12h30, trois individus, deux Blancs et un Noir, à bord d’une Mercedes C200, attaquent le groupe de touristes.
L’affaire des quatre touristes français assassinés, en décembre dernier, en Mauritanie ne cesse de livrer ses secrets. Les trois présumés auteurs de cette énième oeuvre sanguinaire d’Al Qaîda au Maghreb avaient préparé l’enlèvement des ressortissants français, ont révélé des sources sûres, proches des services de renseignement mauritaniens.
L’élimination des quatre touristes, ajoute-t-on, est intervenue après que les victimes aient tenté de résister aux assaillants. Un fait des plus plausible, quand on sait que le Gspc affilié à l’organisation de Ben Laden a, à son actif, des opérations similaires dans le Sud algérien, en Irak et partout où la nébuleuse terroriste a étendu ses ramifications.
Selon les enquêtes diligentées par les services de sécurité mauritaniens, l’auteur principal du crime, Abou Jendel, de son vrai nom Sidi Ould Sidna, s’en est sorti avec des blessures. Les mêmes sources ont dévoilé le scénario intégral de cette attaque qui a été à l’origine de l’annulation de la 30e édition du Rallye Dakar-2008 et qui a asséné un coup douloureux à l’industrie touristique mauritanienne. Genèse de l’affaire.
Le 24 décembre dernier, 5 touristes français arrivent à Aleg (250 à l’est de Nouakchott), à bord de deux véhicules.
Les touristes, en partance pour le Mali, se sont arrêtés à 9km à l’est d’Aleg pour prendre leur déjeuner. 12h30, trois individus, 2 Blancs et 1 Noir, à bord d’une Mercedes C200 attaquent le groupe de touristes. Les assaillants, Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Sidi Chabarnou, alias Abou Mouslim et Maârouf Ouled Hiba, somment les touristes de leur remettre leur argent sinon ils seront criblés de balles. Une des victimes aurait essayé de résister, indiquent les enquêteurs en précisant que Sidi Ould Sidna a tiré 8 balles de son kalachnikov.
Les quatre touristes ont trouvé la mort sur place alors que le 5e est grièvement blessé. Les balles ont ciblé les points sensibles du corps (tête, coeur et gorge). Les assaillants se sont rendus ensuite au village Lahlioua, sis à 7km de Aleg, où Sidi Ould Sidna aurait reçu les premiers soins. Aidé par des salafistes ainsi que par des membres de leurs familles, les 3 présumés terroristes échappent à la vigilance des gendarmes et policiers mauritaniens. Mettant à profit l’obscurité, ils entrent au Sénégal et se cachent dans la petite ville de Richard Toll.
Activement recherchés par les services de sécurité français et sénégalais, «les fugitifs» prennent le chemin de Dakar où ils ont passé 4 jours. C’est à Dakar que Ouled Hiba s’est séparé de ses acolytes. Ces derniers ont poursuivi leur fuite en direction de la Gambie, précise la même source, en soulignant que les terroristes ont bénéficié de complicité tout au long de leur périple. Ouled Hiba, ajoute-on, est toujours en cavale.
Après la Gambie, Mohamed Ould Sidi Chabarnou et Sidi Ould Sidna entrent en Guinée-Bissau où ce dernier avait déjà séjourné; il en maîtrise le dialecte local. Les deux recherchés étaient installés dans un hôtel de luxe tout près de l’aéroport de Bissau, envisageant d’entrer en Algérie.
Le 11 janvier courant, après 3 semaines de traque, la police bissau-guinéenne, aidée par les services secrets français et mauritaniens, met fin à la cavale des deux terroristes, arrêtés dans l’hôtel précité. Selon les autorités bissau-guinéennes, les deux présumés terroristes ont révélé: «Nous ne regrettons absolument rien. Nous n’avons fait qu’éliminer des infidèles, alliés des Etats-Unis d’Amérique.»
Plus loin, lors de sa remise aux services de sécurité de son pays, Sidi Ould Sidna a menacé les autorités bissau-guinéennes, en leur promettant «des coups douloureux», a indiqué l’officier qui a chapeauté l’arrestation. Ce terroriste notoire a été entraîné dans les camps du Gspc dans le Sud algérien, indique-t-on de mêmes sources.
