Le gouvernement sud-africain a admis vendredi que le pays, affecté par de graves coupures d'électricité, était confronté à une "urgence nationale" et s'est excusé, en promettant d'améliorer la situation en vue du Mondial de football de 2010.
"Le cabinet présidentiel pense que les actuelles coupures de courant, sans précédent et non planifiées, doivent être traitées comme une urgence nationale", a déclaré le ministre des Entreprises publiques Alec Erwin.
Cela "doit être résolu par des actions urgentes, vigoureuses et coordonnées à la mesure d'une telle situation d'urgence", a-t-il ajouté devant la presse.
Il s'agit de diminuer la demande par une augmentation des tarifs, des rationnements et des pénalités pour les contrevenants, des économies d'énergie avec la mise en vente d'importantes quantités d'ampoules à basse consommation, ainsi que le développement du gaz et du solaire.
"Il est vrai qu'il va y avoir d'autres hausses importantes des prix de l'électricité", a-t-il poursuivi.
La compagnie publique d'électricité Eskom a déjà été autorisée cette semaine à augmenter ses tarifs de 14,2%, très au dessus du taux officiel d'inflation (environ 7%).
Pretoria entend économiser 3.500 mégawatts d'ici 2010, soit environ 10%. "Pour stabiliser l'approvisionnement, il nous faut faire baisser la demande", a estimé le ministre.
La capacité de production électrique du pays est de 38.500 mégawatts.
Présentant les excuses du gouvernement pour son manque de planification, M. Erwin a affirmé qu'il n'était "pas question d'arrêter" les grands projets d'investissements étrangers et que la Coupe du Monde de football 2010, organisée par l'Afrique du Sud, ne serait pas affectée.
"Il n'y a aucune menace contre une organisation réussie de l'évènement étant donné que les projets pour assurer la sécurité électrique à ce moment là sont bien avancés", a-t-il assuré, précisant que les projets de construction et de modernisation des centrales électriques seraient accélérés.
Plusieurs régions de la première puissance économique d'Afrique ont été régulièrement plongées dans l'obscurité ces dernières semaines, Eskom procédant à des délestages systématiques.
Johannesburg est la plus touchée. Des analystes ont mis en garde contre une fuite des investisseurs, toute l'activité de la capitale économique sud-africaine étant affectée, des usines aux feux de circulation.
Eskom a pour sa part jugé qu'il serait insensé d'attirer de nouveaux projets industriels en ce moment, alors que les entreprises ont déjà subi plus de deux milliards de rands (200 millions d'euros) de pertes.
Le ministre a cependant affirmé vendredi qu'"il n'est pas question d'arrêter des projets en cours ou d'en geler de nouveaux", indiquant cependant que ceux-ci seraient systématiquement évalués.
"L'un de nos principaux objectifs est de nous assurer de maintenir notre croissance économique actuelle" d'environ 5% par an.
Mais il a admis que le pays n'accepterait plus de grands projets tels que la fonderie d'aluminium construite par le groupe canadien Alcan dans la province de l'Eastern Cape (sud). "Il s'agit probablement de la dernière grande fonderie d'aluminium pour un certain temps."
M. Erwin a reconnu que le gouvernement n'avait pas prévu le boom de la croissance économique et donc de la demande d'électricité, réalisant trop tard la nécessité d'un développement des infrastructures. "Le chef de l'Etat a admis que le gouvernement s'était trompé dans ses prévisions."
La ministre de l'Energie, Buyelwa Sonjica, a pour sa part déclaré que les quotas n'avaient pas encore été fixés et que des négociations étaient en cours avec les grandes entreprises.
Source: TV5
(M)
"Le cabinet présidentiel pense que les actuelles coupures de courant, sans précédent et non planifiées, doivent être traitées comme une urgence nationale", a déclaré le ministre des Entreprises publiques Alec Erwin.
Cela "doit être résolu par des actions urgentes, vigoureuses et coordonnées à la mesure d'une telle situation d'urgence", a-t-il ajouté devant la presse.
Il s'agit de diminuer la demande par une augmentation des tarifs, des rationnements et des pénalités pour les contrevenants, des économies d'énergie avec la mise en vente d'importantes quantités d'ampoules à basse consommation, ainsi que le développement du gaz et du solaire.
"Il est vrai qu'il va y avoir d'autres hausses importantes des prix de l'électricité", a-t-il poursuivi.
La compagnie publique d'électricité Eskom a déjà été autorisée cette semaine à augmenter ses tarifs de 14,2%, très au dessus du taux officiel d'inflation (environ 7%).
Pretoria entend économiser 3.500 mégawatts d'ici 2010, soit environ 10%. "Pour stabiliser l'approvisionnement, il nous faut faire baisser la demande", a estimé le ministre.
La capacité de production électrique du pays est de 38.500 mégawatts.
Présentant les excuses du gouvernement pour son manque de planification, M. Erwin a affirmé qu'il n'était "pas question d'arrêter" les grands projets d'investissements étrangers et que la Coupe du Monde de football 2010, organisée par l'Afrique du Sud, ne serait pas affectée.
"Il n'y a aucune menace contre une organisation réussie de l'évènement étant donné que les projets pour assurer la sécurité électrique à ce moment là sont bien avancés", a-t-il assuré, précisant que les projets de construction et de modernisation des centrales électriques seraient accélérés.
Plusieurs régions de la première puissance économique d'Afrique ont été régulièrement plongées dans l'obscurité ces dernières semaines, Eskom procédant à des délestages systématiques.
Johannesburg est la plus touchée. Des analystes ont mis en garde contre une fuite des investisseurs, toute l'activité de la capitale économique sud-africaine étant affectée, des usines aux feux de circulation.
Eskom a pour sa part jugé qu'il serait insensé d'attirer de nouveaux projets industriels en ce moment, alors que les entreprises ont déjà subi plus de deux milliards de rands (200 millions d'euros) de pertes.
Le ministre a cependant affirmé vendredi qu'"il n'est pas question d'arrêter des projets en cours ou d'en geler de nouveaux", indiquant cependant que ceux-ci seraient systématiquement évalués.
"L'un de nos principaux objectifs est de nous assurer de maintenir notre croissance économique actuelle" d'environ 5% par an.
Mais il a admis que le pays n'accepterait plus de grands projets tels que la fonderie d'aluminium construite par le groupe canadien Alcan dans la province de l'Eastern Cape (sud). "Il s'agit probablement de la dernière grande fonderie d'aluminium pour un certain temps."
M. Erwin a reconnu que le gouvernement n'avait pas prévu le boom de la croissance économique et donc de la demande d'électricité, réalisant trop tard la nécessité d'un développement des infrastructures. "Le chef de l'Etat a admis que le gouvernement s'était trompé dans ses prévisions."
La ministre de l'Energie, Buyelwa Sonjica, a pour sa part déclaré que les quotas n'avaient pas encore été fixés et que des négociations étaient en cours avec les grandes entreprises.
Source: TV5
(M)