neuf mois après avoir entériné les conclusions des journées de concertation il y a quelques jours, le CMJD tend à montrer à l’opinion nationale et aux observateurs internationaux sa volonté de mettre en application les engagements pris dés le 03 août 2005. Nous ne pouvons que nous en réjouir et encourager le CMJD d’aller encore de l’avant.
Dans cet objectif et pour contribuer très modestement à ce processus de transition, il nous semble important d’attirer l’attention du CMJD du fait que malgré les pas non négligeables qui ont été accomplis, de loin, les véritables difficultés sont devant nous.
Notre pays aborde aujourd’hui incontestablement un tournant décisif de son avenir. Et si l’évolution du processus de transition pousse à l’optimisme, il n’en demeure pas moins qu’il existe des facteurs d’inquiétudes et d’incertitudes importantes. Les semaines et mois à venir seront cruciaux et déterminants.
Notre pays entame désormais une période où se combinent aussi, de multiples crises (socio-économique, intercommunautaires, …) auxquelles le pays est confronté depuis plusieurs années et en même temps l’exacerbation des intérêts partisans qu’engendrera l’approche des élections et qui prendra nécessairement de plus en plus d’ampleur avec l’entrée en campagne des différentes formations politiques.
Pour éviter que cette phase délicate ne dérive vers le chaos que nous redoutons tous, le CMJD doit faire preuve de courage et encore plus de détermination pour favoriser – nous ne cesserons de le répéter- l’instauration d’un climat d’apaisement générale à fin que tous les secteurs de la société, toutes nos communautés et en un mot tous les mauritaniens ressentent une volonté réelle de justice, équité et du respect des droits de chacun.
C’est pourquoi, nous pensons qu’il est temps que le CMJD fasse un geste significatif en direction de toutes les victimes des années sombres 89-90, et en particulier en direction des déportés qui vivent encore dans des conditions désastreuses au Sénégal et au Mali. De plus, des mesures concrètes doivent être prises très rapidement pour améliorer les conditions de vie des couches les plus défavorisées de nos populations qui, malheureusement, continuent de subir jour après jour des difficultés de plus en plus importantes de la vie quotidienne.
En ces moments difficiles où les violences déferlent à travers le monde et qui n’épargnent aucun continent, même les pays dits démocratiques qui pensaient disposer des structures de régulation pour être à l’abri d’explosions intérieures, font aujourd’hui les frais. Dans ces pays, le manque de lucidité et du courage de la classe politique dirigeante dans son ensemble, qui, souvent pour des raisons électorales a laissé toute une génération de jeunes majoritairement issue de l’émigration et plus particulièrement arabe et négro-africaine sombrer dans le désespoir et dans la frustration. En laissant ces populations vivre dans ce qui convenu d’appeler aujourd’hui des « ghettos » et de devenir ainsi les victimes non seulement du racisme ambiant et également des discriminations de toutes sortes jusqu’à celles liées à leurs adresses, cette classe politique a bien failli à ses devoirs républicains et mis la France le pays des droits de l’homme dans une situation très difficile.
Nous mauritaniens, devrions aussi apprendre à travers les expériences des autres et les situations vécues ailleurs de part le monde, que rien ne peut se bâtir et résister durablement sur la base de l’injustice, dans la discrimination, dans le racisme et dans la méconnaissance du droit de l’autre qui sont d’ailleurs des tares bannies par notre religion. Nous avons la chance nous mauritaniens de partager beaucoup de valeurs communes et de vivre dans un pays qui dispose des potentialités importantes, nous devrons en tirer profit, capitaliser tous ces atouts pour bâtir cette fois-ci, ensemble une Nation unie et véritablement démocratique.
Le cadre de concertation tant réclamé par l’Ufp et dont le principe a été adopté dans les conclusions des journées de concertation du 25 au 28 octobre, doit être un cadre consensuel de propositions concrètes pour faire face aux multitudes difficultés liées à cette période de transition et il doit être également un forum d’approfondissement des sujets qui l’ont pas été ou qui ne l’ont été que partiellement pendant ces journées, l’exemple de la carte unique d’électeur est un parmi d’autres. Ce cadre une fois mis en place, s’il joue son rôle qui est de premier plan, deviendra certainement un rempart contre toutes les déviations possibles des objectifs de la transition.
