Je vous laisse méditer Martin Luther KING.
« Sachez, mes amis, que nous n'avons jamais gagné une seule bataille en faveur des droits civiques sans que soit exercée au préalable une nette pression - non violente - sur le plan légal. C'est un fait navrant, mais il est confirmé par l'histoire: il est rare que les groupes nantis de privilèges abandonnent spontanément leurs prérogatives. Il arrive que des individus, moralement éclairés, abandonnent d'eux-mêmes leur position usurpée; mais comme l'a rappelé très justement Reinhold Niebuhr, les groupes ont tendance à se montrer plus immoraux que les individus.
Notre douloureuse expérience nous a montré que l'oppresseur n'offre jamais de son propre chef la liberté à ceux qu'il opprime. Les opprimés sont obligés de la réclamer. Franchement, fallait-il que ma campagne d'action directe parût « opportune» à ceux qui n'ont jamais souffert à l'excès de la ségrégation? Depuis des années j'entends dire: « Attendez !» et ce mot a pris pour une oreille noire une familiarité lancinante. Ce fameux « Attendez» a presque toujours été synonyme de « Jamais ». Et nous en arrivons, comme le dit l'un de nos distingués juristes, à la conclusion que « trop tarder à rendre la justice, c'est la refuser ».
Avons-nous d'autres choix que la mobilisation ?
Toutes les atrocités jusqu'aux dernières manifestations qui ont été réprimées dans le sang avec mort d'homme n'ont touché dans leur grande majorité que la communauté noire de ce pays.
Dites moi hormis le coup d’état de 1983 quelle atteinte à la sureté nationale et à l’ordre public a-t-il connu des sanctions conduisant à la mort d’arabo-berbères ?
Les mêmes manifestations ont eu lieu à Wassala et autres localités sans qu'on ait évoqué l'atteinte à la sécurité des biens publics et privés pour tirer à bout portant sur des jeunes.
Cela fait depuis une vingtaine d'années que nous ne connaissons des morts que dans la communauté noire principalement d'ethnie hall pullar.
Tous ces crimes de sang provoqués par nous dit-on l'atteinte à la sureté de l'état à la sécurité des biens publics et privés n'ont connu que des victimes noirs. Comment comprendre que les "crimes" n’aient jamais étés jugés en Mauritanie de la même manière selon que les auteurs soient noirs ou arabo-berbères ?
Attention aux deux poids deux mesures. c’est, cela qui crée les frustrations, les ressentiments, les haines et les rancœurs ennemis publics de la cohésion sociale.
Pourquoi s’en prend-t-on aux « étrangers » d’origine subsaharienne ? Attention au délit de faciès ?
Qui l’aurait cru lorsque l’existence de la Mauritanie aux nations unis était contestée par le Maroc ?
On est loin des tribulations que la Mauritanie a eu pour sa reconnaissance à l'ONU.
Dakar comme Nouakchott appartenait à l'UAM (Union Africaine et Malgache sauf erreur de ma part) et au groupe de Brazzaville. Il (Le Sénégal) avait toujours apporté son soutien à la Mauritanie dans les instances internationales.
Deux jours après son entrée à l'ONU, Moktar Ould Daddah faisait parvenir à Mamadou Dia le message suivant en guise de reconnaissance:
«L'action tenace et obstinée menée sans répit depuis prés d'un an par le Sénégal en étroite collaboration avec les autres Etats frères et l'UAM, a permis de surmonter tous les obstacles et de vaincre toutes les difficultés ».
Maintenant qu’elle est reconnue elle peut bien se passer de sa composante négro-africaine dont la soldatesque tue dans des campagnes non violente pour réclamer un droit à la nationalité.
Sortie de la CDEAO qui représente dans les faits son espace économique, social et culturel et qui aurait du faciliter les relations, la circulation des biens et des personnes, elle est aujourd’hui tournée vers le Maghreb et Machrek qui représentent les gendarmes contre les poussées migratoires subsahariennes vers l’occident.
Est-ce le bon calcul ? Comment en sommes nous arrivé là ?
Avons-nous d'autres choix que la mobilisation ?
