités et autres associations citoyennes.
« On peut y arriver si l’équipe municipale actuelle parvient à vaincre ses peurs et à convaincre ses amis par rapport au bien fondé du Mémorial. Il ne s’agit pas d’un projet de diabolisation ni de victimisation, mais d’un projet humaniste pour Bordeaux », argumente le franco-sénégalais.
Il pense que le Mémorial de la traite des Noirs « pourrait renforcer l’image de la ville au plan national et international », notamment en ce moment où elle investit des moyens importants pour être la capitale européenne de la culture en 2013.
«L’UNESCO est prête à participer, ainsi que le Conseil régional d’Aquitaine et le Conseil général de la Gironde », précise Karfa Diallo.
Selon lui, d’autres possibilités de mobilisation de fonds existent au niveau européen, à travers la Fondation européenne du Mémorial de la traite des Noirs qu’il a récemment mise en place.
« Il ne reste plus que la caution morale et financière de la marie de Bordeaux », souligne-t-il, révélant qu’il entreprendra des démarches pour rencontrer une fois de plus Alain Juppé à ce sujet.
Un collaborateur du maire UMP de Bordeaux, proche du dossier, indique que l’ancien Premier ministre français tient à honorer tous ses engagements électoraux, précisant que « tout est question est de timing et d’entente sur les contours réels du projet ».
En attendant, « DiversCités » plaide pour que des subventions soient accordées aux associations pour leur permettre d’organiser « dignement et sérieusement » la commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai.
Avec environ 500 expéditions maritimes ayant conduit à la déportation de 130 000 Noirs de l’Afrique vers les Antilles entre 1729 et 1830, Bordeaux est le deuxième port négrier de France après Nantes, ville souvent présentée comme un exemple dans le processus de reconnaissance de son passé.
Source: APA
(M)
« J’espère que sous l’impulsion d’Alain Juppé, la ville prendra des mesures nécessaires afin que ce projet soit enfin réalisé », a-t-il souhaité au cours d’un entretien avec APA.
M. Diallo a rappelé que le maire de Bordeaux s’était publiquement prononcé en faveur du Mémorial lors de la campagne pour les municipales qu’il a remportées au premier tour le 9 mars.
«C’est devenu un enjeu politique », commente Karfa Diallo, qui milite pour ce lieu de mémoire depuis une dizaine d’années, avec le soutien de plusieurs personnalités et autres associations citoyennes.
« On peut y arriver si l’équipe municipale actuelle parvient à vaincre ses peurs et à convaincre ses amis par rapport au bien fondé du Mémorial. Il ne s’agit pas d’un projet de diabolisation ni de victimisation, mais d’un projet humaniste pour Bordeaux », argumente le franco-sénégalais.
Il pense que le Mémorial de la traite des Noirs « pourrait renforcer l’image de la ville au plan national et international », notamment en ce moment où elle investit des moyens importants pour être la capitale européenne de la culture en 2013.
«L’UNESCO est prête à participer, ainsi que le Conseil régional d’Aquitaine et le Conseil général de la Gironde », précise Karfa Diallo.
Selon lui, d’autres possibilités de mobilisation de fonds existent au niveau européen, à travers la Fondation européenne du Mémorial de la traite des Noirs qu’il a récemment mise en place.
« Il ne reste plus que la caution morale et financière de la marie de Bordeaux », souligne-t-il, révélant qu’il entreprendra des démarches pour rencontrer une fois de plus Alain Juppé à ce sujet.
Un collaborateur du maire UMP de Bordeaux, proche du dossier, indique que l’ancien Premier ministre français tient à honorer tous ses engagements électoraux, précisant que « tout est question est de timing et d’entente sur les contours réels du projet ».
En attendant, « DiversCités » plaide pour que des subventions soient accordées aux associations pour leur permettre d’organiser « dignement et sérieusement » la commémoration de l’abolition de l’esclavage le 10 mai.
Avec environ 500 expéditions maritimes ayant conduit à la déportation de 130 000 Noirs de l’Afrique vers les Antilles entre 1729 et 1830, Bordeaux est le deuxième port négrier de France après Nantes, ville souvent présentée comme un exemple dans le processus de reconnaissance de son passé.
Source: APA
(M)