Maréga Baba/ France
Dans cet objectif et pour contribuer très modestement à ce processus de transition, il nous semble important d’attirer l’attention du CMJD du fait que malgré les pas non négligeables qui ont été accomplis, de loin, les véritables difficultés sont devant nous.
Notre pays aborde aujourd’hui incontestablement un tournant décisif de son avenir. Et si l’évolution du processus de transition pousse à l’optimisme, il n’en demeure pas moins qu’il existe des facteurs d’inquiétudes et d’incertitudes importantes. Les semaines et mois à venir seront cruciaux et déterminants.
Notre pays entame désormais une période où se combinent aussi, de multiples crises (socio-économique, intercommunautaires, …) auxquelles le pays est confronté depuis plusieurs années et en même temps l’exacerbation des intérêts partisans qu’engendrera l’approche des élections et qui prendra nécessairement de plus en plus d’ampleur avec l’entrée en campagne des différentes formations politiques.
Pour éviter que cette phase délicate ne dérive vers le chaos que nous redoutons tous, le CMJD doit faire preuve de courage et encore plus de détermination pour favoriser – nous ne cesserons de le répéter- l’instauration d’un climat d’apaisement générale à fin que tous les secteurs de la société, toutes nos communautés et en un mot tous les mauritaniens ressentent une volonté réelle de justice, équité et du respect des droits de chacun.
C’est pourquoi, nous pensons qu’il est temps que le CMJD fasse un geste significatif en direction de toutes les victimes des années sombres 89-90, et en particulier en direction des déportés qui vivent encore dans des conditions désastreuses au Sénégal et au Mali. De plus, des mesures concrètes doivent être prises très rapidement pour améliorer les conditions de vie des couches les plus défavorisées de nos populations qui, malheureusement, continuent de subir jour après jour des difficultés de plus en plus importantes de la vie quotidienne.
En ces moments difficiles où les violences déferlent à travers le monde et qui n’épargnent aucun continent, même les pays dits démocratiques qui pensaient disposer des structures de régulation pour être à l’abri d’explosions intérieures, font aujourd’hui les frais. Dans ces pays, le manque de lucidité et du courage de la classe politique dirigeante dans son ensemble, qui, souvent pour des raisons électorales a laissé toute une génération de jeunes majoritairement issue de l’émigration et plus particulièrement arabe et négro-africaine sombrer dans le désespoir et dans la frustration. En laissant ces populations vivre dans ce qui convenu d’appeler aujourd’hui des « ghettos » et de devenir ainsi les victimes non seulement du racisme ambiant et également des discriminations de toutes sortes jusqu’à celles liées à leurs adresses, cette classe politique a bien failli à ses devoirs républicains et mis la France le pays des droits de l’homme dans une situation très difficile.
Nous mauritaniens, devrions aussi apprendre à travers les expériences des autres et les situations vécues ailleurs de part le monde, que rien ne peut se bâtir et résister durablement sur la base de l’injustice, dans la discrimination, dans le racisme et dans la méconnaissance du droit de l’autre qui sont d’ailleurs des tares bannies par notre religion. Nous avons la chance nous mauritaniens de partager beaucoup de valeurs communes et de vivre dans un pays qui dispose des potentialités importantes, nous devrons en tirer profit, capitaliser tous ces atouts pour bâtir cette fois-ci, ensemble une Nation unie et véritablement démocratique.
Le cadre de concertation tant réclamé par l’Ufp et dont le principe a été adopté dans les conclusions des journées de concertation du 25 au 28 octobre, doit être un cadre consensuel de propositions concrètes pour faire face aux multitudes difficultés liées à cette période de transition et il doit être également un forum d’approfondissement des sujets qui l’ont pas été ou qui ne l’ont été que partiellement pendant ces journées, l’exemple de la carte unique d’électeur est un parmi d’autres. Ce cadre une fois mis en place, s’il joue son rôle qui est de premier plan, deviendra certainement un rempart contre toutes les déviations possibles des objectifs de la transition.
Maréga Baba/ France