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Le bureau exécutif de l'AVOMM

"L'important n'est pas ce qu'on fait de nous, mais ce que nous faisons nous-mêmes de ce qu'on a fait de nous." Jean-Paul Sartre

"L'Association d'aides aux veuves et aux orphelins de mauritanie (AVOMM) qui nous rassemble, a été créée le 25/12/95 à PARIS par d'ex-militaires mauritaniens ayant fui la terreur, l'oppression, la barbarie du colonel Mawiya o/ sid'ahmed Taya ......
Ces rescapés des geôles de ould Taya, et de l'arbitraire, décidèrent, pour ne jamais oublier ce qui leur est arrivé, pour garder aussi la mémoire des centaines de martyrs, de venir en aide aux veuves, aux orphelins mais aussi d'engager le combat contre l'impunité décrétée par le pouvoir de Mauritanie."
E-mail : avommavomm@yahoo.fr

Bureau exécutif

*Ousmane SARR, président
*Demba Niang, secrétaire général
*Secrétaire général Adjt; Demba Fall
*Alousseyni SY, Chargé des relations extérieures
*Mme Rougui Dia, trésorière
*Chargé de l’organisation Mariame Diop
*adjoint Ngolo Diarra
*Mme Mireille Hamelin, chargée de la communication
*Chargé de mission Bathily Amadou Birama
Conseillers:
*Kane Harouna
*Hamdou Rabby SY










AVOMM

Tunisie : en trois semaines, au moins 23 migrants sont morts de soif et de chaud dans le désert


Près d'un mois après le début des abandons de migrants subsahariens à la frontière libyenne, le bilan des victimes ne cessent de s'alourdir. Au moins 23 personnes sont mortes de soif et de chaud dans cette zone aride, dans l'indifférence de l'Union européenne.

Ils sont morts au beau milieu du désert. En trois semaines, au moins 23 migrants ont perdu la vie à la frontière avec la Libye, après avoir été abandonnés par les autorités tunisiennes. Ce décompte, établi par InfoMigrants, inclut le tout dernier cadavre retrouvé mercredi 2 août par les garde-frontières libyens, ainsi que deux autres corps découverts le 31 juillet.

Les jours précédents, entre le 24 et le 29 juillet, 18 autres migrants ont été retrouvés morts, selon le ministère de l’Intérieur et l’armée libyenne. Rien que pour la journée du 29, six cadavres ont été récupérés. L'un dans le lac Sebkhet el Martha qui chevauche la frontière, deux près de Ras Jdir, et trois derniers corps dans la région d'Al Assah.

Des organisations humanitaires en Libye contactées par l'AFP, évoquent, elles, le chiffre global de 17 morts. Deux corps ont également été retrouvés à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie.

Parmi les personnes retrouvées mortes se trouvent des femmes et des enfants. Sur une vidéo des garde-frontières libyens relayée par le compte Twitter Refugees in Libya, on peut voir un homme mort allongé par terre, contre un enfant. Tous les deux gisent l'un contre l'autre, sur le sable, le désert tout autour d’eux. Deux autres personnes, décédées, figurent aussi dans la vidéo. "Aujourd'hui c'est encore un père sans visage, son fils et deux autres compagnons dont la vie a été injustement volée", commente le compte.

La photo d’une femme et de sa petite fille a, elle, fait le tour des réseaux sociaux. Identifiées par Refugees in Libya, Fati, 30 ans, et Marie, 6 ans, sont mortes de soif après leur abandon à cet endroit par les autorités tunisiennes. Ce "crime" est "commis contre des gens qui cherchent une meilleure vie, une deuxième chance". "Comment pouvons-nous détourner le regard ?", s’est insurgé le porte-parole du compte, David Yambio.

À Ras Jdir, un corps en état de décomposition

Depuis trois semaines maintenant, dans l’indifférence la plus totale des Vingt-Sept et de l’Union africaine, des images de migrants subsahariens abandonnés en plein désert, à bout de force sous un soleil de plomb, sont diffusées sur les réseaux sociaux. Ces personnes ont été abandonnées là par les autorités tunisiennes, après des rafles opérées dans les villes de Sfax, Ben Guardane et d'autres villes du pays. En ce moment même, des centaines d’exilés attendent toujours de l’aide, dont au moins 150 aux environs de Ras Jdir.

InfoMigrants est en contact avec l’un d’eux, Kelvin, un migrant nigérian arrêté à Sfax, depuis sa déportation dans le désert. Lui, comme les membres de son groupe, dont des femmes et des enfants, survivent à la frontière sous trois tentes données par le Croissant-Rouge libyen. À leurs côtés gît depuis trois semaines l’un des leurs, mort sous les coups des autorités tunisiennes, d’après Kelvin. Le corps, en état de décomposition, n’a toujours pas été récupéré par les autorités compétentes.


Dans cette zone aride où la chaleur est extrême, la santé des migrants est mise à rude épreuve. D’après l’ingénieur Thibault Laconde, cité par Atlantico, "la limite extrême au-delà de laquelle on ne peut plus survivre dépend de la température et de l’humidité […] et elle est au-delà de 50°C dans des environnements très secs", comme les déserts. Cela, si la personne a bien entendu accès à l’eau. Par ailleurs, tous les individus n’ont pas la même résistance à la chaleur. Les enfants, par exemple, n'ont pas les mêmes capacités d'autorégulation et peuvent mourir bien avant que les températures aient dépassé les limites du vivable.

D’après le Centre canadien d’hygiène et de sécurité au travail (CCHST), l'exposition à la chaleur peut aussi entraîner affections et malaises graves, telles que crampes de chaleur, épuisement, syncopes, ou pire, coups de chaleur. Ce dernier survient lorsque la température du corps, qui ne parvient plus à se réguler, dépasse les 41°C. "Le coup de chaleur nécessite des premiers soins et un examen médical immédiats, indique le CCHST, qui rappelle "qu’un délai trop long" de traitement "peut causer la mort".


Dana Alboz Marlène Panara


Source : Info Migrants (France)
Jeudi 3 Août 2023 - 17:15
Jeudi 3 Août 2023 - 17:17
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