Djibril BA
Source: Djibril BA
« Sachez, mes amis, que nous n'avons jamais gagné une seule bataille en faveur des droits civiques sans que soit exercée au préalable une nette pression - non violente - sur le plan légal. C'est un fait navrant, mais il est confirmé par l'histoire: il est rare que les groupes nantis de privilèges abandonnent spontanément leurs prérogatives. Il arrive que des individus, moralement éclairés, abandonnent d'eux-mêmes leur position usurpée; mais comme l'a rappelé très justement Reinhold Niebuhr, les groupes ont tendance à se montrer plus immoraux que les individus.
Notre douloureuse expérience nous a montré que l'oppresseur n'offre jamais de son propre chef la liberté à ceux qu'il opprime. Les opprimés sont obligés de la réclamer. Franchement, fallait-il que ma campagne d'action directe parût « opportune» à ceux qui n'ont jamais souffert à l'excès de la ségrégation? Depuis des années j'entends dire: « Attendez !» et ce mot a pris pour une oreille noire une familiarité lancinante. Ce fameux « Attendez» a presque toujours été synonyme de « Jamais ». Et nous en arrivons, comme le dit l'un de nos distingués juristes, à la conclusion que « trop tarder à rendre la justice, c'est la refuser ».
Avons-nous d'autres choix que la mobilisation ?
Toutes les atrocités jusqu'aux dernières manifestations qui ont été réprimées dans le sang avec mort d'homme n'ont touché dans leur grande majorité que la communauté noire de ce pays.
Dites moi hormis le coup d’état de 1983 quelle atteinte à la sureté nationale et à l’ordre public a-t-il connu des sanctions conduisant à la mort d’arabo-berbères ?
Les mêmes manifestations ont eu lieu à Wassala et autres localités sans qu'on ait évoqué l'atteinte à la sécurité des biens publics et privés pour tirer à bout portant sur des jeunes.
Cela fait depuis une vingtaine d'années que nous ne connaissons des morts que dans la communauté noire principalement d'ethnie hall pullar.
Tous ces crimes de sang provoqués par nous dit-on l'atteinte à la sureté de l'état à la sécurité des biens publics et privés n'ont connu que des victimes noirs. Comment comprendre que les "crimes" n’aient jamais étés jugés en Mauritanie de la même manière selon que les auteurs soient noirs ou arabo-berbères ?
Attention aux deux poids deux mesures. c’est, cela qui crée les frustrations, les ressentiments, les haines et les rancœurs ennemis publics de la cohésion sociale.
Pourquoi s’en prend-t-on aux « étrangers » d’origine subsaharienne ? Attention au délit de faciès ?
Qui l’aurait cru lorsque l’existence de la Mauritanie aux nations unis était contestée par le Maroc ?
On est loin des tribulations que la Mauritanie a eu pour sa reconnaissance à l'ONU.
Dakar comme Nouakchott appartenait à l'UAM (Union Africaine et Malgache sauf erreur de ma part) et au groupe de Brazzaville. Il (Le Sénégal) avait toujours apporté son soutien à la Mauritanie dans les instances internationales.
Deux jours après son entrée à l'ONU, Moktar Ould Daddah faisait parvenir à Mamadou Dia le message suivant en guise de reconnaissance:
«L'action tenace et obstinée menée sans répit depuis prés d'un an par le Sénégal en étroite collaboration avec les autres Etats frères et l'UAM, a permis de surmonter tous les obstacles et de vaincre toutes les difficultés ».
Maintenant qu’elle est reconnue elle peut bien se passer de sa composante négro-africaine dont la soldatesque tue dans des campagnes non violente pour réclamer un droit à la nationalité.
Sortie de la CDEAO qui représente dans les faits son espace économique, social et culturel et qui aurait du faciliter les relations, la circulation des biens et des personnes, elle est aujourd’hui tournée vers le Maghreb et Machrek qui représentent les gendarmes contre les poussées migratoires subsahariennes vers l’occident.
Est-ce le bon calcul ? Comment en sommes nous arrivé là ?
Avons-nous d'autres choix que la mobilisation ?
Djibril BA
Source: Djibril BA