Quel intérêt, le Président de la République a-t-il à prendre une décision aussi patriotique, aussi courageuse et aussi salutaire pour ne pas aller jusqu’au bout de sa volonté ? Le Président de la République dispose t-il de toutes les informations utiles et réelles se rapportant à ce dossier ?
En tout état de cause, l’opération test lancée par le Haut Commissariat aux Réfugiés HCR et dont 101 personnes ont servi de "cow-boys", révèle de jour en jour toutes les craintes qui entouraient un retour digne et organisé. Aujourd’hui, ces revenants trouvent que le chemin du retour n’a pas tenu ses promesses, comme il avait été clamé par les autorités mauritaniennes. Aucune infrastructure vitale n’a été construite pour accueillir les familles rentrées.
Les rations alimentaires distribuées par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le HCR pour une période déterminée ne suffisent pas à elles seules pour soutenir les revenants. Les besoins en eau potable, en logements décents, soins n’ont pas été pris en compte dans cette période aussi décisive du processus qui doit requérir une plus grande vigilance de la part des autorités et des partenaires au développement.
Les revenants cherchent à rentrer chez eux pour se réintégrer dans le tissu social et économique de leur pays. Mais il y a un minimum de conditions à observer pour rassurer ces citoyens victimes de tragédies inqualifiables et qu’ils s’efforcent de surmonter. Dans les sites visités, l’atmosphère qui prévaut est catastrophique.
En milieu de matinée, les abris en caoutchouc distribués par le HCR dégagent une chaleur infernale. Les occupants sont contraints de les abandonner pour chercher un endroit où se cacher du soleil ardent qui surchauffe les cervelles. Abandonnés à eux-mêmes, ces nouveaux revenants ne savent plus à qui s’adresser pour trouver un lopin de terre à mettre en valeur en attendant de retrouver leur patrimoine foncier encore entre des mains qui ne sont pas prêtes à céder le moindre hectare d’une terre arrachée.
Ces «cobayes» ne comprennent pas que dés les premiers jours, ils sont devenus de véritables dindons de la farce d’une décision à laquelle ils ont beaucoup crû. Très tôt pour le Gouvernement qui avait mené une campagne tambour battant pour entourer de toutes les garanties un retour digne de ses concitoyens injustement exilés.
A qui profitera cette mascarade ? Le HCR et le gouvernement ont-ils ensemble concocté ce plan belliqueux ? Sinon, le Président de la République n’a-t-il pas les bonnes informations pour mesurer l’ampleur de la situation ? Une situation dans les sites d’hébergement qui augure une catastrophe humanitaire plus aigue que les inondations de Tintane. Cette ville submergée par les eaux dont le drame aurait été considérablement minimisé, si le Président de la République n’avait pas décidé de s’envoler vers la région et voir. On se rappelle quand il avait dit que « s’il n’était pas venu, il n’aurait pas saisi la portée de la catastrophe ».
Autant dire que pour les réfugiés revenants, si c’est la première pièce du théâtre, les rideaux du rapatriement seront vite retombés. Et le dossier sera à jamais dans l’impasse. Ce qui n’est pas souhaitable….
Cheikh Tidiane Dia
source: Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)via cridem
En tout état de cause, l’opération test lancée par le Haut Commissariat aux Réfugiés HCR et dont 101 personnes ont servi de "cow-boys", révèle de jour en jour toutes les craintes qui entouraient un retour digne et organisé. Aujourd’hui, ces revenants trouvent que le chemin du retour n’a pas tenu ses promesses, comme il avait été clamé par les autorités mauritaniennes. Aucune infrastructure vitale n’a été construite pour accueillir les familles rentrées.
Les rations alimentaires distribuées par le Programme Alimentaire Mondial (PAM) et le HCR pour une période déterminée ne suffisent pas à elles seules pour soutenir les revenants. Les besoins en eau potable, en logements décents, soins n’ont pas été pris en compte dans cette période aussi décisive du processus qui doit requérir une plus grande vigilance de la part des autorités et des partenaires au développement.
Les revenants cherchent à rentrer chez eux pour se réintégrer dans le tissu social et économique de leur pays. Mais il y a un minimum de conditions à observer pour rassurer ces citoyens victimes de tragédies inqualifiables et qu’ils s’efforcent de surmonter. Dans les sites visités, l’atmosphère qui prévaut est catastrophique.
En milieu de matinée, les abris en caoutchouc distribués par le HCR dégagent une chaleur infernale. Les occupants sont contraints de les abandonner pour chercher un endroit où se cacher du soleil ardent qui surchauffe les cervelles. Abandonnés à eux-mêmes, ces nouveaux revenants ne savent plus à qui s’adresser pour trouver un lopin de terre à mettre en valeur en attendant de retrouver leur patrimoine foncier encore entre des mains qui ne sont pas prêtes à céder le moindre hectare d’une terre arrachée.
Ces «cobayes» ne comprennent pas que dés les premiers jours, ils sont devenus de véritables dindons de la farce d’une décision à laquelle ils ont beaucoup crû. Très tôt pour le Gouvernement qui avait mené une campagne tambour battant pour entourer de toutes les garanties un retour digne de ses concitoyens injustement exilés.
A qui profitera cette mascarade ? Le HCR et le gouvernement ont-ils ensemble concocté ce plan belliqueux ? Sinon, le Président de la République n’a-t-il pas les bonnes informations pour mesurer l’ampleur de la situation ? Une situation dans les sites d’hébergement qui augure une catastrophe humanitaire plus aigue que les inondations de Tintane. Cette ville submergée par les eaux dont le drame aurait été considérablement minimisé, si le Président de la République n’avait pas décidé de s’envoler vers la région et voir. On se rappelle quand il avait dit que « s’il n’était pas venu, il n’aurait pas saisi la portée de la catastrophe ».
Autant dire que pour les réfugiés revenants, si c’est la première pièce du théâtre, les rideaux du rapatriement seront vite retombés. Et le dossier sera à jamais dans l’impasse. Ce qui n’est pas souhaitable….
Cheikh Tidiane Dia
source: Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)via cridem