Le Burkina Faso, le Mali et le Niger vont toucher une aide d'environ deux millions de dollars chacun pour les aider à lutter contre les groupes djihadistes.
L’annonce de cette contribution financière a été faite il y a quelques jours par le président de la Commission de la Cédéao, le Gambien Omar Touray.
1,9 million de dollars, soit plus de 1,2 milliards de francs CFA pour chacun de ces trois pays : une somme qui sera destinée à l’achat d’armes. Un geste louable, selon l’analyste Daouda Emile Ouédraogo.
"Cet acte est quelque part salutaire. J'ai toujours prôné que la Cédéao devait être une Cédéao des peuples. Au lieu de lever une armée pour aller rétablir un pouvoir déchu, il faut lever une armée pour combattre le terrorisme. Ce qui est en jeu aujourd'hui, c'est toute l'Afrique de l'Ouest", estime l'analyste.
Quant au Burkina Faso, il recevra par ailleurs un million de dollars supplémentaire d’aide humanitaire, en raison du nombre élevé de ses déplacés internes, selon le président de la Commission de la Cédéao.
Plus de deux millions de personnes sont en effet officiellement considérées comme des déplacés internes dans ce pays. "On ne peut pas comprendre qu'on donne de l'aide à un pays comme le Niger et qu’on continue d'imposer des sanctions à ce pays. C'est antinomique", martèle Daouda Emile Ouédraogo.
La frontière entre le Niger et le Bénin toujours fermée
Face à la crise humanitaire qui affecte le Niger, six ONG, dont Oxfam et Action contre la faim, ont lancé un appel à l’institution ouest-africaine.
Elles lui demandent de prendre d’urgence des mesures d’exemption humanitaire, notamment la "réouverture immédiate" de la frontière avec le Bénin, bloquée en raison des sanctions régionales.
"Nous avons fourni un accès pour des biens médicaux et humanitaires mais les autorités militaires refusent de l'utiliser", assure pour sa part la Cédéao.
Cet appel ne prend toutefois pas en compte le fait que les autorités militaires nigériennes ont elles-mêmes décidé de bloquer l’entrée de cette aide depuis le Bénin. La frontière est donc fermée dans les deux sens.
"La Cédéao doit avoir le courage de pouvoir ouvrir des brèches de négociations pour que les populations qui souffrent puissent être soulagées. Les sanctions ne frappent pas les dirigeants du Niger, mais les populations alors que la Cédéao est une communauté de destins pour les peuples", estime Daouda Emile Ouédraogo.
La Cédéao souhaite que la junte militaire s’engage à rendre rapidement le pouvoir aux civils en organisant des élections.
Elle a mis en place un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone en vue de mener des discussions avec le régime militaire nigérien.
Georges Ibrahim Tounkara
Source : Deutsche Welle (Allemagne)
L’annonce de cette contribution financière a été faite il y a quelques jours par le président de la Commission de la Cédéao, le Gambien Omar Touray.
1,9 million de dollars, soit plus de 1,2 milliards de francs CFA pour chacun de ces trois pays : une somme qui sera destinée à l’achat d’armes. Un geste louable, selon l’analyste Daouda Emile Ouédraogo.
"Cet acte est quelque part salutaire. J'ai toujours prôné que la Cédéao devait être une Cédéao des peuples. Au lieu de lever une armée pour aller rétablir un pouvoir déchu, il faut lever une armée pour combattre le terrorisme. Ce qui est en jeu aujourd'hui, c'est toute l'Afrique de l'Ouest", estime l'analyste.
Quant au Burkina Faso, il recevra par ailleurs un million de dollars supplémentaire d’aide humanitaire, en raison du nombre élevé de ses déplacés internes, selon le président de la Commission de la Cédéao.
Plus de deux millions de personnes sont en effet officiellement considérées comme des déplacés internes dans ce pays. "On ne peut pas comprendre qu'on donne de l'aide à un pays comme le Niger et qu’on continue d'imposer des sanctions à ce pays. C'est antinomique", martèle Daouda Emile Ouédraogo.
La frontière entre le Niger et le Bénin toujours fermée
Face à la crise humanitaire qui affecte le Niger, six ONG, dont Oxfam et Action contre la faim, ont lancé un appel à l’institution ouest-africaine.
Elles lui demandent de prendre d’urgence des mesures d’exemption humanitaire, notamment la "réouverture immédiate" de la frontière avec le Bénin, bloquée en raison des sanctions régionales.
"Nous avons fourni un accès pour des biens médicaux et humanitaires mais les autorités militaires refusent de l'utiliser", assure pour sa part la Cédéao.
Cet appel ne prend toutefois pas en compte le fait que les autorités militaires nigériennes ont elles-mêmes décidé de bloquer l’entrée de cette aide depuis le Bénin. La frontière est donc fermée dans les deux sens.
"La Cédéao doit avoir le courage de pouvoir ouvrir des brèches de négociations pour que les populations qui souffrent puissent être soulagées. Les sanctions ne frappent pas les dirigeants du Niger, mais les populations alors que la Cédéao est une communauté de destins pour les peuples", estime Daouda Emile Ouédraogo.
La Cédéao souhaite que la junte militaire s’engage à rendre rapidement le pouvoir aux civils en organisant des élections.
Elle a mis en place un comité composé des présidents du Bénin, du Togo et de Sierra Leone en vue de mener des discussions avec le régime militaire nigérien.
Georges Ibrahim Tounkara
Source : Deutsche Welle (Allemagne)