Farouk DJOUADI
source : L'Expression (Algérie)
L’affaire des quatre touristes français assassinés, en décembre dernier, en Mauritanie ne cesse de livrer ses secrets. Les trois présumés auteurs de cette énième oeuvre sanguinaire d’Al Qaîda au Maghreb avaient préparé l’enlèvement des ressortissants français, ont révélé des sources sûres, proches des services de renseignement mauritaniens.
L’élimination des quatre touristes, ajoute-t-on, est intervenue après que les victimes aient tenté de résister aux assaillants. Un fait des plus plausible, quand on sait que le Gspc affilié à l’organisation de Ben Laden a, à son actif, des opérations similaires dans le Sud algérien, en Irak et partout où la nébuleuse terroriste a étendu ses ramifications.
Selon les enquêtes diligentées par les services de sécurité mauritaniens, l’auteur principal du crime, Abou Jendel, de son vrai nom Sidi Ould Sidna, s’en est sorti avec des blessures. Les mêmes sources ont dévoilé le scénario intégral de cette attaque qui a été à l’origine de l’annulation de la 30e édition du Rallye Dakar-2008 et qui a asséné un coup douloureux à l’industrie touristique mauritanienne. Genèse de l’affaire.
Le 24 décembre dernier, 5 touristes français arrivent à Aleg (250 à l’est de Nouakchott), à bord de deux véhicules.
Les touristes, en partance pour le Mali, se sont arrêtés à 9km à l’est d’Aleg pour prendre leur déjeuner. 12h30, trois individus, 2 Blancs et 1 Noir, à bord d’une Mercedes C200 attaquent le groupe de touristes. Les assaillants, Sidi Ould Sidna, Mohamed Ould Sidi Chabarnou, alias Abou Mouslim et Maârouf Ouled Hiba, somment les touristes de leur remettre leur argent sinon ils seront criblés de balles. Une des victimes aurait essayé de résister, indiquent les enquêteurs en précisant que Sidi Ould Sidna a tiré 8 balles de son kalachnikov.
Les quatre touristes ont trouvé la mort sur place alors que le 5e est grièvement blessé. Les balles ont ciblé les points sensibles du corps (tête, coeur et gorge). Les assaillants se sont rendus ensuite au village Lahlioua, sis à 7km de Aleg, où Sidi Ould Sidna aurait reçu les premiers soins. Aidé par des salafistes ainsi que par des membres de leurs familles, les 3 présumés terroristes échappent à la vigilance des gendarmes et policiers mauritaniens. Mettant à profit l’obscurité, ils entrent au Sénégal et se cachent dans la petite ville de Richard Toll.
Activement recherchés par les services de sécurité français et sénégalais, «les fugitifs» prennent le chemin de Dakar où ils ont passé 4 jours. C’est à Dakar que Ouled Hiba s’est séparé de ses acolytes. Ces derniers ont poursuivi leur fuite en direction de la Gambie, précise la même source, en soulignant que les terroristes ont bénéficié de complicité tout au long de leur périple. Ouled Hiba, ajoute-on, est toujours en cavale.
Après la Gambie, Mohamed Ould Sidi Chabarnou et Sidi Ould Sidna entrent en Guinée-Bissau où ce dernier avait déjà séjourné; il en maîtrise le dialecte local. Les deux recherchés étaient installés dans un hôtel de luxe tout près de l’aéroport de Bissau, envisageant d’entrer en Algérie.
Le 11 janvier courant, après 3 semaines de traque, la police bissau-guinéenne, aidée par les services secrets français et mauritaniens, met fin à la cavale des deux terroristes, arrêtés dans l’hôtel précité. Selon les autorités bissau-guinéennes, les deux présumés terroristes ont révélé: «Nous ne regrettons absolument rien. Nous n’avons fait qu’éliminer des infidèles, alliés des Etats-Unis d’Amérique.»
Plus loin, lors de sa remise aux services de sécurité de son pays, Sidi Ould Sidna a menacé les autorités bissau-guinéennes, en leur promettant «des coups douloureux», a indiqué l’officier qui a chapeauté l’arrestation. Ce terroriste notoire a été entraîné dans les camps du Gspc dans le Sud algérien, indique-t-on de mêmes sources.
Farouk DJOUADI
source : L'Expression (Algérie)